Édition du 28 avril 2003
 
  Prix d'excellence en enseignement
Le vice-rectorat à l'enseignement de premier cycle et à la formation continue a récompensé cinq professeurs de l'UdeM pour leur qualité de pédagogues.

Le vice-rectorat à l'enseignement de premier cycle et à la formation continue a récompensé cinq professeurs de l'Université de Montréal pour leur qualité de pédagogues en leur décernant ses prix annuels d'excellence en enseignement. Il s'agit de Jocelyn Forget (Département de sciences biologiques) dans la catégorie des chargés de cours, de Patricia Lamarre (Département de didactique) dans la catégorie des professeurs adjoints, de François-Joseph Lapointe (Département de sciences biologiques) dans la catégorie des professeurs agrégés, et de Gilles Fecteau (Faculté de médecine vétérinaire) et François Wesemael (Département de physique) dans la catégorie des professeurs titulaires.

Jocelyn Forget, le professeur à la valise
Jocelyn Forget, lauréat du prix d'excellence en enseignement dans la catégorie des chargés de cours, n'entre jamais en classe sans sa valise. Les colliers, tire-bouchons, épingles à linge, legos, jouets et objets d'usage courant qu'elle contient n'ont, a priori, aucun lien avec les rudiments de la biologie cellulaire, de la microbiologie et de l'immunologie. Cet enseignant donne depuis une vingtaine d'années ces cours d'introduction aux étudiants des départements de sciences biologiques, sciences biomédicales et biochimie. Ces étudiants s'entendent néanmoins pour dire que M. Forget est le meilleur «professeur» qu'ils ont eu pendant leurs études universitaires et un modèle pour ceux qui se destinent à l'enseignement.

«J'ai reçu pour mission de ma directrice de département de vous faire aimer la biologie», prévient-il dès le premier cours. Tout un défi lorsqu'on fait face à un groupe de 150 à 200 étudiants forcés d'assister à ce cours obligatoire. Lorsqu'on lui demande comment il y parvient, Jocelyn Forget répond que c'est grâce à ses deux doctorats, le premier en biologie, le second pour passion, humour et dynamisme. Condamné à enseigner dans de telles conditions, «je me suis vite rendu compte que je devais élaborer un type d'enseignement percutant, fascinant, dérangeant, déstabilisant et intrigant, mais toujours motivant, passionnant, dynamique et saupoudré d'une dose calculée d'humour».

Ainsi, il distribue son plan de cours avec une poignée de main, l'enregistre sur une cassette que les étudiants peuvent emprunter dès le lendemain, actionne un clignotant jaune pour annoncer un passage plus difficile de la matière, utilise des objets d'usage courant pour représenter les différents éléments de la cellule, également conçue comme lieu de théâtre. Les étudiants sont invités à mimer le métabolisme des protéines, qu'il a scénarisé pour le rendre plus facilement compréhensible.

Jocelyn Forget, qui est depuis peu également responsable de formation professionnelle à mi-temps au Département de sciences biologiques, est un adepte de l'apprentissage par problèmes. Il a gagné à cette pédagogie son ancien étudiant, François-Joseph Lapointe, qui affirme lui devoir beaucoup et salue, comme bien d'autres, sa grande disponibilité à l'égard de ses étudiants et de ses collègues.

Patricia Lamarre: un vrai bijou!
Excellente, disponible, très dynamique, fantastique, totalement en possession de la matière enseignée, un vrai bijou! Ce sont là quelques-uns des qualificatifs qui reviennent de façon récurrente dans l'évaluation de l'enseignement de Patricia Lamarre faite par ses étudiants.

La professeure du Département de didactique, en poste depuis à peine quatre ans à la Faculté des sciences de l'éducation, a reçu deux fois le prix Or, décerné par l'association des étudiants en enseignement secondaire, et gagne cette année le prix d'excellence en enseignement de l'Université de Montréal dans la catégorie des professeurs adjoints.

Mme Lamarre attribue cette excellente cote de la part des étudiants à la place qu'elle leur accorde dans son enseignement. «Je suis convaincue que, lorsque les étudiants se sentent engagés dans leur apprentissage, lorsque leurs questionnements et leurs préoccupations sont pris en compte dans l'orientation du cours, ils sont plus portés à voir la pertinence du contenu enseigné», affirme-t-elle.

