L’Université de Montréal ne fait pas que former des diplômés. Elle tente aussi d’être présente, d’abord dans son milieu, à diverses activités culturelles qui permettent à l’étudiant de se préparer à son futur rôle de citoyen.

Gratien Gélinas, venu présenter Ti-Coq sur le campus en 1949.

Dès la rentrée de septembre, les étudiants manifestent publiquement leur présence par les initiations. Le carnaval étudiant constitue une autre manifestation publique de leur présence par des «prises» qui ont parfois suscité l’intervention du corps policier. La culture n’est pas en reste dans l’histoire institutionnelle, certains étudiants ayant même préféré se consacrer aux arts plutôt que de terminer leurs études comme le comédien Jean-Louis Roux et l’auteur-compositeur-interprète Claude Léveillée.

On peut faire remonter la présence culturelle des étudiants à la création du journal Le Quartier latin le 9 janvier 1919. Cet hebdomadaire, qui témoignera de la vie étudiante universitaire jusqu’en novembre 1970, ne manquait jamais de souligner la venue d’artistes français sur le campus. Plusieurs se souviendront aussi des caricatures de Jacques Guay, les «gudulades», qui illustraient les pages du journal.

Les étudiants se sont aussi dotés d’autres structures pour organiser la vie culturelle à l’UdeM. Par exemple, la Société artistique, qui relevait de l’Association générale des étudiants, avait pour objectifs de développer les talents de comédiens,musicaux ou oratoires des

étudiants et de promouvoir les beaux-arts à l’Université. La Société a organisé de nombreux concerts de musique classique, des expositions avec des peintres et des sculpteurs qui sont, par la suite, devenus des figures importantes du paysage culturel québécois. D’autres étudiants combineront leurs études avec une activité artistique. Certains se rappelleront sans doute que les membres du groupe d’humoristes Les cyniques, qui fut célèbre à la fin des années 60 et au début des années 70, étaient des étudiants de l’Université de Montréal.

Des clubs de littératures française, anglaise et hispanique ont aussi été longtemps présents à l’Université. La création du Service d’animation culturelle, en 1969, vient combler le vide laissé par la dissolution de l’Association générale des étudiants. Le Chœur de la montagne, une chorale du Secteur des activités culturelles de l’UdeM, a permis à plusieurs de s’adonner à leur passion. Le cinéaste Denys Arcand a réalisé son premier film à l’Université en 1962 et y est revenu pour tourner des scènes de son célèbre Déclin de l’Empire américain.

Côté théâtre, comment passer sous silence la revue Bleu et Or, théâtre humoristique de style vaudevillesque produit par les étudiants, qui a été présentée pendant plusieurs années au grand public? Il ne faudrait pas oublier non plus que la pièce Ti-Coq a été montée à l’Université en 1949. La direction de l’établissement a profité de cette circonstance pour remettre à son auteur, Gratien Gélinas, un doctorat honoris causa.

Actuellement, l’étudiant inscrit à l’Université peut suivre différents ateliers d’arts visuels, de cinéma et médias, de communication, de danse, de langues, de musique, de photographie, de radio et de théâtre. Celui ou celle qui a un intérêt ou des aptitudes marquées pour la danse peut se joindre à la formation Danse Université de Montréal et la troupe de théâtre de l’UdeM est chaque année à la recherche de nouveaux talents.

La culture est présente à l’Université de Montréal depuis 125 ans et a su bien s’adapter aux besoins des membres de la communauté universitaire.

Sources

Le Quartier latin, 1919 -1972.

Services aux étudiants : brochures et site Internet < www.sac.umontreal.ca/ >.

Revue Bleu et Or.

 

D I V I S I O N    D E S   A R C H I V E S

( www.archiv.umontreal.ca )