Édition du 12 janvier 2004 / volume 38, numéro 16
 
  Capsule historique
FAS-FES: les deux facultés de la modernité

Au cours des 50 premières années de son existence, l’Université de Montréal a surtout formé des prêtres, des avocats, des notaires, des médecins, des ingénieurs et des comptables.

En 1960, la Révolution tranquille amène des changements importants dans le monde de l’éducation. Ces changements forcent le milieu universitaire à s’adapter aux besoins «modernes» d’une société en pleine mutation. L’Université avait déjà pris le virage de la modernité en confiant pour la première fois le poste de recteur à un laïque en 1967. La formation générale se devait de suivre le mouvement.

La création de la Faculté des arts et des sciences permet de résoudre les problèmes soulevés par la très grande autonomie de chaque faculté, qui entravait grandement la poursuite d’études multidisciplinaires. La coordination des activités des deuxième et troisième cycles entre toutes les facultés sera confiée à la Faculté des études supérieures, qui aura aussi la responsabilité de décerner les diplômes de maîtrise et de doctorat et de veiller à maintenir les plus hauts standards universitaires. L’originalité de cette nouvelle faculté réside dans le fait qu’elle ne possède pas de département ni d’école mais recrute ses professeurs dans toute l’Université tout en leur laissant la liberté de travailler à l’intérieur des facultés et des départements.

En 1969, le recteur Roger Gaudry met en branle un processus de révision des structures de l’Université. Sous la présidence de Jean-Paul Lussier, alors doyen de la Faculté de chirurgie dentaire, et avec l’aide d’une dizaine de membres du corps professoral, le Comité de développement académique entame ses travaux. Du 16 juillet 1969 au 5 mars 1970, quelque 46 mémoires sont présentés au Comité et 46 entrevues sont réalisées sur différents sujets relatifs au mandat du Comité. L’Assemblée universitaire aura besoin de 15 réunions pour approuver les changements majeurs qui découleront de ces travaux. Le 31 janvier 1972, la Faculté des arts et des sciences (FAS) et la Faculté des études supérieures (FES) sont créées. Désormais, les arts et les sciences seront des alliés et non plus des opposants.

Aujourd’hui, la FAS comprend 26 départements et accueille 15 000 étudiants. La FES offre 290 programmes, remet 2500 maîtrises et 300 doctorats et accueille 11 000 étudiants, soit 40 % des étudiants inscrits à l’UdeM.

À la création de ces deux facultés, le recteur Roger Gaudry avait bien raison de dire: «On a changé l’Université.» De nos jours, ce changement profite non pas uniquement aux étudiants qui fréquentent l’établissement mais à toute la société québécoise, qui dispose de spécialistes compétents pour affronter le 21e siècle.

Sources

Bizier, Hélène-Andrée. L’Université de Montréal: la quête du savoir, Montréal, Éditions Libre Expression, 1993, 311 p.

Plante, Denis. «1972 : deux nouvelles facultés à l’Université de Montréal», Forum, vol. 36, no 18, 28 janvier 2002.

Bureau d’information de l’Université de Montréal. Deux nouvelles facultés: la FES, la FAS. Pourquoi ?, 1972.

 

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( www.archiv.umontreal.ca )



 
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