Édition du 26 janvier 2004 / volume 38, numéro 18
 
  Capsule historique
L’édition savante: de l’Annuaire général aux PUM

La maxime «Publish or perish» résume bien l’obligation qui est faite aux professeurs de publier les résultats de leurs recherches non seulement pour obtenir leur agrégation ou leur titularisation mais aussi pour faire connaître à la communauté locale et à l’échelle internationale les découvertes ou avancées de leur domaine.

Sociologie et sociétés, une des revues savantes éditées par les Presses de l'Université de Montréal.

Cette préoccupation n’est pas nouvelle puisqu’elle était présente avant même la création de l’Université de Montréal. En 1872, certains médecins, sous la direction du Dr Édouard Desjardins, futur professeur de la Faculté de médecine de l’UdeM, fondent l’Union médicale du Canada. En plus de faire connaître leurs recherches, l’initiative a comme résultat de promouvoir le statut social des médecins auprès de la population. Dès la création de l’Université, en 1920, le frère Marie-Victorin comprend l’importance de rendre compte des découvertes des botanistes en créant la collection «Les contributions de l’Institut botanique à l’Université de Montréal». Il en est de même de chacune des disciplines du savoir, qui fait connaître ses réalisations soit par une publication autonome, soit par l’organe officiel de son association ou de son ordre professionnel.

Conscient qu’il est important de diffuser les travaux de recherche menés à l’Université, l’établissement fera paraître, dans l’Annuaire général entre 1934 et 1939, la liste des publications de chaque professeur. Dressée pour chaque faculté et chaque auteur, la liste comprend le titre et la date des publications. L’Action universitaire, organe de l’Association des diplômés, joue le même rôle à compter de 1934 et accepte de continuer seule ce travail lorsque l’Université arrête d’éditer la liste des documents dans l’Annuaire général en 1939.

Afin de soutenir davantage la parution de publications scientifiques, l’UdeM décide, le 4 décembre 1962, de se doter d’une maison d’édition. Elle met sur pied les Presses de l’Université de Montréal (PUM). Pour les autorités universitaires, les Presses représentent un moyen d’accroître le rayonnement de l’établissement et de son corps enseignant.

La politique éditoriale et les normes de publication édictées par Danielle Ross, directrice des PUM, témoignent de l’importance accordée à la valeur des ouvrages et à leur apport à une production scientifique internationale. On peut y lire: «Ce manuscrit apporte-t-il une contribution suffisamment importante, fondée sur une recherche originale et une méthodologie rigoureuse, pour justifier la publication?»

Après 40 ans d’édition universitaire, les PUM poursuivent toujours l’objectif ambitieux de transmettre un savoir des plus rigoureux. Les Presses ont publié jusqu’à présent au-delà de 1000 livres. Depuis quelques années, l’édition électronique participe à l’atteinte de ce but. Les PUM possèdent 6 revues savantes en plus d’avoir créé 11 collections. Le Prix de la revue Études françaises souligne la contribution d’un auteur majeur à la réflexion sur la littérature et l’écriture en langue française dans le contexte de la culture contemporaine.

Les Presses ont également ajouté à leur mission les objectifs suivants: communiquer des connaissances scientifiques à un large public, participer à l’évolution de la société en proposant des réflexions sur des questions d’actualité. Les PUM n’ont, en fait, jamais cessé de mettre en évidence, tant à l’échelon national que sur la scène internationale, la recherche scientifique qui se fait à l’Université de Montréal.

Sources

Denis Plante, de la Division des archives de l’Université de Montréal.

Presses de l'Université de Montréal.

D I V I S I O N   D E S   A R C H I V E S

( www.archiv.umontreal.ca )

 



 
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