Édition du 2 février 2004 / volume 38, numéro 19
 
  Une formation sur mesure pour les cadres académiques
Préparer les doyens et les directeurs de département à la tâche complexe qui les attend

Gisèle Painchaud

Le professeur qui devient directeur de département ou doyen peut rapidement être confronté à des difficultés majeures s’il n’est pas préparé à ses nouvelles fonctions. L’Université organisera donc, à compter du printemps, des séances de formation sur mesure pour ses nouveaux cadres académiques.

«Les cadres sont très sollicités, à l’interne et à l’externe, et il leur reste peu de temps pour la gestion. Ces activités de formation, principalement liées à leurs responsabilités, leur permettront de gagner du temps», prédit Gisèle Painchaud, vice-rectrice aux ressources humaines.

Mme Painchaud fait partie, avec huit autres personnes, d’un comité consultatif chargé d’élaborer le contenu de la nouvelle formation. Les membres ne partaient cependant pas de zéro puisqu’une formation sommaire existe déjà. Mais l’Université jugeait important d’outiller encore davantage les cadres. Surtout que leurs tâches ne diminuent pas. Au contraire.

«La complexité de la fonction est aujourd’hui très grande; il faut rapidement sensibiliser nos gestionnaires à cette réalité», a résumé Mme Painchaud au cours d’une entrevue.

Par exemple, comment gérer les récentes modifications de la Loi sur les normes du travail relatives au harcèlement psychologique? Ou encore, dans un autre ordre d’idées, comment le doyen ou le directeur de département doit-il s’y prendre pour recueillir des fonds qui lui permettront de réaliser des projets? Car on l’oublie trop facilement, le cadre est un leader mais aussi un collecteur de fonds...

D’autres aspects de la formation porteront sur la gestion de la carrière des professeurs, le respect des conventions collectives des différents personnels, la gestion des conflits d’intérêts, les moyens d’attirer les meilleurs étudiants et… de les garder.

«De quelle façon communique-t-on avec les gens? Comment intervient-on auprès de collègues qui sont très autonomes? Comment mobilise-t-on du personnel autour de priorités? demande Mme Painchaud. Pour les personnes n’ayant jamais occupé de telles fonctions, c’est l’aspect qui suscite le plus d’appréhension.»

L’Université compte quelque 125 cadres académiques dont les mandats de quatre ou cinq ans sont renouvelables une fois. Habituellement, de 25 à 30 nouvelles têtes dirigeantes apparaissent chaque année. C’est d’abord à elles que s’adressera la première séance de formation d’une journée et demie, prévue les 1er et 2 juin prochain. Mais les cadres déjà en poste qui voudraient profiter des séances seront accueillis à bras ouverts.

Pour bien marquer l’importance du rôle de ces «leaders académiques», c’est le recteur qui inaugurera la première activité de formation. Robert Lacroix présentera les projets institutionnels et exprimera les attentes de l’Université vis-à-vis des cadres académiques.

En effectuant un tour d’horizon de la formation donnée aux cadres dans d’autres universités, l’équipe de Mme Painchaud s’est rapidement rendu compte que la participation du recteur était nécessaire au succès de la formation. Il est crucial, en effet, que les cadres se sentent appuyés et qu’ils soient conscients de l’importance attribuée à leur rôle. La formation des cadres est une question qui intéresse un nombre croissant d’établissements et, avec son nouveau projet, l’UdeM n’a plus rien à envier aux autres universités.

Après les activités de juin suivront deux autres séances, plus courtes, l’une qui pourrait avoir lieu à l’automne et qui portera sur la gestion du personnel administratif et de soutien; et une deuxième au printemps sur la gestion financière et matérielle sera discutée. Préparer un budget, ça s’apprend!

Les séances permettront aussi aux cadres de poser des questions et d’échanger idées et points de vue avec leurs collègues.

«Nous avons déterminé ce qui était le plus urgent», précise Mme Painchaud en ajoutant que le contenu de la formation pourra faire l’objet de modifications si le besoin s’en fait sentir ultérieurement.

«Nous voulons être utiles», dit-elle. «Le professeur joue différents rôles à différentes époques de sa carrière. Et le plus souvent, lorsqu’il accepte un poste de cadre, c’est parce qu’il veut apporter des changements, qu’il juge nécessaires, dans son unité.» Mais encore faut-il qu’il soit outillé pour ce faire.

Outre Mme Painchaud, les membres du comité de consultation chargé d’élaborer un contenu de formation sont : Irène Cinq-Mars, doyenne de la Faculté de l’aménagement; Jospeh Hubert, doyen de la Faculté des arts et des sciences; Jacques Turgeon, doyen de la Faculté de pharmacie; Dominique Maestracci, vice-doyen de la Faculté de médecine; Francine Bourget, directrice générale des ressources humaines; Luc Gagnon, directeur de la Division du développement organisationnel et de la formation à la Direction des ressources humaines; et Danièle Porter, conseillère en développement organisationnel à la même division. Yves Lépine, conseiller aux affaires professorales au vice-rectorat aux ressources humaines, a agi à titre d’expert-conseil en ce qui a trait au contenu des activités de formation.

Paule des Rivières



 
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