Édition du 8 septembre 2003 / volume 38, numéro 3
 
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Dévoilement du timbre et coup d’envoi des fêtes - Décès de Guy Desbarats - Une équipe de l’IRCM crée une souris mutante qui reproduit la maladie de Parkinson - La clinique Cormier-Lafontaine reçoit le prix Innovation et leadership

Dévoilement du timbre et coup d’envoi des fêtes

La présidente du Conseil du trésor, Lucienne Robillard, le recteur de l’UdeM, Robert Lacroix, et le directeur général de la gestion de la levée et de la livraison à Postes Canada, Raymond Poirier, ont procédé au dévoilement du timbre à l’effigie de l’Université de Montréal dans le Hall d’honneur le 4 septembre. La cérémonie marquait également le coup d’envoi officiel des fêtes du 125e anniversaire de l’établissement. « À l’origine, l’Université de Montréal était un rêve fou, a déclaré le recteur. Le rêve est devenu réalité : l’Université de Montréal est la grande université dont le Québec et le Canada ont besoin pour entrer dans l’ère du savoir. »

 

Décès de Guy Desbarats

Guy Desbarats, directeur fondateur de la Faculté de l’aménagement, dont le cabinet d’architectes Arcop a conçu un grand nombre de bâtiments contemporains au pays, est mort à l’âge de 78 ans.

M. Desbarats, qui est décédé le 30 août dernier, était le dernier des associés vivants à l’origine du cabinet Affleck, Desbarats, Diamakopoulous, Lebensold et Sise.

Plusieurs salles de concert au Canada, notamment la Place-des-Arts à Montréal, le Centre national des arts à Ottawa, le théâtre de la Reine Elizabeth à Vancouver ainsi que la Place-Bonaventure et la Place-Ville-Marie ont vu le jour grâce aux architectes de ce bureau. Parmi les réalisations auxquelles M. Desbarats est plus directement lié à titre de concepteur, mentionnons le pavillon du lac des Castors, l’hôtel de ville de Chomedey, les pavillons thématiques d’Expo 67 et l’église Saint-Gérard-Majella à Saint-Jean, bâtiment qui a valu à M. Desbarats la prestigieuse médaille Massey.

Né en 1925, M. Desbarats termine des études classiques au collège Sainte-Marie, à Montréal, puis s’inscrit à l’Université McGill, où il entreprend un baccalauréat en ingénierie. Il se réoriente rapidement en architecture et obtient son diplôme en 1948.

Après plusieurs années au sein d’une société à Ottawa, il revient à Montréal pour installer un laboratoire de recherche à l’Université McGill. Il travaillera plus tard au laboratoire de Howard Fischer, à Chicago, et à l’Institut polytechnique de la Virginie avant de lancer son entreprise.

En 1964, l’architecte, pédagogue et chercheur entre à l’Université de Montréal et se retrouve à la direction de l’École d’architecture. Sous son impulsion, l’École et l’Institut d’urbanisme se regroupent en 1968 pour former la Faculté de l’aménagement, la seule du Canada à réunir les cinq disciplines que sont l’architecture, le design industriel, l’architecture de paysage, l’urbanisme et le design d’intérieur. « C’était un innovateur, un homme de vision, affirme la doyenne de la Faculté, Irène Cinq-Mars. Il a été le premier dans le milieu universitaire francophone à introduire l’architecture de paysage, puis le design industriel au sein de la Faculté.»

L’Université de Montréal offre ses condoléances à la famille éprouvée par cette épreuve.

 

Une équipe de l’IRCM crée une souris mutante qui reproduit la maladie de Parkinson

Une équipe de chercheurs dirigée par le Dr Jacques Drouin, de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), en collaboration avec des collègues de l’Institut de neurologie de Montréal et du Centre hospitalier de l’Université de Montréal, a publié récemment dans la revue Development les résultats de travaux qui jettent les bases d’une explication génétique quant aux causes de la maladie de Parkinson.

Des neurones appelés « dopaminergiques » sont essentiels aux fonctions motrices et comportementales. Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson perdent certains de ces neurones, ce qui engendre une carence en dopamine et, ultimement, produit les mouvements désordonnés ou engendre une perte de mouvements caractéristiques de cette affection.

Les chercheurs de l’IRCM ont démontré qu’un gène en particulier, baptisé Pitx3, joue un rôle crucial dans la survie des neurones dopaminergiques. Ce gène est exprimé dans une région du cerveau, le mésencéphale, qui est associée au contrôle du mouvement. Les chercheurs ont montré que la mutation du gène Pitx3 chez la souris entraîne la mort des neurones qui l’expriment. Ces neurones correspondent à ceux qui sont perdus chez les patients atteints de la maladie de Parkinson. Une telle mutation cause une perte de plus de 90 % de la dopamine et entraîne des symptômes semblables à ceux de cette pathologie.

En résumé, le lent processus conduisant à la maladie de Parkinson a été reproduit chez la souris. Cette percée permet d’expliquer les mécanismes d’apparition de la maladie et ouvre la voie à un traitement par la thérapie génique.

 

La clinique Cormier-Lafontaine reçoit le prix Innovation et leadership

L’Hôpital Louis-H.-Lafontaine a récemment reçu le prix Innovation et leadership 2003 de l’Association des hôpitaux du Québec (AHQ) pour son projet Clinique Cormier-Lafontaine, réalisé en partenariat avec le centre Dollard-Cormier. Cette clinique offre des services intégrés aux personnes qui présentent des problèmes à la fois de toxicomanie et de maladie mentale.

Ce projet de clinique a été retenu en raison de sa pertinence sociale et du caractère novateur de son approche intégrée des soins, de l’enseignement et de la recherche. Il s’appuie en effet sur un maillage de l’expertise en toxicomanie et en réadaptation avec celle du secteur de la santé mentale, donnant lieu à une intervention particulièrement appropriée auprès des personnes aux prises avec la double difficulté de la toxicomanie et de la maladie mentale.

Créée à l’automne 2001, la clinique Cormier-Lafontaine offre des services de troisième ligne aux patients qui lui sont adressés, en plus de soutenir les services de deuxième et de première ligne, d’assumer une fonction d’enseignement et d’effectuer des recherches dans le domaine de la comorbidité (toxicomanie et problèmes de santé mentale). Sous la responsabilité du Dr Jean-Yves Roy, chef médical du projet, elle allie les forces en réadaptation des toxicomanes du centre Dollard-Cormier à l’expertise en santé mentale de l’hôpital Louis-H.-Lafontaine. À ce jour, plus de 350 personnes ont bénéficié de services ou de traitements à la clinique. Il s’agit d’un projet novateur qui, déjà, incite de nombreuses organisations à mettre en place des ressources similaires, et cela, afin de répondre plus adéquatement à une clientèle particulièrement démunie.

Remis chaque année à un établissement membre de l’AHQ, ce prix vise à souligner une initiative, une démarche ou une réalisation significative et originale entreprise par un établissement. Cette réalisation doit avoir contribué de façon tangible à faire progresser la gestion ou à améliorer la qualité des soins et des services offerts.



 
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Université de Montréal, Direction des communications et du recrutement