Édition du 2 décembre 2002 / volume 37, numéro 14
 
  Cure de rajeunissement de 12 M$ pour le CEPSUM
Les projets de réaménagement et de rénovation devraient être terminés d’ici le printemps 2004.

 

À la piscine, les travaux de construction comprennent le remplacement du plancher mobile et la rénovation de la passerelle pour remettre le bassinolympique de 50 mètres en fonction, signale le directeur du CEPSUM, Paul Krivicky. 

«Pardon monsieur, pouvez-vous m’aider? Je ne peux pas franchir la barrière.» Le directeur du Centre d’éducation physique et des sportsde l’Université de Montréal(CEPSUM), qu’une étudiante prend pour un préposé à l’accueil, suspend l’entrevue avec Forum et explique le fonctionnement du système de biométrie.

Paul Krivicky ne s’en formalise pas. Son travail, assure-t-il, consiste d’abord et avant tout à être au service des étudiants. «C’est ma première préoccupation», affirme-t-il, au cours d’une visite des installations du CEPSUM. Ce Montréalais d’origine polonaise qui a passé plus de 13 ans à la direction du YMCA avant d’être engagé par l’Université ajoute: «Je veux influencer, saisir les occasions et faire arriver des choses.»

Ce n’est pas par hasard que, depuis son entrée en fonction au CEPSUM, en octobre 2000, de nombreux projets ont vu le jour. M. Krivicky a notamment contribué à l’ouverture d’une clinique de médecine du sport, à l’implantation d’un nouveau système d’accès aux installations sportives, à la mise sur pied d’un club des gouverneurs pour le financement du sport d’excellence ainsi qu’à la création de deux équipes d’élite de soccer et une de football.

Et c’est sans compter tous les travaux qui visent à moderniser les infrastructures du CEPSUM, un des plus grands complexes sportifs du Québec. «Construit en 1976 et terminé pour les Jeux olympiques, le Centre a un potentiel immense, estime M. Krivicky, mais il a besoin de rénovations.» Les coûts de réaménagement de la piscine, des vestiaires, des gymnases et des salles spécialisées ainsi que du stade d’hiver sont estimés à 12 M$.

À elle seule, la réfection du terrain de football a coûté 2,5 M$. «Cette somme a permis de doter le terrain d’une surface synthétique et d’ajouter 2600 places dans les gradins, ce qui porte la capacité totale d’accueil à 5100 personnes, souligne M. Krivicky. Au stade extérieur, on a réaménagé la galerie de presse, installé une chaîne stéréophonique de haute performance et construit une rampe d’accès pour faciliter la circulation de la foule au moment des matchs de football et de soccer.»

Le gouvernement du Québec a fourni la moitié du financement nécessaire à l’ensemble de ces travaux, soit 6 M$, tandis que l’Université a injecté 2 M$ et la Ville de Montréal 4 M$.

Un centre sportif de calibre international

Paul Krivicky se réjouit de cette cure de rajeunissement, qui assurera la pérennité des installations du CEPSUM, augmentera l’efficacité de son fonctionnement et permettra de répondre aux besoins des étudiants et du personnel de l’Université ainsi qu’à ceux de la communauté montréalaise. Elle favorisera aussi un accroissement annuel de 15 % de l’achalandage, estimé actuellement à un million de visiteurs.
Avec une superficie de 37 800 mètres carrés et ses 250 activités physiques et sportives, le CEPSUM peut devenir le centre sportif d’excellence du Québec et même du Canada, selon M. Krivicky. «Attendez que tous les projets soient achevés, dit-il avec enthousiasme. Nous aurons un centre sportif de haut calibre.»

En tout cas, une autre étape importante a été franchie cet automne avec l’ouverture de la Clinique de médecine sportive. Mise en place par le physiatre André Roy, la Clinique, qui opère en partenariat avec celle du Département de kinésiologie, offre aux athlètes d’élite et aux sportifs du dimanche des traitements médicaux et de physiothérapie. «De même qu’on ne pouvait pas concrétiser notre projet de former des équipes interuniversitaires sans améliorer nos installations sportives, il était insensé que nos athlètes blessés ne puissent recevoir des soins spécialisés chez nous», soutient M. Krivicky.

Le CEPSUM accueille plus de 300 étudiants-athlètes qui défendent l’honneur de l’établissement dans des compétitions interuniversitaires de natation, volley-ball, ski alpin, golf, badminton, tennis et, tout dernièrement, football et soccer. «Le nombre d’étudiants-athlètes justifiait aussi la mise sur pied d’une salle de musculation spécialisée pour les 13 équipes féminines et masculines des Carabins», ajoute M. Krivicky en montrant la nouvelle salle dotée d’équipements de pointe située à proximité de l’endroit où les abonnés du CEPSUM font de la bicyclette et des poids et altères.

Puis, il nous fait visiter une autre pièce équipée de miroirs et d’un système de climatisation et d’éclairage ultramoderne. «Cette salle, construite au coût de 80 000 $, est réservée à la danse, au yoga et à la mise en forme, des activités qui attirent chaque trimestre plus de 5000 adeptes, hommes et femmes», fait valoir cet amateur de squash.

Un stade d’hiver à vocation multidisciplinaire

Voilà une heure que nous visitons le CEPSUM en compagnie de son directeur. Une visite souvent virtuelle puisque Paul Krivicky nous parle autant des travaux réalisés que de ceux dont il rêve. Au stade d’hiver, par exemple, nous ne voyons qu’une patinoire et des installations quelque peu désuètes. Notre hôte, en revanche, voit de nombreuses personnes venues assister à des activités sportives et culturelles. «Nous avons acquis un plancher pour recouvrir la glace afin de permettre le déroulement de diverses activités. Nous espérons ainsi donner au stade une vocation multidisciplinaire.»

M. Krivicky nous demande aussi d’imaginer l’ascenseur destiné aux personnes à mobilité réduite, qui sera installé à l’entrée du 2100, boulevard Édouard-Montpetit. «Le Centre existe depuis 25 ans et jusqu’à l’année dernière il n’y avait qu’un monte-charge qui permettait aux personnes à mobilité réduite d’y accéder», raconte-t-il. Un premier ascenseur, financé en partie grâce à un don de la fondation Mille et un métiers, a été installé près du stationnement du CEPSUM. Le nouvel ascenseur pourra aussi servir à d’autres clientèles comme les parents avec leurs enfants.

À la piscine, le projet de réaménagement comprend le remplacement du plancher mobile et la rénovation de la passerelle pour remettre le bassin olympique de 50 mètres en fonction. Les amateurs de basket-ball, de volley-ball et de sports de raquette ne seront pas laissés pour compte, puisque de nouveaux planchers dans les gymnases triple et simple ainsi que la réfection des terrains de squash et de racquetball figurent parmi les projets à venir. On prévoit aussi l’agrandissement du mur d’escalade.

Devant les défis à venir, le directeur du CEPSUM assure que les travaux seront terminés à temps et que, d’ici le printemps 2004, le complexe sportif sera des plus fonctionnels pour appuyer le sport de haut niveau et les activités de grande envergure. On le croit: récemment le CEPSUM accueillait au stade extérieur le 27e Bol d’or étudiant, manifestation reconnue dans le milieu du football au Québec.

Dominique Nancy





 
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