Édition du 26 janvier 2004 / volume 38, numéro 18
 
  3276 nouveaux étudiants passeront le test de français
La Commission des études approuve le plan d’application 2004-2005 de la Politique de la maîtrise du français dans les études

Tous les candidats à l’inscription de l’Université de Montréal dont les études antérieures n’ont pas été totalement faites dans un contexte francophone seront convoqués à un test de connaissance du français d’ici le 30 septembre prochain; s’ils ne s’y présentaient pas, leur inscription serait annulée. Cela représente 3276 candidats sur un total de 15 000.

Telle est la mesure adoptée le 20 janvier par la Commission des études après que la directrice du Centre de communication écrite, Lorraine Camerlain, eut présenté le plan d’application de la Politique de la maîtrise du français dans les études.

L’année 2004-2005 doit être vue comme une année de transition, a commenté Mme Camerlain. Ne seront pas convoqués les candidats issus des collèges francophones, ceux qui ont passé le «bac français» et les titulaires d’un baccalauréat obtenu dans une université francophone québécoise. De plus, les candidats capables de faire la preuve qu’ils ont réussi un test de français dans une autre université francophone du Québec pourront être exemptés.

«Il s’agit de la première étape de l’application d’une politique qui avait suscité beaucoup de discussions au moment de son adoption, a expliqué Maryse Rinfret-Raynor, vice-rectrice à l’enseignement de premier cycle et à la formation continue. Certains seront déçus. Nous avons choisi d’avancer lentement et de nous assurer le soutien de toutes les facultés.»

Deux tests sont prévus: le test Laval (qui est utilisé depuis plusieurs années) et le test de français international. Les frais seront de 50 $. Différentes mesures seront appliquées en cas d’échec. À la Faculté de médecine dentaire et à la Faculté des sciences infirmières, la réussite au test est une condition d’admission. D’autres font de l’atteinte d’un seuil (83 % en médecine vétérinaire par exemple ou 70 % en optométrie) une condition d’inscription.

Trois ans plus tard

«L’Université doit s’assurer que les candidats qu’elle admet au premier cycle possèdent une connaissance générale de la langue française», dit l’article 1.1 de la Politique de la maîtrise du français dans les études, adoptée le 20 novembre 2001. Le décès subit de Claire McNicoll, le 26 juillet 2002, a mis entre parenthèses l’application de cette politique. En juin dernier, Mme Camerlain effectuait une tournée des facultés qui a permis de parvenir à une entente. «C’est une démarche qui a exigé de notre établissement beaucoup de concertation», a signalé la vice-rectrice.

On insiste sur le fait que l’Université de Montréal adopte un «seuil minimal» pour toutes les facultés en ce qui a trait à la connaissance du français pour les candidats dont les études se sont déroulées dans un contexte non francophone. «L’Université reconnaît que les candidats issus des collèges francophones et ayant réussi l’Épreuve uniforme de français, langue d’enseignement et de littérature, depuis 1998, ont satisfait aux exigences de la maîtrise du français.»

Selon Mme Camerlain, l’année de transition permettra de mieux cerner les problèmes, notamment dans les facultés où l’on ne faisait pas passer de test.

Plusieurs modifications

Par ailleurs, la Commission des études a approuvé la totalité des projets qui lui ont été soumis.

Pour mieux intégrer les étudiants dans les cours de langues, le Département d’études anglaises a souhaité modifier ses programmes de mineur en études anglaises et de mineur en langue et civilisations anglaises. À partir de l’automne prochain, le programme de mineur comprendra deux options: «littérature» et «langue et cultures».

À la suite d’un exercice d’autoévaluation mené en 2002, les responsables de l’École de relations industrielles suggèrent des modifications à la maîtrise en relations industrielles (deux cheminements possibles) et la création d’un D.E.S.S. (incluant un travail dirigé). Le doyen de la Faculté des études supérieures, Louis Maheu, a souligné la qualité des dossiers présentés.

En littérature comparée, il y aura des modifications à la maîtrise et au doctorat, où l’on passera de cinq à trois options. Le doyen de la Faculté des arts et des sciences, Joseph Hubert, a approuvé ces projets en mentionnant qu’ils permettront de «mettre en valeur les expertises des professeurs du Département sur le plan de la recherche qui se regroupent autour de trois axes principaux: pensée littéraire et organisation du savoir, réflexion interculturelle et culture et médias».

De façon à mieux répondre aux besoins des employeurs des secteurs public et privé (entreprises de biotechnologie, sociétés pharmaceutiques), le Département de biochimie modifiera ses stages.

À la Faculté de médecine (programme de pédiatrie), les étudiants pourront désormais choisir l’option des maladies infectieuses chez l’enfant.

Un nouveau programme verra le jour à la Faculté de l’éducation permanente: un module en programmation Internet.

Enfin, le registraire, Fernand Boucher, a tracé un bilan positif de l’opération «15 janvier» (nouvelle date limite pour les inscriptions). On a noté une augmentation de 8 % des sortants des collèges. «Le message s’est bien rendu», selon lui, en dépit des variations d’une faculté à l’autre: hausse de 45 % en aménagement; baisse de 10 % à la Faculté des arts et des sciences.

Mathieu-Robert Sauvé



 
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