Édition du 2 septembre 2003 / volume 38, numéro 2
 
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Le Régime de retraite intente une action contre le Fonds Lancer - Démythifier l’université - Premier camp informatique du DIRO.

Le Régime de retraite intente une action contre le Fonds Lancer

Andrée Mayrand

Les responsables du Régime de retraite de l’Université de Montréal (RRUM) ont tenu une séance d’information le 27 août dernier afin de faire le point sur la situation du Régime à la suite de ce qu’il est convenu d’appeler la crise du Fonds Lancer.

La directrice de la gestion des placements du RRUM, Andrée Mayrand, a d’abord rappelé les faits. Entre 1998 et 2000, le RRUM a placé 99,6 M$ dans le Fonds Lancer, un fonds incorporé aux îles Vierges du Royaume-Uni qui investit dans des titres de sociétés américaines et qui peut vendre à découvert. En 2002, le RRUM, voulant diversifier ses placements et résolu à réduire sa participation dans ce fonds, a réclamé un premier retrait de 38 M$, puis un second de 70 M$. Au 31 décembre 2002, la valeur des placements du RRUM dans le Fonds Lancer était estimée à 147 M$.

Le Fonds avait six mois pour payer, mais, comme le RRUM n’avait toujours pas reçu un sou en mai 2003, les responsables ont entamé des poursuites judiciaires. Le RRUM n’est pas le seul investisseur à avoir eu pareils problèmes avec ce fonds et, en juillet, la Securities and Exchange Commission des États-Unis gelait l’actif de la compagnie en alléguant qu’il y avait eu fraude.

La seule explication fournie par le Fonds Lancer pour le défaut de remboursement est que des mauvais placements ont été effectués et que plusieurs investisseurs ont réclamé leur argent en même temps. Selon Mme Mayrand, environ 25 % des investisseurs ont voulu retirer leurs actions.

La poursuite a été engagée en partenariat avec la firme Axa Alternative Advisers, une filiale de la compagnie d’assurances Axa, qui a elle aussi de l’argent à récupérer. L’ensemble des frais judiciaires, qui pourraient atteindre 3,3 M$, seront acquittés en parts égales par le RRUM et Axa.

Hausse des cotisations?

Entre-temps, le Régime a dévalué de 85 % ses placements dans le Fonds Lancer et estimé ce qu’aurait été son rendement sans investissements dans ce fonds. Malgré cette dévaluation, le rendement de la caisse, au 30 juin 2003 et pour une période de 10 ans, est de 9 % par année, ce qui la place au-dessus de la médiane des caisses comparables, a souligné Andrée Mayrand.

Raymond Gaudet, actuaire du Régime, a pour sa part indiqué que le surplus du RRUM, qui était de 173 M$ en 2001, avait baissé à 110 M$ en 2002. Lorsque l’évaluation réglementaire sera faite à la fin 2004, il est possible que le surplus soit de nouveau réduit.

«Comme la cotisation des participants et de l’Université est moindre que ce que coûte le Régime en raison des surplus, il est possible qu’il faille alors hausser la cotisation si le surplus est nul», a affirmé M. Gaudet. Toutefois, l’indexation à 100 % du coût de la vie pour les retraités actuels demeure garantie.

Le président du Comité de placement du RRUM, Pierre-Paul Côté, a tenu à souligner qu’il n’y avait «aucun complot ni sombre machination» dans le fait d’avoir investi dans une entreprise «offshore». «Le Fonds Lancer est incorporé aux îles Vierges uniquement pour des raisons techniques, a-t-il affirmé, et les îles Vierges, ce n’est pas le far west. Le propriétaire du Fonds, Michael Lauer, ne pouvait pas être considéré comme quelqu’un de non fréquentable : il était une vedette à Wall Street et jouissait d’une haute confiance de la part du milieu.»

À suivre.

