«La qualité de nos recrues fait la différence.» — Jacques Dussault

Jacques Dussault

À l’automne 2002, l’équipe de football des Carabins renaissait de ses cendres et effectuait un retour marqué sur la scène universitaire après 30 ans d’absence. L’UdeM devenait ainsi la première université du Canada à lancer un programme de football sans prendre part à une saison préparatoire composée de matchs hors concours.

Le défi était de taille: mettre sur pied une équipe en neuf mois jour pour jour avant le premier match, construire des vestiaires et des bureaux pour les entraîneurs, commander l’équipement et ouvrir une clinique de médecine du sport, pour ne nommer que quelques-uns des éléments à considérer. Après une première saison difficile, quoique prévisible, sans victoire, les Carabins montrent un tout nouveau visage cette année.

L’UdeM a remporté ses cinq premiers matchs avant de subir une première défaite le 11 octobre dernier contre l’Université Concordia devant 5037 spectateurs au stade du CEPSUM. Des résultats qui lui permettent d’être à égalité avec Concordia et Laval, au sommet du classement provincial. Le dernier match à domicile de la saison avait lieu ce samedi contre Mount Allison, mais la marque finale n’était évidemment pas connue au moment de mettre sous presse.

L’engagement des joueurs

«La qualité des joueurs que nous avons recrutés fait la différence. Nos recrues ont bien réagi et jouent déjà un rôle de premier plan sur le terrain», mentionne l’entraîneur-chef Jacques Dussault, n’oubliant pas de souligner l’apport de ses protégés, qui sont avec l’équipe depuis ses débuts et qui ont progressé de façon exceptionnelle.

«Quand on a la chance de compter sur des recrues de la trempe de Joseph Mroué (baccalauréat 120), d’Yves Bériault (arts et sciences), de Maxime Gagnier (Polytechnique), d’Ader Aimable (HEC Montréal) ou encore de Manassé Zéphir (arts et sciences), c’est beaucoup plus facile d’avancer en tant qu’équipe», poursuit Jacques Dussault tout en précisant que la liste est bien plus longue. Rappelons en effet que, sur les 42 joueurs en uniforme au cours des matchs, plus de la moitié en sont à leur première année avec les Carabins.

Expérience et maturité

«On ne peut non plus passer sous silence le leadership de joueurs comme Étienne Vanslette (arts et sciences) et Félix Vanier-Alfred (HEC Montréal)», renchérit l’entraîneur-chef. Ces deux joueurs, ainsi que quelques autres, ont déjà été membres d’équipes universitaires et apportent une expérience et une maturité notables dans une formation aussi jeune que les Carabins. Soulignons toutefois qu’ils ne jouaient pas la saison dernière en raison du règlement qui empêche un athlète universitaire (tous sports confondus) de changer d’équipe d’une saison à l’autre. Celui-ci doit avant tout acquérir 18 crédits dans son nouvel établissement avant d’en porter les couleurs.

Un appui hors pair

Questionné sur les principaux arguments qu’il invoque pour convaincre les étudiants-athlètes de se joindre aux Bleus, Jacques Dussault n’hésite pas une seconde: «La qualité de la formation à l’UdeM et dans ses écoles affiliées n’est plus à démontrer et c’est ce qui compte en premier lieu. On a beau faire du football, nous devons tout d’abord nous occuper d’étudiants.» Il ajoute d’autres facteurs comme le défi de bâtir une équipe et les installations d’envergure du CEPSUM.

Conscient que l’arrivée rapide de l’équipe, composée d’un peu plus de 80 joueurs et de 12 entraîneurs, a créé des remous, particulièrement au CEPSUM, l’entraîneur-chef tient à souligner l’excellent travail effectué par tous jusqu’à présent: «Dès le début, l’appui de l’Université et des gens du CESUM a été hors pair et continue de l’être à tous les niveaux.»

«Allez les Bleus!»

À n’en pas douter, la renaissance du football chez les Carabins a instauré une nouvelle dynamique dans le jeune programme de sport d’excellence de l’UdeM. Le campus vibre maintenant au son du «Allez les Bleus!» entendu régulièrement dans les matchs de football, soccer et volley-ball et de plus de plus de partisans affichent les couleurs de leur équipe favorite.

Une moyenne de près de 4700 spectateurs avaient assisté aux premiers matchs à domicile de l’équipe de football et ils sont plus nombreux que jamais aux matchs de soccer. Dans quelques semaines, les équipes de volley-ball entameront leur saison dans un gymnase remis à neuf qui attirera assurément bon nombre d’amateurs. Ne reste plus qu’à souhaiter que la contagion se poursuive…

Benoit Mongeon

Collaboration spéciale

 

Tennis: deux grandes performances des Carabins

Les 4 et 12 octobre derniers à Burlington, aux États-Unis, l’équipe masculine de tennis des Carabins a réalisé un exploit hors du commun: des victoires de 6-1 contre l’Université du Vermont et de 7-0 contre l’Université du Rhode Island, équipes de première division de la NCAA.

Même si les scores finaux ont été nettement à l’avantage des porte-couleurs de l’UdeM, la majorité des matchs ont été chaudement disputés. La formation masculine est formée de David Desrochers (Polytechnique), Jérôme Gagnon (mathématiques), Nicolas Gagnon (HEC Montréal), Maciek Zarzicky (pharmacie), Samy Saad (Polytechnique) et Dany Faigaux (sciences politiques).

«Nos joueurs ont été franchement impressionnants dans chacun des matchs. On avait mis beaucoup l’accent sur notre préparation, les joueurs ont répondu à l’appel et tout a vraiment bien fonctionné au même moment. Ce sont les deux plus grosses victoires de notre équipe depuis nos débuts, en 1999. C’est une grande fierté», a commenté l’entraîneur-chef Louis Mérette, visiblement satisfait de la performance de ses protégés.

Au cours des deux dernières années, l’UdeM s’était inclinée par la marque de 5-2 devant le Vermont. Il s’agissait d’un premier affrontement avec les représentants du Rhode Island pour les Carabins, qui se mesureront aux universités québécoises dans les semaines à venir.

Benoit Mongeon

Collaboration spéciale