En plus d'offrir un enseignement et un encadrement d'excellente qualité, Patricia Lamarre donne à ses étudiants d'autres occasions d'apprentissage, en dehors des cours. En 2001, elle a notamment fait participer ses étudiants à l'organisation du colloque de l'Association professionnelle des enseignants d'anglais langue seconde du Québec, tenu à l'UdeM.

«Le souci d'offrir la meilleure formation possible aux étudiants se traduit aussi par la collaboration que Mme Lamarre maintient avec les chargés de cours qui interviennent dans les mêmes programmes qu'elle, souligne le doyen de la Faculté des sciences de l'éducation, Michel Laurier. À travers ces échanges ressort l'importance qu'elle accorde à donner non seulement d'excellents cours mais aussi un programme de formation complet et cohérent.»

Un professeur atypique: François-Joseph Lapointe
Pas de cours magistraux pour François-Joseph Lapointe, professeur au Département de sciences biologiques. Et, autant que possible, pas de notes de cours ni d'examens. «Enseigner, c'est avant tout communiquer, affirme-t-il, et la communication repose sur le dialogue, la spontanéité, voire l'improvisation.»

Cela ne signifie pas que les étudiants sont laissés à eux-mêmes, comme en témoigne Alexandre Landry, un étudiant qui écrit de Helsinki, en Finlande, pour appuyer la candidature de son ancien directeur de thèse. «M. Lapointe est un professeur très exigeant envers ses étudiants. Les travaux qui lui sont remis sont méticuleusement corrigés et abondamment annotés, permettant aux étudiants d'apprendre de leurs erreurs.» Il souligne que le pédagogue a remporté à plusieurs reprises le prix du meilleur professeur en deuxième et troisième année.

Professeur atypique mais néanmoins reconnu par ce prix d'excellence en enseignement 2003 dans la catégorie des professeurs agrégés, le taxonomiste s'assure de préparer les étudiants aux travaux de maîtrise et de doctorat, auxquels une majorité se consacreront. François-Joseph Lapointe s'est distingué dans le domaine de la recherche par plusieurs études d'importance (voir Forum du 10 septembre 2001).

Dans sa lettre d'appui à la candidature de M. Lapointe, Thérèse Cabana, directrice du Département, signale que le biologiste a vu sa charge d'enseignement dépasser la moyenne départementale depuis son arrivée, en 1994. «En fait, il s'est retrouvé avec une des charges d'enseignement les plus lourdes et variées du Département, qui n'a pas diminué avec sa responsabilité d'adjoint aux cycles supérieurs depuis 1997.» Il est, selon elle, rien de moins que le meilleur enseignant du Département.

Partisan de la méthode de l'apprentissage par problèmes, le jeune professeur attire les étudiants d'autres universités, selon le professeur retraité Georg Baron, qui lui a enseigné à l'Université de Montréal. «Il n'est pas effrayé par le travail exigé afin de réaliser un encadrement serré des étudiants», mentionne-t-il dans sa lettre d'appui. Anne Bruneau et Pierre Legrendre, également professeurs au Département, sont tout aussi élogieux.

Le Dr Gilles Fecteau, un «superprof»
«Son engagement exemplaire est tout simplement contagieux. Il sait canaliser l'enthousiasme et l'énergie des étudiants avec un talent remarquable. Ses qualités de pédagogue et son souci pour l'amélioration de l'enseignement l'ont amené à jouer un rôle clé auprès de ses collègues du Département de sciences cliniques.»

C'est en ces termes élogieux que le vice-doyen aux études de la Faculté de médecine vétérinaire, André Dallaire, reconnaît le mérite du Dr Gilles Fecteau, qui remporte cette année le prix d'excellence en enseignement dans la catégorie des professeurs titulaires.

Ses nombreuses publications et conférences n'empêchent pas le vétérinaire de se distinguer comme un enseignant de grande qualité et fort estimé des étudiants, qui le qualifient de «superprof». Dans une lettre d'appréciation, des étudiants de deuxième cycle reconnaissent volontiers le dévouement du Dr Fecteau à l'égard de leur formation: «Nous pouvons toujours compter sur lui lorsqu'il s'agit de nous éclairer sur certains points ou de nous faire part de son expérience personnelle afin de nous éviter des erreurs.» «C'est sans compter ses heures pendant lesquelles il nous assiste et nous guide dans l'élaboration de nos travaux de recherche.» «À voir la manière dont il travaille avec nous, il est clair que notre réussite lui tient à cœur.»

