Édition du 24 février 2003 / volume 37, numéro 22
 
  1,2 M$ pour améliorer la qualité de l’air
La direction accueille favorablement le rapport du Comité paritaire en santé et sécurité au travail et crée quatre nouveaux postes.

 

Agathe Philibert-Larivée et Joseph Zayed, porte-parole du Comité paritaire en santé et sécurité au travail, sont heureux de l’annonce d’un budget consacré à l’amélioration de la qualité de l’air sur le campus. 

Le remplacement d’unités de filtration de l’air, le nettoyage des unités de ventilation, l’époussetage plus fréquent des bureaux et des salles de classe: telles sont certaines des mesures en vigueur dès maintenant et mises en place par la Direction des immeubles afin d’améliorer la qualité de l’air sur les campus de Montréal et de Saint-Hyacinthe.

Un budget de 1,2 M$ sur trois ans, en plus d’une somme de 200 000 $ par année pour financer la création de quatre emplois permanents, y seront consacrés.

«Nous sommes très satisfaits de la réaction de la direction à notre demande», affirme Joseph Zayed, professeur au Département de santé environnementale et santé au travail et représentant des professeurs au Comité paritaire en santé et sécurité au travail (SGPUM-UdeM).

Au terme d’une étude qui a débuté il y a deux ans, ce comité a présenté au vice-recteur exécutif adjoint, Jacques Gravel, un «programme d’intervention proactif» visant à améliorer d’une part «la qualité de l’air dans les locaux ventilés mécaniquement» et d’autre part «la salubrité du milieu de travail, c’est-à-dire la propreté des locaux».

Cinq jours après avoir adressé leur demande au rectorat, les responsables du Comité ont reçu une réponse favorable du vice-recteur exécutif adjoint. «Il s’agit d’argent neuf, commente M. Gravel. Pour la direction de l’Université, l’amélioration des conditions de travail est une priorité institutionnelle. Après avoir soutenu les programmes de désamiantage et d’ergonomie, il nous semblait pertinent de prendre les mesures budgétaires visant à améliorer la qualité de l’air.»

Dès les prochaines semaines, la Direction des immeubles entamera le processus de recrutement afin de pourvoir quatre postes de nettoyage des unités de ventilation. Puis, en juin, les programmes d’amélioration de la filtration de l’air et de nettoyage des unités de ventilation se mettront en branle.

Enquête du SGPUM

Le programme d’amélioration de la qualité de l’air découle d’une précédente enquête, menée en 1998 par le Syndicat général des professeurs de l’Université de Montréal (SGPUM). Celui-ci avait alors exprimé des préoccupations quant à la qualité de l’air dans les bureaux, salles de réunion et salles de classe. Par la suite, en 2002, l’Université a procédé à des analyses d’air dans les systèmes de ventilation des pavillons Lionel-Groulx, 3200 Jean-Brillant et Maximilien-Caron. «Ces analyses nous ont permis de déterminer les besoins les plus urgents, explique Luc Breton, directeur général adjoint à la Direction des immeubles (Réseaux et systèmes électromécaniques). Bien que la qualité de l’air soit globalement bonne, à certains endroits, le nettoyage n’était pas effectué assez régulièrement.»

Il ne suffit pas, par exemple, de remplacer les filtres des systèmes de ventilation par des neufs, ce qui se fait jusqu’à quatre fois par an au Pavillon 3200 Jean-Brillant. Il faut à l’occasion nettoyer le cœur des systèmes, de la prise d’air extérieure à la distribution de l’air dans les locaux. «Aucun nettoyage à fond de ces systèmes n’était entrepris. On procédait de manière aléatoire. Avec l’augmentation du personnel, nous allons pouvoir le faire de façon systématique», note M. Breton. De plus, l’exercice a permis de constater que certains systèmes de ventilation munis de filtres «à poche», comme dans le Pavillon Lionel-Groulx, étaient plus efficaces que les systèmes à filtres «tampons».

L’échéancier prévoit, au cours des trois prochaines années, le remplacement du processus de filtration sur 192 unités de ventilation par des systèmes plus efficaces. On entamera les travaux là où la densité d’employés et d’étudiants est la plus élevée. Tous les pavillons de l’Université de Montréal, y compris ceux de Saint-Hyacinthe, seront touchés par ces mesures.

Des mesures préventives

Spécialiste en toxicologie, Joseph Zayed tient à souligner que la directive de l’Association canadienne de normalisation sur la gestion de la qualité de l’air intérieur insiste sur les saines pratiques pour éviter d’éventuels problèmes. «C’est donc en mettant l’accent sur la prévention que nous avons proposé à la direction de l’Université le programme d’intervention majeure quant à la qualité de l’air.»

Sur le campus, on note une grande disparité des systèmes d’un pavillon à l’autre. Alors que certains immeubles ne possèdent aucune ventilation mécanique, d’autres bénéficient de la plus récente technologie en la matière. Les mesures annoncées par le vice-rectorat exécutif permettront par conséquent une approche globale tenant compte de cette disparité.

«Même s’il s’agit d’une préoccupation émanant des professeurs, c’est l’ensemble de la communauté universitaire qui bénéficiera des nouvelles mesures», mentionne Agathe Philibert-Larivée, directrice de la Division des avantages sociaux à la Direction des ressources humaines.

Outre Mme Philibert-Larivée et MM. Zayed et Breton, les autres membres du Comité paritaire sont Bernard Delorme (Faculté de médecine vétérinaire), Colette Dion-Hébert (École de réadaptation) et Suzanne Deguire (section Santé et sécurité au travail). Par le passé coordonnateur de la section Santé et sécurité au travail, Denis Tardif siégeait également à ce comité mixte SGPUM-UdeM.

Mathieu-Robert Sauvé






 
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