Édition du 6 octobre 2003 / volume 38, numéro 7
 
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Un don de trois millions de Pharmascience - Ouverture du Campus Longueuil - L’UdeM, partenaire dans l’exploration de l’Univers - Un traitement contre le diabète de type 2 - Création de la Chaire de recherche Isis

Un don de trois millions de Pharmascience

Jean-François Laroche (à gauche), président de l’Association des étudiants en pharmacie, Claude Mailhot, vice-doyenne aux études de premier cycle à la Faculté de pharmacie, et le recteur Robert Lacroix applaudissent chaudement Rosalind Goodman et Morris Goodman, président du conseil d’administration de Pharmascience. Au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée le 30 septembre dernier, M. Goodman, un ancien diplômé de la Faculté de pharmacie, a donné trois millions de dollars, qui iront à la construction de l’agora Morris et Rosalind Goodman. Cette agora, qui constituera le cœur de la Faculté de pharmacie, sera située entre les nouveaux pavillons Marcelle et Jean Coutu.

Ouverture du Campus Longueuil

Jacqueline de Vastey, à gauche sur notre photo, responsable du Campus, Samir Khlat, conseiller en design intérieur, et Manon Rivest, directrice du Service à l’extension de l’enseignement (éducation permanente).

L’Université a inauguré, le 1er octobre, les nouveaux locaux de son campus Longueuil. Présente en Montérégie depuis plus de 50 ans, l’Université aménageait en 1999 un espace permettant aux résidants de la région d’acquérir une formation universitaire à proximité de chez eux. Près de 20 000 étudiants ont profité des services et des cours offerts au Campus Longueuil, désormais relocalisé dans l’immeuble Port-de-Mer. Le nouveau campus triple donc sa superficie, passant de 6 000 à 18 000 pi2. L’Université de Montréal, HEC Montréal et l’École Polytechnique se partagent 11 salles de classe et de conférences.

Le recteur de l’UdeM, Robert Lacroix, a rappelé que 48 % des étudiants qui fréquentent le Campus Longueuil ne sont pas résidants de la Montérégie, ce qui est indicatif de l’impact de l’Université sur l’économie locale.

Pour sa part, Jean-Marie Toulouse, directeur de HEC Montréal, a souligné que cette offre de cours s’inscrivait dans une stratégie de collaboration avec l’Université de Montréal. En l’espace de trois trimestres, a-t-il ajouté, les inscriptions à des cours des programmes de certificat et du D.E.S.S. en gestion ont pour ainsi dire doublé au Campus Longueuil.

Enfin, le directeur général de l’École Polytechnique, Robert L. Papineau, a mentionné que les cours intensifs offerts au nouveau campus répondaient parfaitement aux exigences de mise à jour des connaissances et des savoir-faire pour les ingénieurs, les techniciens et les professionnels en exercice.

L’UdeM, partenaire dans l’exploration de l’Univers

Le professeur Pierre Bastien, du Département de physique, participera à la mise au point scientifique de la prochaine caméra astronomique appelée SCUBA-2.

Sa conception a été rendue possible grâce à la subvention de 12,3 M$ annoncée le 26 septembre par la Fondation canadienne pour l’innovation. La caméra comprendra une technologie de détection révolutionnaire qui devrait la rendre 1000 fois plus rapide que son prédécesseur (SCUBA), ce qui permettra aux chercheurs de faire en une seule nuit ce qui prend actuellement trois ans. Il s’agit d’une caméra avancée pour la recherche astronomique dans le domaine des ondes submillimétriques. SCUBA-2 sera montée sur le télescope James-Clerk-Maxwell, le plus grand télescope du monde dans le secteur submillimétrique. Ce télescope, situé à Hawaii, sert aux organismes de recherche nationaux du Canada, du Royaume-Uni et de la Hollande.

L’équipe du professeur Bastien construira un polarimètre qui sera utilisé avec la caméra SCUBA-2. L’étude des rayonnements polarisés est un des principaux moyens de connaître la géométrie des champs magnétiques dans les sources astronomiques. Ces champs se trouvent partout dans les galaxies, des plus grandes échelles aux petits fragments qui sont en train de s’effondrer pour former des étoiles à l’intérieur des nuages moléculaires. Grâce à la première SCUBA, on a pu observer la nébuleuse d’Orion et analyser son champ magnétique.

