Édition du 11 novembre 2002 / volume 37, numéro 11
 
  Une note parfaite au baccalauréat international!
Après un stage d’été au Département de physique, Francis Loranger choisit l’Université de Montréal.

 

Francis Loranger 

Un étudiant de première année inscrit au programme bidisciplinaire en mathématiques et physique à la Faculté des arts et des sciences, Francis Loranger, attirait l’attention des médias il y a quelques semaines pour avoir réussi le rare exploit d’une note parfaite — 45 sur 45 — aux examens du baccalauréat international (BI).

Le baccalauréat international, reconnu par toutes les universités du monde, est un programme préuniversitaire enrichi et très exigeant géré par l’Organisation du baccalauréat international, établie en Suisse et en Angleterre. Des quelque 47 700 étudiants inscrits à ce programme dans 112 pays, seulement 39 ont obtenu une note parfaite aux examens de mai dernier.

Francis Loranger s’est inscrit au BI alors qu’il était étudiant au collège Jean-de-Brébeuf. «C’est par désir de relever le défi que j’ai choisi ce programme», confie-t-il.

Pendant les deux années du BI, l’étudiant doit suivre un cours obligatoire en théorie de la connaissance, participer à des activités libres dans le domaine des arts, du sport ou de l’action humanitaire et choisir au moins un cours dans chacun des groupes de disciplines de base (langue maternelle, langue seconde, sciences humaines, sciences expérimentales, mathématiques et informatique). Il doit également rédiger un mémoire de 4000 mots sur un thème de son choix afin de se familiariser avec les méthodes de la recherche et démontrer ses capacités rédactionnelles. Le tout est sanctionné par une série d’examens annuels et 13 épreuves finales.

«En littérature, donne comme exemple Francis Loranger, il faut faire une dissertation de 1000 mots en deux heures. En informatique, nous avons un mois pour concevoir un logiciel et produire un document décrivant ses fonctions.»

Le haut degré d’exigence du BI amène plusieurs étudiants à abandonner en cours de route. Les deux groupes formés à Jean-de-Brébeuf lorsque Francis Loranger s’est inscrit à ce baccalauréat comptaient 35 étudiants chacun, mais le nombre a chuté à 18 étudiants par groupe dès le deuxième trimestre.

Nature et littérature

Même s’il s’orientait déjà vers les sciences, Francis Loranger a choisi de rédiger son mémoire sur un thème littéraire, soit les procédés stylistiques de l’ironie dans Tartarin de Tarascon, d’Alphonse Daudet. «J’ai toujours aimé lire, aussi loin que je puisse me rappeler, raconte-t-il. Mais je me suis aussi toujours intéressé aux sciences et à la façon qu’a la nature de faire les choses.»

Le jeune homme compte faire une carrière en sciences, probablement en physique théorique, après son baccalauréat, bien qu’il pense également poursuivre une seconde formation en littérature. Ou encore entreprendre des études aux cycles supérieurs dans une université étrangère, aux États-Unis ou en Europe.
Son goût pour les sciences fondamentales s’est confirmé alors qu’il effectuait un stage d’été au Département de physique il y a deux ans. Cette activité a d’ailleurs été déterminante dans le choix de son université.

«Le choix a été difficile, reconnaît-il. Je voulais partir à l’étranger, mais j’aimais bien Montréal, où deux établissements, l’Université de Montréal et l’Université McGill, offraient le programme en mathématiques et physique. Les huit semaines de stage passées à l’UdeM m’ont fait me sentir davantage chez moi ici; je connaissais les professeurs et je préférais également le campus de l’UdeM et son environnement.»

Francis Loranger a particulièrement apprécié la formation scientifique que lui a donnée son stage en implantation ionique, dirigé par le professeur François Schiettekatte, du Groupe de recherche en physique et technologie des couches minces. «J’ai pu réaliser un véritable projet de recherche et faire mes propres manipulations en ayant accès au microscope électronique et à l’accélérateur de particules», souligne-t-il.
Le chercheur en herbe déplore toutefois que le baccalauréat international ne soit pas reconnu à sa juste valeur au Québec. «Ce diplôme est perçu comme un simple D.E.C. On ne reconnaît pas sa plus-value, probablement par ignorance de ce qu’est le BI.»

Sa note parfaite aura pour le moins contribué à mieux faire connaître ce programme d’élite.

Daniel Baril



 
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