Édition du 4 novembre 2002 / volume 37, numéro 10
 
  L’UdeM première au Canada pour l’intensité de la recherche
«La valeur de notre établissement pourra être reconnue à sa juste mesure», déclare le recteur.

 

Robert Lacroix 

Selon l’étude de la firme Re$search Infosource publiée la semaine dernière, l’Université de Montréal est allée chercher près de 350 M$ en fonds de recherche en 2001. Ceci la place au deuxième rang au Canada pour le total des subventions de recherche, juste après l’Université de Toronto, qui a récolté 470 M $.

Toutefois, l’Université de Montréal passe au premier rang lorsque ces subventions de recherche sont réparties au prorata du nombre de chercheurs. Les 1667 chercheurs du réseau de l’UdeM obtiennent en effet une moyenne de près de 210 000 $ chacun, ce qui représente 30 000 $ de plus que les 2628 chercheurs de Toronto, dont la moyenne est de 179 000 $. En deuxième place, l’Université McGill talonne l’UdeM avec une moyenne de près de 209 000 $ pour chacun de ses 1343 chercheurs.

Ces chiffres représentent une augmentation de 38 % des subventions de recherche pour l’Université de Montréal par rapport à l’an 2000, alors que la hausse moyenne pour l’ensemble des universités canadiennes est de 22,7 %. Ceci a permis à l’Université de Montréal de passer de la deuxième à la première place pour l’intensité de la recherche.

Cette étude, basée sur les données de Statistique Canada et l’information fournie par la Canadian Association of University Business Office, ne surprend pas le recteur Robert Lacroix, qui est bien au fait de ce que reçoit chaque université au pays. Toutefois, il considère la publication de ces chiffres comme très importante puisqu’elle permettra à l’Université de Montréal d’être reconnue à sa juste valeur dans l’ensemble du Canada.

«En dehors du Québec, les milieux d’affaires, les étudiants et le grand public connaissent l’Université de Toronto, mais pas l’Université de Montréal, souligne-t-il. Nous ne sommes pas évalués à notre juste mesure tout simplement parce l’information nécessaire pour le faire est mal connue. La mobilité étudiante canadienne, qui y est pour beaucoup dans la transmission de la notoriété d’une université, n’est pas à notre avantage à cause de la barrière linguistique. Pour se faire connaître hors Québec, la marche est donc plus haute pour l’Université de Montréal.»

L’étude de Re$search Infosource donnera donc un coup de pouce à la réputation de l’Université de Montréal sur la scène canadienne et permettra également à plusieurs de ses administrateurs de réaliser l’importance du chemin parcouru en 40 ans. «Les doyens et les directeurs connaissent la valeur de leur unité, mais celle de l’ensemble de l’établissement est parfois méconnue à l’interne même», signale Robert Lacroix.

Modeste, il attribue par ailleurs le succès de l’Université aux chercheurs qui réussissent à décrocher ces subventions dans un contexte extrêmement compétitif. «Entre 7000 et 8000 demandes de subventions sont présentées chaque année par nos professeurs, et de 5000 à 6000 sont acceptées. Le travail à la base est extrêmement important et ce sont ces chercheurs qui doivent être les plus fiers. Année après année, ils persistent et obtiennent des résultats extraordinaires parce que leur performance est extraordinaire.»

Daniel Baril




 
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