«Comprendre la géométrie de ces champs est crucial pour comprendre les processus de formation des étoiles et la physique des nuages moléculaires», explique le physicien Pierre Bastien.

Un traitement contre le diabète de type 2

Le Dr Jean-Louis Chiasson s’illustre sur la scène médicale internationale.

Une étude internationale coordonnée par le Dr Jean-Louis Chiasson, chercheur au Centre hospitalier de l’Université de Montréal, a montré qu’on pouvait prévenir, chez des sujets prédiabétiques, le développement du diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.

Le projet STOP-NIDDM («stopper le diabète non insulinodépendant», diabète dit de type 2), mené de juillet 1998 à août 2001, a en effet permis de démontrer que le traitement de sujets prédiabétiques (intolérance au glucose) avec l’acarbose diminuait de façon significative leur risque de souffrir de diabète de type 2 (revue médicale The Lancet en juin 2002), d’hypertension et, surtout, de maladies cardiovasculaires (revue médicale JAMA en juillet 2003).

Le taux de personnes aux prises avec le diabète de type 2 est de sept à huit pour cent dans la population adulte et augmente de façon exponentielle depuis quelques années. On prévoit que la population diabétique va doubler dans les 20 prochaines années. Le diabète est la première cause de cécité, d’insuffisance rénale terminale et d’amputation et une cause majeure de maladies cardiovasculaires. Il est associé à un excès de mortalité et coûte au-delà de 14 milliards de dollars par année au système de santé canadien.

Les personnes qui développent le diabète passent toutes par une phase prédiabétique appelée «intolérance au glucose». Cet état est caractérisé par une augmentation du taux de sucre après le repas et peut facilement être diagnostiqué par un test d’hyperglycémie provoquée; deux heures après la prise de 75 g de glucose par la bouche, le taux de sucre dans le sang se situe entre 7,8 et 11,1 mmol/L. Bien que les sujets avec intolérance au glucose ne souffrent pas tous de complications propres au diabète (yeux et reins), ils présentent un risque élevé de maladies cardiovasculaires et d’hypertension.

L’hypothèse de travail était que l’hyperglycémie post-prandiale, caractéristique de l’état prédiabétique, constitue un facteur de risque important dans le développement du diabète ainsi que des maladies cardiovasculaires et de l’hypertension.

Des chercheurs du Canada, de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Norvège, du Danemark, de la Suède, de la Finlande, d’Israël et de l’Espagne ont pris part à l’étude STOP-NIDDM. L’objectif était de vérifier si, en diminuant l’hyperglycémie post-prandiale avec l’acarbose chez des sujets prédiabétiques, on pouvait prévenir le diabète, les maladies cardiovasculaires et l’hypertension. Un échantillon de 1368 sujets, hommes et femmes âgés de 40 à 70 ans avec intolérance au glucose, ont participé à ce projet de recherche. La moitié a reçu de l’acarbose, un médicament qui diminue l’hyperglycémie post-prandiale, et l’autre moitié un placebo. L’étude a démontré après 3,3 ans de traitement que l’acarbose est associé à une réduction significative du risque relatif de développer le diabète, des maladies cardiovasculaires et de l’hypertension dans des proportions respectives de 36, 49 et 35 %.

Le médicament acarbose peut donc prévenir, ou du moins retarder chez des sujets prédiabétiques, le développement du diabète et des maladies cardiovasculaires.

Il a également été démontré par une étude finlandaise et une étude américaine que les régimes amaigrissants et l’exercice pouvaient prévenir le diabète chez les sujets prédiabétiques. L’acarbose peut donc être utilisé comme «médicament parallèle» ou, encore plus intéressant, de façon combinée avec le régime et l’exercice pour prévenir le diabète et les maladies cardiovasculaire chez des sujets avec un état prédiabétique.

Création de la Chaire de recherche Isis

Un don de la compagnie Isis Pharmaceuticals a permis la création d’une nouvelle chaire de recherche en chimie médicinale. Le professeur Stephen Hanessian, qui était accompagné de sa fille Nora à l’inauguration de la chaire, le 30 septembre, sera le titulaire de cette nouvelle chaire. Il s’agit d’une première chaire en son genre à l’Université. Elle vise à promouvoir la recherche dans le domaine des molécules capables de reconnaître les acides ribonucléiques de différentes sources et d’interagir avec eux. La nouvelle chaire sera entièrement subventionnée par Isis Pharmaceuticals pour une période de trois ans avec une possibilité de renouvellement.



 
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