Édition du 9 juin 2003 / volume 37, numéro 24
 
  Vient de paraître
Le Dieu qui libère - Alimentation et vieillissement - Qu’est-ce qui pousse les hommes au crime? - La convention collective au Québec

Le Dieu qui libère

Ce recueil de poèmes met en relief des figures féminines de l’Ancien et du Nouveau Testament. Ces femmes croyantes, méconnues par le peuple chrétien, sortent de l’ombre et revendiquent leur place. Leur courage, leur détermination et leur apport à la vie de leur peuple, alors qu’elles évoluaient à l’intérieur de sociétés patriarcales dans des conditions de vie difficiles, méritent, selon l’auteure, respect et admiration. En prenant la parole et en racontant leur histoire, elles interpellent les croyants d’aujourd’hui et les incitent à s’engager.

Des prières et des méditations sur la vie constituent le noyau de la troisième partie du livre. Elles proposent une voie qui fait appel à l’engagement de l’être humain pour faire advenir, toujours selon l’auteure, la présence de Dieu dans l’histoire actuelle et dans le monde.

Aïda Tambourgi est responsable facultaire au Service d’accueil et de gestion des études à la Faculté des arts et des sciences et titulaire d’un doctorat de la Faculté de théologie.

Aïda Tambourgi, Le Dieu qui libère: figures de femmes libératrices dans la Bible, Montréal, Éditions Médiaspaul, 2002.



Alimentation et vieillissement
Si l’appétit diminue avec l’âge, les besoins nutritifs, eux, ne diminuent pas.

Une bonne alimentation peut-elle nous aider à mieux vieillir? Dans Alimentation et vieillissement, paru aux Presses de l’Université de Montréal, Guylaine Ferland, professeure au Département de nutrition, répond par l’affirmative en s’appuyant sur les recherches menées depuis une quarantaine d’années.

 
«Un nombre grandissant de travaux indiquent en effet qu’une alimentation variée et équilibrée tout au long de la vie favorise le maintien des fonctions physiologiques, réduit les risques de morbidité et contribue à l’autonomie et au bien-être des personnes jusqu’à un âge avancé.»

Une alimentation équilibrée, la pratique d’activités physiques et le contrôle de la tension artérielle sont les trois déterminants d’une vieillesse réussie, révèle une étude japonaise échelonnée sur 10 ans et citée par Mme Ferland.

De plus, note la professeure, la nutrition joue un rôle prépondérant dans l’apparition et l’évolution des maladies cardiovasculaires, des cancers et des accidents vasculaires cérébraux. L’alimentation a également une influence sur d’autres désordres associés au vieillissement, tels que l’ostéoporose, l’hypertension et le diabète.

Perte d’appétit

La baisse de l’activité physique, la perte d’acuité sensorielle sur les plans du goût et de l’odorat, les difficultés de mastication, la prise de certains médicaments, la perte du conjoint (particulièrement pour les hommes) et des amis, la solitude et, bien sûr, la maladie, la démence et la dépression sont autant d’éléments qui peuvent diminuer l’appétit et altérer le plaisir qu’on éprouve à bien manger.

Les conséquences d’une alimentation qui manque de variété sont plus graves à 80 qu’à 20 ans. Avec l’âge, l’organisme métabolise moins bien certains nutriments, particulièrement le calcium, les vitamines A, B6 et D ainsi que le zinc. Or, on sait qu’un apport insuffisant de calcium et de vitamine D, laquelle aide à l’absorption du premier, accélère la perte de densité osseuse et augmente les risques d’ostéoporose.

Dans son ouvrage, Guylaine Ferland donnent des conseils sur les quantités de nutriments et les choix alimentaires à privilégier pour demeurer en santé. Elle est d’avis que le Guide alimentaire canadien pour manger sainement demeure valable aussi bien pour les 50 ans et plus que pour les adultes plus jeunes, notamment parce qu’il est simple à utiliser. Les personnes âgées devraient consommer au moins le minimum de portions suggérées dans chaque groupe alimentaire, croit-elle. Quant aux gens qui ont moins d’appétit, ils doivent s’assurer de consommer des aliments de haute valeur nutritive, car, «si l’appétit s’amenuise, les besoins nutritifs, eux, ne diminuent pas nécessairement», conclut la nutritionniste.

Conçu d’abord pour le cours Alimentation et vieillissement donné au Certificat en gérontologie de la Faculté de l’éducation permanente, l’ouvrage présente également un portrait de l’alimentation des aînés québécois et canadiens telle qu’elle est révélée par des sondages. On y traite aussi de l’évaluation nutritionnelle, des principaux problèmes de nutrition ainsi que des outils de dépistage.

