Édition du 4 novembre 2002 / volume 37, numéro 10
 
  RRUM: toujours le beau fixe ou presque…
La caisse du Régime de retraite obtient des rendements exemplaires.

Alors que la déconfiture des marchés boursiers des deux dernières années nuit sérieusement aux rendements des portefeuilles des caisses de retraite, celle du Régime de retraite de l’Université de Montréal (RRUM) s’en tire fort bien.

En 2001, le rendement de la caisse du RRUM a été de 6 %, comparativement à 0,3 % pour la médiane des caisses de retraite dont l’actif est supérieur à 250 M $. En fait, seulement 19 caisses, parmi les 100 plus importantes au Canada, ont eu un rendement positif en 2001.

«Ce rendement nous classe au deuxième rang percentile, a observé Andrée Mayrand, directrice de la gestion des placements, à l’assemblée annuelle du RRUM le 23 octobre. Cela signifie donc que 98 % des caisses de retraite ont fait moins bien que nous.»

Pourtant, l’année 2001 a été «très traumatisante» à cause de la réduction des taux d’intéret aux États-Unis, de la dégringolade de Nortel et des événements du 11 septembre, a ajouté la gestionnaire de placements. En 2001, la Bourse de Toronto (TSE 300) a plongé de 12,6 % le S&P 500 (indice des grandes sociétés américaines) de 6,4 % et les actions européennes et asiatiques de 16,5 %.

Pour 2002, au 30 septembre, la caisse du RRUM affiche une perte de 2,3 % seulement, alors que le rendement médian des caisses de retraite canadiennes est de –8,7 %, celui du S&P/TSX (le nouvel indice de la Bourse de Toronto) de –18,6 % et celui du S&P 500 de –28,2 % pour les trois trimestres de cette année. Toutefois, les rendements des marchés boursiers ont été positifs au cours des trois premières semaines du mois d’octobre, constate Mme Mayrand.

«L’essentiel est donc de demeurer diversifié parce qu’on ne sait jamais d’où ni dans quelle direction, à la hausse ou à la baisse, les marchés vont repartir», remarque la directrice de la gestion des placements.

Sur des périodes de 4 et de 10 ans, les rendements moyens de la caisse du RRUM sont de 7,5 % et de 11,2 %. Elle se classe légèrement au-dessous de la moyenne pour la période de 4 ans et dans le tiers supérieur pour la période de 10 ans par rapport aux grandes caisses de retraite canadiennes.

Améliorations

Les bons rendements de 2001 et l’augmentation des cotisations due à un accroissement du recrutement ont porté la valeur de l’actif de la caisse à 1,755 milliard de dollars (juste valeur redressée) pour des engagements projetés de 1,563 milliard. Après constitution d’une réserve de 156 M $ pour pallier une possible insuffisance des cotisations futures, le surplus actuariel s’élevait donc à 36 M $ à la fin de l’exercice 2001.

«C’est donc dire que notre régime est en excellente santé financière, avec un taux de capitalisation de 112 %», a constaté Éric Filteau, directeur de la division du Régime de retraite à la Direction des ressources humaines.

Pour résorber ce surplus actuariel, le Comité de retraite a proposé quelques améliorations au Conseil de l’Université, qui les a adoptées.

 • Les participants au Régime qui prendront leur retraite d’ici 2006 auront une rente indexée annuellement à 100 % de l’indice des prix à la consommation.

• La rente sera désormais calculée sur la moyenne des trois meilleures années pour tous les salariés de l’Université.

• La prestation de transition, équivalente à la pension de sécurité de la vieillesse, qui est actuellement versée à ceux qui prennent leur retraite après 30 ans de service ou 60 ans d’âge, sera proportionnelle aux années de service pour ceux qui prennent leur retraite avant 60 ans, à compter du 31 mai 2002. Ce supplément de rente est versé jusqu’à ce que le retraité ait atteint 65 ans, âge à compter duquel il est admissible à la pension de sécurité de la vieillesse. Cette prestation est intégrée à la rente et réduite comme elle pour anticipation.

• Pour les retraités sans conjoint, la garantie de pleine rente passe de 5 à 10 ans. Ainsi, si le retraité décède avant d’avoir touché 120 versements, le solde sera versé à sa succession.

• La réduction pour anticipation est éliminée après 35 années de service cotisées et 59 ans.

Françoise Lachance



 
Archives | Communiqués | Pour nous joindre | Calendrier des événements
Université de Montréal, Direction des communications et du recrutement