De tels témoignages se succèdent dans le dossier de présentation de la candidature de M. Fecteau, préparé par le doyen de la Faculté, Raymond S. Roy. Pour lui, Gilles Fecteau est tout simplement «un chef de file et un modèle pour ses collègues». M. Roy poursuit : «Son dynamisme et son ardeur à la bonification de l'enseignement l'honorent ; il sait poser les vraies questions et se faire le promoteur d'idées nouvelles favorisant le renouvellement des méthodes d'apprentissage. [...] Pour tout dire, son enthousiasme est devenu légendaire; il englobe l'ensemble de la discipline et non son seul domaine, une qualité très recherchée en milieu universitaire.»

Formé à l'Université de Montréal avant de terminer une résidence en médecine bovine à l'Université de Californie, le professeur Fecteau enseigne à la Faculté de médecine vétérinaire depuis 1987. Reconnu par ses collègues comme un chercheur éminent, le lauréat du prix d'excellence Pfizer pour la recherche en 1999 a contribué de façon marquée à la réforme du programme de doctorat de la Faculté. En plus de ses tâches d'enseignement clinique et théorique, il dirige aussi des groupes d'arrimage dont l'objectif principal est de faciliter l'intégration des différents cours.

On doit également au professeur Fecteau l'initiative de la création d'un stage (en médecine et chirurgie bovines) commun entre l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard et la faculté de Saint-Hyacinthe.

François Wesemael, «petit Nobel pédagogique»
À la question «Comment situez-vous ce professeur par rapport à la moyenne de tous les professeurs qui vous ont enseigné à l'Université de Montréal ?» les étudiants de 13 groupes ont donné des notes de 3,8 à 4,0 (sur 4,0) à François Wesemael, professeur au Département de physique. Aussi bien dire que ses cours frisent la perfection. «Nous, étudiants, sommes captivés par son enseignement», approuve Chantal Gosselin, qui a terminé en 2000 son baccalauréat en physique. Elle rappelle dans sa lettre de soutien que ce professeur avait gagné le «petit Nobel pédagogique», présenté par l'Association étudiante.

Reconnu par son collègue Gilles Fontaine comme l'un des meilleurs pédagogues du Département, François Wesemael enseigne depuis plus de 20 ans à l'UdeM et remporte cette année l'un des prix d'excellence en enseignement à titre de professeur titulaire. Mais cela ne l'empêche pas de s'inscrire, à l'occasion, à des ateliers du Service de pédagogie. Il admet d'ailleurs avoir été «profondément influencé» par deux pédagogues qui animent à l'occasion ces ateliers : Laszlo de Roth et Yves Gougoux.

Pour ce professeur de 49 ans originaire du Viêtnam, ce sont l'enthousiasme, le dynamisme et l'humour qui sont les qualités d'un bon pédagogue. Et cela vaut pour les trois cycles d'études. Trois de ses anciens étudiants ont remporté des prix majeurs pour leur maîtrise ou leur doctorat. Alain Beauchamp, analyste scientifique à Forensic Technology, n'a pas oublié son directeur de thèse dans les années 90. «M. Wesemael a dosé avec justesse à la fois autonomie et encadrement, mentionne-t-il. Son intérêt et son ouverture d'esprit m'ont permis de donner libre cours à ma créativité en maintenant les impératifs de la rigueur. Pédagogue doué et fin linguiste, M. Wesemael est un fin communicateur. Ses articles scientifiques sont une source d'inspiration et un modèle de clarté et de précision.»

L'ancien directeur du Département, Raynald Laprade, est lui aussi élogieux à l'égard du lauréat du prix d'excellence en enseignement 2003. En plus d'être très apprécié des étudiants, qui le trouvent «compétent, intéressant, enthousiaste, passionné, motivant, dévoué et disponible», M. Laprade soulignait dans sa lettre d'appui qu'il a participé à l'évolution du Département à titre de membre de divers comités institutionnels. L'actuel directeur, Laurent Lewis, souscrit à ces propos en ajoutant que M. Wesemael préside actuellement le comité ad hoc sur l'encadrement des étudiants.



 
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