Édition du 4 novembre 2002 / volume 37, numéro 10
 
  Nouveau centre de remplacement des cellules sécrétrices d’insuline
Le financement du Centre est assuré par une subvention triennale de la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile de 2,6 M$.

La recherche d’un mode de guérison viable du diabète juvénile, connu sous le nom de diabète de type I, a connu le 17 octobre dernier un nouvel élan. On a en effet annoncé l’inauguration du Centre de remplacement des cellules bêta de la Fondation de la recherche sur le diabète juvénile, rattaché à l’Université McGill et à l’Université de Montréal.

Le Centre, qui sera sous la direction du Dr Lawrence Rosenberg, du Centre universitaire de santé McGill, et de Marc Prentki (directeur adjoint), de l’Université de Montréal, s’attaquera à l’un des grands obstacles à la greffe d’îlots: la pénurie critique de cellules bêta disponibles pour la transplantation. La greffe des îlots issus du pancréas d’un donneur peut rétablir la production normale d’insuline chez les personnes atteintes du diabète de type I. Mais l’étape critique qui reste maintenant à franchir est l’obtention de plus d’îlots de chaque pancréas. Le Centre s’emploiera à développer et à augmenter la masse des cellules bêta tout en cherchant à protéger et à préserver les fonctions des cellules bêta greffées.

Le financement du Centre est assuré par une subvention triennale de la Fondation de 2,6 M$.

Les chercheurs du Centre auront recours à diverses techniques pour accroître la masse des cellules bêta; ils feront notamment régresser les îlots matures vers une forme immature pour leur permettre de se multiplier de nouveau. Quand cette multiplication sera suffisante, les chercheurs étudieront comment les reconvertir en cellules bêta.

Les scientifiques du Centre ont désigné d’autres types de cellules pancréatiques qui, dans des conditions appropriées, peuvent être amenées à synthétiser et à sécréter de l’insuline. Ils ont aussi lancé deux autres projets qui visent à assurer la protection et à accroître la survie des îlots greffés. «Nous mènerons des études de laboratoire et utiliserons des modèles de rats pour examiner les dommages que causent aux cellules bêta les taux élevés de glucose et d’acides gras, qui sont courants dans l’alimentation actuelle, a expliqué Marc Prentki. Ces études aideront les scientifiques à mettre au point des stratégies de survie des cellules bêta fondées sur la diététique et les médicaments.»

L’autre approche de protection des greffons de cellules concerne un nouveau mode d’administration des médicaments antirejet, soit leur insertion dans une enveloppe plastique biodégradable qui libérera son contenu lentement, en visant précisément les tissus greffés. Cette approche représente une voie prometteuse pour conjuguer la thérapie médicamenteuse à la greffe de cellules bêta.



 
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