Édition du 22 septembre 2003 / volume 38, numéro 5
 
  Actualités
Des athlètes d’élite et du dimanche soignés au CEPSUM - Colloque «Trauma et résilience» à l’institut Philippe-Pinel - Entente entre le Syndicat des employés d’entretien et l’Université - Pierre Simonet à la direction de la planification

Des athlètes d’élite et du dimanche soignés au CEPSUM
La Clinique de médecine du sport CHUM-UdeM est inaugurée.

Chaque semaine, de 70 à 80 traitements médicaux spécialisés et plus de 150 séances de physiothérapie sont donnés à la Clinique de médecine du sport du CHUM et de l’Université de Montréal. Inaugurée la semaine dernière mais ouverte depuis un an, cette clinique est à la fois en pleine croissance et en pleine activité. «Sept médecins sont rattachés à la Clinique. Dans un contexte de pénurie de médecins, cela fait l’envie de plusieurs centres de médecine sportive», a signalé durant la cérémonie du 16 septembre le directeur général de la Clinique, le Dr André Roy, lui-même physiatre spécialisé dans les problèmes musculo-squelettiques liés aux sports.

Pour le recteur Robert Lacroix, l’existence de cette clinique reflète l’amplitude de la relance du sport d’excellence entamée il y a cinq ans. «Les athlètes trouvent ici des services comparables à ceux offerts aux professionnels», a-t-il dit, soulignant au passage la vocation d’enseignement et de recherche de la nouvelle unité. Et pas besoin d’être un sportif de haut calibre pour frapper à sa porte; toute blessure liée à la pratique d’une activité physique sera examinée. Les sportifs du dimanche (ou du samedi, comme M. Lacroix) sont les bienvenus.

C’est tout de même l’arrivée de l’équipe de football des Carabins, la saison dernière, qui a accéléré la création de cette clinique. L’inscription d’une nouvelle équipe dans la ligue interuniversitaire exige en effet les infrastructures pour traiter les blessures, inévitables dans ce sport de contact. Mais les 13 équipes d’élite de l’Université de Montréal, incluant les golfeurs et les nageurs, bénéficient chaque jour de la proximité de l’équipe soignante.

Pour le directeur général du CHUM, le Dr Denis R. Roy, qui s’est présenté comme un ancien Carabin, la Clinique répond à des objectifs que partage parfaitement son centre hospitalier : soins, enseignement, recherche et promotion de la santé. «Nous sommes heureux de voir des médecins généralistes et spécialistes, des physiothérapeutes et des kinésiologues travailler ensemble. C’est un milieu de formation privilégié», a dit le Dr Roy.

Clinique atypique

Unique en son genre, la Clinique de médecine du sport est juxtaposée à la Clinique de kinésiologie de l’UdeM, qui offre depuis plusieurs années des évaluations complètes de la condition physique et divers programmes de promotion de l’activité physique. Une équipe de professionnels et d’étudiants du Département de kinésiologie proposent à la clientèle des programmes d’entraînement sur mesure, selon ses besoins.

Il ne faut pas sous-estimer les vertus d’une bonne évaluation physique, soutient le Dr André Roy. Quand on lui demande la cause des blessures qu’il traite dans sa clinique depuis un an, il montre du doigt le surentraînement et la mauvaise planification des efforts. «Moi, je vois beaucoup de tendinopathies et d’entorses, soit des problèmes aux épaules, cou, tendons d’Achille, tendons rotuliens, genoux et chevilles. La plupart de ces blessures auraient pu être évitées si l’athlète avait mieux planifié son entraînement.»

Une bonne évaluation par un kinésiologue est donc éminemment souhaitable, selon le spécialiste.

Les soins offerts à la Clinique de médecine du sport sont couverts par la Régie de l’assurance-maladie du Québec et les étudiants bénéficient de tarifs réduits à la Clinique de kinésiologie et à la Clinique de physiothérapie.

Renseignements: (514) 343-6256.

Mathieu-Robert Sauvé

 

Colloque «Trauma et résilience» à l’institut Philippe-Pinel
Donald Meichenbaum est intervenu auprès des survivants du World Trade Center et d’Oklahoma City.

Considéré par la revue American Psychologist comme l’un des 10 psychothérapeutes d’Amérique du Nord les plus influents du siècle, Donald Meichenbaum donnera des ateliers les 25 et 26 septembre à l’institut Philippe-Pinel, un centre hospitalier affilié à l’Université de Montréal. Ces ateliers porteront notamment sur le stress post-traumatique, le trouble de la personnalité limite, la dépression et le suicide.

Le professeur Meichenbaum, qui a fait carrière pendant 30 ans à l’Université de Waterloo, en Ontario, est reconnu pour son expertise internationale dans le traitement des désordres post-traumatiques. Il a notamment travaillé auprès des survivants de l’effondrement des tours du World Trade Center, à New York, de la tuerie d’Oklahoma City et des meurtres de la ville de Colombine. «Quelque 200 personnes sont déjà inscrites aux ateliers; c’est un signe que nous avons misé juste», signale la Dre Jocelyne Brault, psychiatre clinicienne et directrice de l’enseignement à l’institut Philippe-Pinel.

«En ces temps incertains, dit le programme du colloque, il est plus important que jamais de faire en sorte que les cliniciens soient capables de reconnaître et de traiter les effets immédiats et à long terme des traumatismes. Il y a aussi de plus en plus d’évidences suggérant une forte prévalence de traumatismes chez les personnes souffrant de troubles mentaux sérieux, traumatismes qui sont souvent sous-diagnostiqués et non traités.»