Françoise Lachance

Guylaine Ferland, Alimentation et vieillissement, Les Presses de l’Université de Montréal, 2003, 340 p., 30 $.


Qu’est-ce qui pousse les hommes au crime?

Que se passe-t-il dans la tête d’un homme qui frappe sa conjointe, tue quelqu’un ou vole? La réponse n’est pas simple, d’autant plus que les protagonistes eux-mêmes ne semblent pas le savoir. C’est ce qui ressort des témoignages rapportés par Dianne Casoni, professeure de psychologie à l’École de criminologie, et Louis Brunet, de l’Université du Québec à Montréal, dans un ouvrage intitulé La psychocriminologie: apports psychanalytiques et applications cliniques, publié aux Presses de l’Université de Montréal. En avant-propos, les auteurs préviennent d’ailleurs qu’il n’existe pas d’explication unique ni de réponses simples à la question.

Après avoir situé la contribution de la psychocriminologie psychanalytique par rapport à la psychologie, Mme Casoni et M. Brunet présentent les principaux auteurs européens et nord-américains. «Encore aujourd’hui, écrivent-ils, la psychanalyse fournit à la criminologie la théorie explicative la plus complète qui soit du fonctionnement psychique délinquant.» Selon Mme Casoni, ce qui fait la supériorité de la théorie psychanalytique, c’est justement qu’elle essaie de comprendre le fonctionnement de l’être humain, que celui-ci soit normal ou fou, délinquant ou non. Elle n’est pas «une simple psychologie du comportement criminel». En d’autres mots, ajoute l’auteure, «on essaie de comprendre ce qui se passe dans la tête du monde».

Un chapitre du livre porte sur l’identification, qui joue un rôle majeur dans le passage à la délinquance et ensuite à une «carrière» criminelle.

Cernée par Freud, l’identification est le processus par lequel un individu intègre en lui-même, de façon inconsciente, les caractéristiques, bonnes ou mauvaise, d’une autre personne. Sa personnalité se construit ainsi à travers les diverses identifications qui se produisent au cours de sa vie, en particulier au cours de l’enfance. «L’identification permet de saisir le développement des qualités humaines les plus évoluées, comme l’empathie, le respect et la sollicitude», constatent en outre les auteurs. Ainsi, une perturbation dans l’identification aux figures parentales donne lieu à certaines carences qui peuvent empêcher l’intériorisation des principes éthiques et moraux ainsi que des interdits.

Les professeurs Casoni et Brunet expliquent aussi le comportement délinquant par la propension à l’agir pour se décharger d’une tension interne insupportable. «Dans ces cas, faire un geste au lieu de réfléchir ou de tolérer l’attente qu’impose une situation donne l’impression à l’individu, sur le coup, d’évacuer son stress ou encore sert d’exutoire à une trop grande pression interne.»

Françoise Lachance

Dianne Casoni et Louis Brunet, La psychocriminologie: apports psychanalytiques et applications cliniques, Les Presses de l’Université de Montréal, 2002, 230 p., 25 $.


La convention collective au Québec

 
Au Québec, les conditions de travail de 4 personnes sur 10 sont régies par une convention collective, instrument privilégié de régulation et de gestion du travail salarié. Le présent ouvrage analyse en profondeur le contenu typique d’une convention collective en abordant une à une la quinzaine de clauses qu’on y trouve de façon générale. Chaque clause est décrite dans ses aspects principaux: son rôle, ses objectifs, le cadre juridique dans lequel elle s’inscrit, les diverses formes qu’elle revêt de même que les enjeux qu’elle soulève dans la société contemporaine.

Cet ouvrage constitue en quelque sorte la deuxième édition de la partie consacrée à la convention collective du Traité de négociation collective, de Gérard Hébert. Les auteurs, tous des spécialistes des relations du travail, ont collaboré étroitement à la mise à jour du travail du professeur Hébert et au réaménagement de l’exposé. Ils ont aussi ajouté des chapitres à la matière initiale, notamment ceux portant sur le cadre juridique de la convention collective, la formation de la main-d’œuvre ainsi que la santé et la sécurité au travail.

Ce livre s’adresse à un vaste public: praticiens des relations industrielles, avocats, syndicalistes, gestionnaires des ressources humaines, chercheurs et professeurs ainsi qu’étudiants en relations industrielles et en gestion des ressources humaines, dont les besoins particuliers ont été l’objet d’une attention spéciale.

Parmi les auteurs, Gérard Hébert a été professeur à l’École de relations industrielles, Reynald Bourque et Guylaine Vallée sont actuellement professeurs à cette école et Gilles Trudeau est professeur à la Faculté de droit.

Gérard Hébert et coll., La convention collective au Québec, Boucherville, Gaëtan Morin éditeur, 2003, 432 p., 49 $.



 
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