Édition du 19 janvier 2004 / volume 38, numéro 17
 
  Vient de paraître
Le droit en partage - Sociologie et sociétés - META

Le droit en partage: le monde juridique face à la diversité ethnoculturelle

Le rapport Noreau présente les résultats d’une vaste enquête sociojuridique sur le droit québécois contemporain.

En étudiant les relations entre le droit et la diversité ethnoculturelle québécoise, le rapport Noreau jette un regard nouveau non seulement sur le droit, mais aussi sur l’administration de la justice dans son ensemble. Il constate que les difficultés vécues par les Québécois issus de l’immigration ont un rapport avec le droit qui n’est pas toujours différent du rapport avec le droit qu’entretiennent un grand nombre de Québécois d’origine.

Le rapport Noreau se penche notamment sur les questions suivantes: la diversité culturelle remet-elle en question notre façon d’envisager le droit et la justice? Quelles sont leurs craintes? Quelle est l’ouverture des Québécois d’origine quant aux accommodements juridiques ordonnés par les tribunaux en réponse à la diversité culturelle? Comment le milieu juridique réagit-il au phénomène de la diversité? Le droit peut-il être un espace de médiation sociale?

La pluralité des modes de vie fait aujourd’hui partie des réalités observables de toutes les sociétés contemporaines. Il ne s’agit pas d’un fait entièrement nouveau et la société québécoise offre, depuis le milieu du 19e siècle et plus encore depuis la Seconde Guerre mondiale, l’exemple d’une société pluraliste. À cela s’est ajoutée, plus récemment, une plus grande mobilité géographique des individus, ce qui impose un constant ajustement des modes de régulation sociale. Le système juridique ne fait pas exception à cette exigence d’ajustement. Mais comment est-il possible de concilier la stabilité de la norme juridique attendue par les citoyens avec la diversité croissante des références culturelles et normatives présentes dans la collectivité?

Pierre Noreau est directeur du Centre de recherche en droit public de l’UdeM.

Sous la direction de Pierre Noreau, Le droit en partage: le monde juridique face à la diversité ethnoculturelle, Montréal, Éditions Thémis, 2003.

***

Sociologie et sociétés: les chiffres pour le dire
Innovations conceptuelles et méthodologiques en statistiques sociales

L’usage des statistiques dans la recherche sociale s’est grandement transformé au cours des deux dernières décennies. On soupçonnait les praticiens des méthodes quantitatives de réfléchir peu théoriquement, d’inféoder leur approche à des postulats douteux et de se lancer tête baissée dans des calculs qui obscurcissaient leurs démarches aux yeux des profanes, c’est-à-dire de la plupart des sociologues. Mais les statistiques sociales s’inscrivent maintenant dans de nouveaux contextes de pratique de la recherche grâce à des innovations méthodologiques dont la signification est avant tout théorique.

De nouveaux instruments d’observation ont été mis au point, relatifs à des questions d’intérêt public de plus en plus diverses et complexes. Les modèles de collecte et d’analyse cherchent à reproduire plus étroitement les caractéristiques de la vie réelle, dans laquelle les acteurs sont engagés. Ils sont maintenant longitudinaux parce que la vie et les choix des acteurs se construisent au fil du temps. Ils sont aussi «multiniveaux», c’est-à-dire qu’ils tiennent compte de l’inclusion des individus dans divers milieux d’appartenance imbriqués: famille, voisinage, réseau, école, milieu de travail, région, etc. Ils sont même parfois expérimentaux, permettant ainsi de mieux cerner les processus qui sont à l’œuvre dans le changement social, en contrôlant un vaste ensemble de conditions sociales environnantes.

Les textes de ce numéro illustrent ce renouveau des statistiques sociales. Ils présentent des résultats solides, souvent étonnants, mettant l’accent sur les réflexions théoriques qui fondent le choix des méthodes.

Ont collaboré à ce numéro: Paul Bernard (Département de sociologie), Sylvana Côté (Centre interuniversitaire de statistiques sociales), Jean-François Godin (Centre d’études ethniques des universités montréalaises), Paul-Marie Huot, Heather Juby, Céline Le Bourdais et Nicole Marcil-Gratton (Centre interuniversitaire d’études démographiques), Jean Renaud (Département de sociologie et Centre d’études ethniques des universités montréalaises), Victor Piché (Centre interuniversitaire d’études démographiques et Centre d’études ethniques des universités montréalaises), Andrée Demers et Sylvia Kairouz (Groupe de recherche sur les aspects sociaux de la santé et de la prévention), Richard E. Tremblay et Frank Vitaro (Groupe de recherche sur l’inadaptation psychosociale chez l’enfant).

Sociologie et sociétés, vol. 35, no 1, Les chiffres pour le dire: innovations conceptuelles et méthodologiques en statistiques sociales, printemps 2003, Les Presses de l’Université de Montréal.

***

META, journal des traducteurs

Au sommaire de ce numéro:

• «Redefining Translation Competence in an Electronic Age: In Defence of a Minimalist Approach», par Anthony Pym.

• «Traduction de la littérature française au Brésil: état de la question», par Marie-Hélène C. Torres.

• «Modèles explicatifs de la créativité en traduction», par Ioana Balacescu et Bernd Stefanink.

• «Le bagage spécifique du localiseur/localisateur: le vrai «nouveau profil» requis», par Daniel Gouadec.

• «La formation en localisation à l’université: pour quoi faire?», par Jean Quirion.

• «Un bestiaire linguistique ou les animaux dans les images du français et de l’anglais», par Henri Van Hoof.

META, vol. 48, no 4, décembre 2003, Les Presses de l’Université de Montréal.



 
Archives | Communiqués | Pour nous joindre | Calendrier des événements
Université de Montréal, Direction des communications et du recrutement