Spirale de la violence

Donald Meichenbaum est considéré comme un des fondateurs de l’approche cognitive béhavioriste en psychothérapie. Il s’est fait connaître par ses ouvrages Cognitive Behavior Modification, Stress Reduction and Prevention et The Unconscious Reconsidered. «Il est très connu pour ses travaux sur les désordres post-traumatiques, reprend la Dre Brault. Dans notre centre, nous travaillons quotidiennement avec des personnes violentes mais qui ont d’abord été violentées elles-mêmes dans leur enfance ou leur jeunesse. Je dirais que les trois quarts de nos patients ont été victimes de violence ou de mauvais traitements avant de devenir eux-mêmes violents.»

Situé dans l’est de l’île de Montréal, l’institut Philippe-Pinel accueille plus de 250 patients hospitalisés. Il s’agit d’un hôpital psychiatrique «sécuritaire», c’est-à-dire qu’on y circule de façon très contrôlée. Il abrite certains des criminels les plus violents du Québec et est gardé un peu comme un centre de détention. Le critère d’admission est la dangerosité. La Dre Brault se consacre principalement aux femmes psychiatrisées. On compte une femme pour six patients.

Mystère et résilience

Donald Meichenbaum, qui donnera à lui seul deux jours d’atelier, abordera le concept de résilience. «C’est un mot qui pourrait être mieux traduit par «plasticité» sur le plan comportemental, explique la Dre Brault. Une personne est résiliente lorsqu’elle subit des épreuves sans apparemment en conserver de séquelles psychologiques. Elle est toujours capable de s’en sortir.»

Il est de plus en plus évident que certaines personnes peuvent ainsi passer au travers de traumatismes comme un écrasement d’avion, un tremblement de terre ou une fusillade alors que leur voisin souffrira d’insomnies pour le reste de ses jours à la suite d’une altercation mineure. «Ce phénomène de résilience est encore largement méconnu. Est-ce génétique? Y a-t-il des prédispositions? Actuellement, on n’en sait à peu près rien.»

Mathieu-Robert Sauvé

 

Entente entre le Syndicat des employés d’entretien et l’Université

Au cours de l’assemblée générale du 3 septembre dernier, les membres du Syndicat des employés d’entretien de l’Université de Montréal, s.l. 1186, S.C.F.P., ont accepté à 97,2 % l’entente de principe conclue avec l’Université le 3 juillet.

Les faits saillants de cette entente de principe sont les suivants:

• La convention collective, d’une durée de quatre ans, est renouvelée jusqu’au 30 novembre 2006.

• La structure salariale convenue le 14 novembre 2001 est augmentée de 1,8 % rétroactivement au 1er juin 2001 et une indexation de 2 % au 1er décembre 2002 sera versée conformément à la politique salariale du gouvernement.

• Pour les 1ers décembre 2003, 2004 et 2005, l’Université appliquera le même pourcentage d’augmentation que celui consenti par le gouvernement du Québec dans les secteurs public et parapublic.

• D’autres éléments ont aussi été modifiés. Ainsi le quantum des vacances payées a été bonifié (une personne salariée ayant 16 ans d’ancienneté aura droit désormais à 21 jours ouvrables de vacances payées, alors qu’avant il fallait compter 17 années de service); le plancher d’emploi a été légèrement haussé et se situe maintenant à 193 postes (plutôt que 190); et, dans le cas des cours suivis à la demande de l’employeur au-delà des heures normales de travail, le taux de salaire est majoré de 150 %.

• Enfin, les parties ont convenu de poursuivre en négociation continue un certain nombre de sujets, notamment l’organisation du travail et l’aménagement du temps de travail, la planification des besoins en formation de la main-d’œuvre et le cheminement de carrière.

Le résultat remarquable du vote en assemblée générale témoigne en premier lieu de la confiance des membres du syndicat 1186 à l’égard de leurs représentants syndicaux, mais il est aussi un témoignage palpable de la confiance qui s’est instaurée dans les relations entre le syndicat 1186 et l’Université au cours des dernières années. Forte de cette confiance qui existe entre les parties, l’Université entend poursuivre dans un même esprit de collaboration et de partenariat les relations avec le Syndicat des employés d’entretien de l’Université de Montréal, s.l. 1186, S.C.F.P.

 

Pierre Simonet à la direction de la planification

    

 Pierre Simonet         Roland Proulx

 
L’Université a un nouveau directeur de la planification en la personne de Pierre Simonet. M. Simonet a été directeur de l’École d’optométrie pendant sept ans, où il a déployé de grands talents de planification et de gestion. Les fonctions que M. Simonet occupe depuis le 25 août constituent donc un défi auquel son travail précédent l’a bien préparé. M. Simonet succède à Roland Proulx, qui a été directeur de la planification pendant plus de 20 ans et qui a, au fil des ans, modelé ce secteur afin qu’il puisse répondre pleinement aux besoins de l’Université dans un contexte de radicales transformations. M. Proulx a notamment consacré des efforts considérables aux activités de veille stratégique et de rayonnement liées à la planification institutionnelle. M. Proulx exercera pendant un certain temps les fonctions de conseiller spécial auprès du vice-recteur à la planification et aux affaires internationales, question d’assurer une transition en douceur. Quant à M. Simonet, il laisse une école d’optométrie en grande forme, autant du point de vue de la formation professionnelle que de celui de la recherche.



 
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