Édition du 20 octobre 2003 / volume 38, numéro 8
 
  Récupération du plastique, du verre et du métal: c’est parti!
C’est le partenariat qui a permis à ce projet de gestion écologique des déchets de bien démarrer sur le campus.

Dans les îlots de récupération multimatière, chaque chose a sa place: par exemple, les boîtes de jus et les cartons à lait doivent rejoindre la section réservée au verre, métal et plastique.

Depuis la rentrée, les habitués de la cafétéria du Pavillon 3200 Jean-Brillant ont sans doute remarqué que leur salle à manger était munie d’îlots de récupération pour le plastique, le verre et le métal. Jusqu’à présent, les bacs de récupération du campus étaient réservés au papier et au carton. «Désormais, presque tout sera récupéré, affirme Michel Rouleau, technicien en environnement à la Direction des immeubles. Si chacun y met du sien.»

Cinq îlots se trouvent ainsi en divers points de la cafétéria. Ils comportent trois sections destinées respectivement aux déchets, aux papiers et contenants de carton et aux objets de plastique, d’aluminium ou de verre. Si tous les contenants de jus et de boisson gazeuse consommés pendant un an sur le campus étaient déposés dans ces bacs, on estime qu’on récupérerait ainsi 2 millions de canettes d’aluminium et 1,5 million de bouteilles de verre. «C’est énorme, signale Michel Rouleau. Une seule bouteille de verre récupérée permet d’économiser assez d’énergie pour faire fonctionner une ampoule de 100 watts pendant quatre heures!»

M. Rouleau, qui a coordonné ce projet de gestion écologique des déchets avec Denis Tardif, directeur des services aux usagers, souligne que la participation de la communauté universitaire est bonne. «L’effort est là, il ne reste qu’à augmenter la qualité du tri, dit-il. Le taux d’erreur dans le tri se situe à environ 15 %, mais la campagne de sensibilisation que nous menons devrait améliorer la situation.»

Selon les responsables, le choix du Pavillon 3200 Jean-Brillant pour le coup d’envoi du programme s’explique par le fait qu’il s’agit d’un point névralgique du campus pour la production de déchets puisqu’on y trouve de nombreux services alimentaires. Mais le programme ne se limite pas à ces aires. Les pavillons Maximilien-Caron et 3150 Jean-Brillant sont également dotés de pareils îlots. On prévoit en installer environ 300 un peu partout sur le campus d’ici la fin de 2005.

Le lancement de ce programme de récupération multimatière a été réalisé avec l’appui du personnel des régies, celui des entrepreneurs en entretien ménager et la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAECUM). RecycQuébec, Éco-quartier et la Ville de Montréal en sont également partenaires. D’après M. Tardif, il s’agit d’un bel exemple de partenariat qui permet une meilleure gestion écologique des ressources sur le campus.

Un engagement personnel

Le programme de récupération multimatière repose sur la participation personnelle de tous les membres de l’Université. De fait, il appartient à chaque utilisateur de bien effectuer le tri de ses déchets selon des consignes précises. À cette fin, des membres de la FAECUM, par l’intermédiaire du groupe Univercité, ont renseigné directement les utilisateurs pendant les premiers jours qui ont suivi l’implantation du programme. «Sans cette présence tous les midis durant la phase de démarrage, le travail d’éducation et de sensibilisation n’aurait pu atteindre aussi efficacement ses objectifs», indique Denis Tardif.

Une signalisation à l’aide de pictogrammes simples a également été élaborée pour soutenir ces efforts de sensibilisation, de telle sorte qu’on estime déjà qu’environ 70 % des utilisateurs ont adopté ce nouveau mode de tri de leurs déchets.

Mais en dépit de la bonne volonté des personnes qui récupèrent leurs déchets, le tri des différentes matières par catégories exige un certain effort d’adaptation. «Les matières qui causent le plus de problèmes sont les papiers alimentaires, les plastiques et les polystyrènes», résume M. Rouleau. À noter par exemple que les serviettes de table, salies ou non, doivent être jetées à la poubelle et non déposées dans le bac à papier. Quant aux plastiques, il faut se référer au code qui apparaît dans un triangle sur l’article à récupérer. Les plastiques qui portent le code no 6, soit à peu près toute la "vaisselle" utilisée dans les casse-croûte du campus, et les articles de styromousse (verres à café) vont à la poubelle, car pour l’instant on ne récupère pas le polystyrène à l’UdeM.

Dominique Nancy



 
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