Daniel Baril

 

Démythifier l’université

Quelque 700 élèves des écoles secondaires de la région montréalaise ont participé cet été à des séjours d’immersion afin de découvrir les différentes possibilités qu’offre l’Université.

Ces jeunes de 13 à 16 ans ont visité des laboratoires et des centres de recherche, assisté à des conférences scientifiques et participé à diverses expériences, le tout gratuitement. «En cinq jours consécutifs, ces élèves de troisième, quatrième et cinquième secondaire en viennent ainsi à démythifier l’université», expliquait récemment à Forum la coordonnatrice du Projet de sensibilisation à la recherche et aux études universitaires, Marie-Ève Ducharme.

Ce programme, plus communément appelé projet SEUR, a été mis sur pied en 2000 afin de favoriser les études universitaires chez les jeunes et de les initier à la vie de chercheur. Au cours de l’été 2003 dans plus de 45 départements, 121 professeurs, chargés de cours et étudiants des cycles supérieurs ont travaillé au projet et collaboré à son succès. L’équipe du projet SEUR tient à les remercier.

Premier camp informatique du DIRO

Un groupe de participants du camp informatique du DIRO poursuit la discussion avec le professeur Sébastien Roy pendant la pause.

Le responsable du camp, Marc Feeley, entend répéter l’expérience l’an prochain.

Près d’une quarantaine de collégiens ont participé, du 18 au 22 août, au premier camp informatique qu’organisait le Département d’informatique et de recherche opérationnelle (DIRO).

L’initiative de ce camp revient au professeur Marc Feeley, qui veut ainsi mieux faire connaître le Département aux cégépiens de deuxième année en sciences informatiques, sciences pures ou sciences de la santé. Les étudiants visés sont souvent sollicités par le marché du travail dès la fin de leurs études collégiales quand plusieurs auraient sans doute intérêt à poursuivre leur formation à l’université.

«Nous voulions leur montrer qu’il vaut la peine de suivre un parcours universitaire en informatique, explique Marc Feeley. Les étudiants ont aussi des décisions difficiles à prendre lorsque vient le temps de choisir une discipline et un lieu d’études; notre objectif était de leur en apprendre davantage sur l’informatique et sur les carrières qui s’ouvrent aux diplômés afin de les aider à faire un choix éclairé.»

Les participants ont ainsi pu prendre part pendant cinq jours à des activités universitaires en environnement réel telles qu’elles sont offertes aux étudiants. Des cours leur étaient donnés en matinée et l’après-midi était consacré à des travaux pratiques sur ordinateur, suivis d’une conférence sur un aspect de la recherche en informatique. Les salles d’ordinateurs étaient également disponibles en soirée.

Cinq professeurs du Département, appuyés par autant d’étudiants, ont tour à tour pris le groupe en charge pour une journée complète afin d’assurer la formation et d’encadrer les travaux pratiques touchant entre autres à l’infographie, l’intelligence artificielle, la bio-informatique ou la cryptographie.

Même si ce camp de formation se déroulait pendant la période des vacances, la réponse et l’intérêt des cégépiens ont été excellents, estime le responsable. «Nous attendions de 30 à 40 demandes d’inscription et nous en avons reçu 70.» Et ce, en dépit du fait que la campagne de publicité et la période des inscriptions ont été très courtes : l’idée a été lancée en avril et les demandes devaient être reçues pour le 8 mai!

Les résidences ont été offertes gracieusement aux participants de l’extérieur de Montréal. Une quinzaine de cégépiens, en provenance notamment de Rimouski, de Gatineau ou encore de Sherbrooke, se sont prévalus de l’offre. Des prix de participation, dont un ordinateur de poche et des livres d’informatique, ont été tirés au sort.

Fait à signaler, les étudiantes représentaient 40 % des participants, ce qui montre un intérêt certain de la part des femmes à l’égard de l’informatique.

Très satisfait de la réponse de ses collègues et des cégépiens, le professeur Feeley entend répéter l’expérience l’an prochain.

Daniel Baril



 
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