Édition du 19 janvier 2004 / volume 38, numéro 17
 
  En route vers les Olympiques d’Athènes 2004
Philippe Bourret de retour sur les bancs de l’école

Philippe Bourret

Au gala Méritas 2002-2003 du sport d’excellence tenu en avril dernier, le joueur de badminton des Carabins Philippe Bourret (éducation physique) avait suscité de fortes réactions. Grâce à ses performances et à son 30e rang mondial en double mixte, il avait mis la main pour la deuxième fois sur le titre d’athlète masculin de l’année à l’UdeM. Ce n’était qu’un début si l’on regarde le chemin parcouru depuis.

Membre de l’équipe nationale depuis maintenant quatre ans, Philippe Bourret était déjà en mission à cette époque. L’objectif: une qualification pour les Jeux olympiques d’été de 2004, qui se dérouleront à Athènes. Il a ainsi pris le risque de sacrifier son trimestre d’automne pour parcourir la planète afin de prendre part à de nombreuses compétitions du circuit international avec sa coéquipière Denyse Julien, qui n’a plus besoin de présentation.

Le chiffre magique: 19

L’expérience aura valu le coup puisque le duo se rapproche des Olympiques en occupant le 19e rang au monde. Au 1er mai, 19 équipes, évaluées selon leurs 10 meilleures performances de la saison, obtiendront un laissez-passer pour Athènes; il faut se rappeler cependant qu’un pays ne peut être représenté par plus de trois duos. Cet élément pourrait jouer en faveur du tandem québécois, car le Danemark compte présentement quatre équipes dans ce top 19.

«Je ne veux pas m’emballer tout de suite, mais nous sommes en très bonne position pour nous qualifier, affirme l’athlète de 24 ans originaire de Lachute. On a déjà connu 10 bonnes performances à des tournois où l’on pouvait difficilement faire mieux, contrairement aux équipes derrière nous, qui auront beaucoup moins de marge de manœuvre dans les rencontres à venir. D’autant plus que le calibre sera davantage élevé dans les prochaines compétitions puisque toutes les équipes tenteront d’obtenir des points supplémentaires.»

Loin de la maison

De juillet à décembre, Philippe Bourret a pris part à un total de 16 semaines de compétition à l’extérieur de la maison.

«Il est certain que cela n’a pas toujours été évident, mais c’est ce que je devais faire à ce moment de ma carrière. Je devais tenter le coup et je n’ai aucun regret, surtout que tout a été pour le mieux», a poursuivi l’athlète, qui a mis les pieds sur un terrain de badminton pour la première fois à l’âge de 10 ans et qui s’y entraîne intensivement depuis les huit dernières années.

L’apport de Denyse Julien

En plus de vivre une expérience internationale hors du commun, Philippe Bourret peut compter, depuis septembre 2002, sur les précieux conseils de sa coéquipière Denyse Julien, qui fait figure de légende dans le milieu du badminton. La joueuse, qui aura 44 ans en juillet, sait bien ce que représente une qualification olympique, elle qui était de la partie à Atlanta, en 1996, et à Barcelone, en 1992.

«Bien sûr que Denyse Julien a une importance sur le terrain, mais son influence se fait surtout sentir sur les plans de la gestion du calendrier et de la préparation avant les compétitions. Elle a toujours été reconnue pour son grand professionnalisme et son sérieux et nul doute que ces qualités jouent un rôle dans ma démarche», souligne Philippe Bourret.

Le dernier droit à travers les études

D’ici au 1er mai, le parcours sportif de Philippe Bourret sera un peu moins chargé, ce qui lui permettra d’effectuer un retour sur les bancs de l’école et de reprendre sa place au sein des Carabins.

L’athlète prendra de nouveau l’avion au mois de mars pour une dizaine de jours de compétition en Autriche et en Angleterre. Le dernier droit se présentera au mois d’avril, alors qu’il prendra part à quatre compétitions au Japon, en Corée, au Pérou et dans un autre pays qui reste à déterminer.

Avec quatre cours en éducation physique, dont un intensif qui se terminera à la mi-février, Philippe Bourret devra combiner les études avec les exigences de son cheminement vers Athènes: «Au mois de mars, je profiterai de la semaine de lecture pour jouer des matchs. Ce sera surtout en avril que je devrai faire certains rajustements, mais c’est quelque chose d’habituel pour moi, cela fait partie de mon quotidien depuis quelques années déjà.»

Après le trimestre d’hiver, Olympiques ou pas, il devra sacrifier quelques heures de badminton pour terminer son baccalauréat: «Il me restera un an à temps complet pour obtenir mon diplôme. Le plus difficile a été de reporter mes stages d’enseignement en raison de mon horaire et c’est ce qui sera ma priorité dès septembre prochain.»

Sans lui mettre de pression supplémentaire, tous les Carabins garderont un œil sur le parcours de Philippe Bourret d’ici au 1er mai. Après tout, ce n’est pas tous les ans que l’UdeM voit l’un de ses protégés cogner à la porte de la plus grande manifestation sportive de la planète.

Benoit Mongeon

Collaboration spéciale



 
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