L’an dernier, les employeurs ont consacré 224 journées au recrutement d’étudiants sur le campus. Une augmentation de 18 % par rapport à l’année 2000-2001. «Le marché du travail se porte mieux qu’il y a quelques années, surtout dans les secteurs public et parapublic, où l’embauche était presque paralysée il n’y a pas si longtemps», commente Andrée Desroches, conseillère au Service universitaire de l’emploi.

Signe des temps, le service dont elle s’occupe propose quelque 2500 emplois par année aux étudiants sortants. Et si certains secteurs connaissent une baisse sensible des demandes – l’informatique, notamment –, d’autres se portent bien: la biotechnologie, l’industrie pharmaceutique… Quant à la fonction publique, tant fédérale que provinciale, elle n’a jamais été si présente dans les corridors de l’Université.

Ces tendances seront perceptibles à la 10e Semaine de l’orientation et de l’emploi, qui se déroule jusqu’à jeudi dans les pavillons 3200 Jean-Brillant et Marie-Victorin. Pendant quatre jours, les étudiants sont invités à rencontrer des spécialistes de l’orientation professionnelle. «Novembre est un mois où les étudiants se posent beaucoup de questions, signale Johanne Ricard, coordonnatrice de l’activité depuis ses débuts. Ils passent leurs premiers examens du trimestre et bon nombre d’entre eux se demandent s’ils ont fait le bon choix.»

Du 3 au 5 novembre, des spécialistes de l’orientation scolaire et professionnelle tiendront des stands d’information et répondront aux questions des étudiants. Le jeudi sera une journée des carrières où divers employeurs – de la Gendarmerie royale du Canada à Alimentation Couche-tard – tenteront d’attirer de futurs employés.

Durant toute la semaine, des conférences seront organisées autour du thème «Identité et modernité: libre d’être soi». La plupart des rencontres gratuites auront un aspect pratique («Branchez-vous: comment activer votre réseau»; «Diplômés hors Québec: l’admission aux ordres professionnels»; «Journaliste: comment le devient-on?») et d’autres un caractère plus fondamental. Le philosophe Michel Seymour, par exemple, prononcera la conférence d’ouverture, intitulée «Identité et modernité». «Retrouver le sens de ses appartenances communautaires, tel est à notre époque le véritable outil de mobilisation collective, peut-on lire dans le résumé de sa conférence. Le nationalisme peut devenir une arme subversive pour les partisans de l’altermondialisation.»

Le thème a été retenu en fonction de l’intérêt qu’il suscite auprès des clients du Service d’orientation et de consultation psychologique (SOCP) et du Service universitaire de l’emploi.

Information: SOCP, (514) 343-6853; Service universitaire de l’emploi, (514) 343-6736.

Mathieu-Robert Sauvé