Édition du 11 novembre 2002 / volume 37, numéro 11
 
  50 ans d’éducation permanente à l’UdeM
Louis Colin et Édouard Montpetit avaient déjà tracé la voie.

 

Les conférenciers invités à débattre des défis de l’éducation permanente au colloque: Claude Ryan, critique en éducation et ex-ministre de l’Éducation, Michèle Jean, ex-présidente de la commission Jean et conseillère à la FES, Jean-Marc Boudrias, doyen de la FEP, Céline St-Pierre, ex-présidente du Conseil supérieur de l’éducation, Pierre Simonet, directeur de l’École d’optométrie, Léa Cousineau, présidente de la Commission des partenaires du marché du travail, et Émile Ollivier, président de la Semaine québécoise des adultes en formation et président de l’Institut canadien de l’éducation des adultes. 

Le 29 octobre dernier, la communauté universitaire était conviée à célébrer 50 ans d’éducation permanente à l’Université de Montréal. Pour cet anniversaire et à l’occasion de la Semaine québécoise des adultes en formation, la Faculté de l’éducation permanente (FEP) organisait un colloque sur les défis et l’avenir de cette formation au Québec.

Comme l’a rappelé le doyen Jean-Marc Boudrias en ouverture du colloque, c’est en 1952 que l’Université de Montréal créait son premier service destiné à l’éducation des adultes. Plus précisément, il s’adressait à ceux qui «n’ont pas eu la chance de faire leur cours classique et qui [désireraient] rattraper la formation humaniste du niveau collégial», nous disent les archives. Appelé Service de l’extension de l’enseignement, cette division offrait des cours d’été en lettres et en sciences.

En 1968, cette unité devient le Service de l’éducation permanente. Les adultes pouvaient alors obtenir pour la première fois un diplôme universitaire en étudiant à temps partiel et selon des horaires et des méthodes pédagogiques adaptés à leurs besoins. En 1975, ce service est remplacé par une véritable faculté, la Faculté de l’éducation permanente, entité autonome en mesure de créer et de gérer ses propres programmes.

Dans l’ensemble du Québec, 105 000 certificats et 15 000 baccalauréats par cumul de certificats ont été délivrés depuis 1968. Présentement 25 % des étudiants qui s’inscrivent à des programmes réguliers à l’UdeM le font à la FEP. «Le bilan confirme l’à-propos des services adaptés aux besoins adultes», a fait valoir M. Boudrias.

Le secrétaire de la FEP, Pierre Paquet, a pour sa part souligné que ce n’est pas 50 ans d’éducation permanente qu’il faudrait célébrer, mais bien 125 ans. En 1878, alors que l’Université de Montréal était une succursale de l’Université Laval, on discutait déjà d’éducation permanente. Ceci a amené le sulpicien Louis Colin à fonder, en 1886, la Faculté des arts, qui était alors essentiellement consacrée à l’éducation des adultes.

Plus tard, en 1911, la Faculté de droit créait la Chaire de législation financière, commerciale et industrielle, dont un des mandats était d’offrir des cours au public. Le titulaire de ces cours était nul autre qu’Édouard Montpetit, fondateur de l’École des sciences sociales, économiques et politiques.

Aujourd’hui, deux des principales rues qui bordent le campus de l’Université de Montréal portent les noms de ces pionniers de l’éducation des adultes.

Le ministre d’État à l’Éducation et à l’Emploi, Sylvain Simard, était par ailleurs l’invité d’honneur de ces célébrations. Il a rappelé l’importance de l’éducation permanente pour son gouvernement, qui adoptait, en mai dernier, la première politique d’éducation des adultes et de formation continue.

Daniel Baril



 
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