Édition du 2 février 2004 / volume 38, numéro 19
 
  FRANÇAIS : 37% DES CANDIDATS SEULEMENT LE MAÎTRISENT DE FAÇON SATISFAISANTE
Grosse année pour le Centre de communication écrite

Une partie de l’équipe du Centre de communication écrite : Lorraine Camerlain, Marielle St-Amour et Marie Malo. Des pigistes et des collaborateurs y sont aussi rattachés.

Quand le Centre de communication écrite (CCE) de l’Université a voulu évaluer les connaissances linguistiques des étudiants de premier cycle au printemps 2002, ses responsables ont eu un choc. Quatre étudiants sur 10 (56,4 %) n’ont pas obtenu la note de passage de 60 %. Pire encore, avec le seuil de réussite fixé à 60 % dans chacun des deux volets du test (grammaire et vocabulaire), plus de 6 étudiants sur 10 ont échoué. «Seulement 37,3 % des candidats maîtrisent de façon satisfaisante les deux aspects du code [linguistique]», pouvait-on lire dans le rapport déposé le 11 juin 2002 à la Commission des études. Le test, de type objectif, comptait 66 questions et a été passé par 2147 personnes.

C’est pour corriger ces faiblesses que le Centre de communication écrite organise toutes sortes d’activités de perfectionnement et de rattrapage. «Le Centre a été créé à la suite de l’adoption de la Politique de la maîtrise de la langue française dans les études, le 13 février 2001, explique Lorraine Camerlain, directrice du CCE. À l’origine, nous avions pour mandat la gestion des tests de français, mais, comme la mise en œuvre de la Politique a été retardée, nous nous sommes concentrés sur la formation.»

En lançant le Centre d’aide en français, où les étudiants en difficulté sont pris en charge individuellement, un site Web fort apprécié (www.cce.umontreal.ca) et des activités d’animation comme la Semaine du français et les midis francophones, le CCE a beaucoup fait pour améliorer la connaissance du français écrit.

Des ateliers gratuits de deux heures

Mais ce sont les ateliers du CCE qui ont connu la plus grande croissance, à tel point qu’on a dû en créer de nouveaux pour répondre à la demande. Il y avait 12 ateliers thématiques l’an dernier, cette année, on en compte 22.

D’une durée de deux heures, et totalement gratuits, ces ateliers attirent plusieurs centaines d’étudiants par année. Ils ont pour thèmes «Savoir se relire, se corriger», «Exploiter toutes les ressources du Petit Robert», «Bien enchaîner ses idées», «Mieux construire ses phrases», etc. Le plus couru est sans nul doute «Repérer et réussir les accords périlleux» : elle s’est achetée (ou acheté ?) des bas; il a fourni beaucoup d’effort (ou d’efforts ?) pour s’en sortir. L’atelier propose une révision des règles particulières d’accord.

Même si les étudiants font des fautes dans leurs commentaires, ceux-ci sont très positifs, signale la directrice du CCE.

Le cauchemar de la syntaxe

L’imposition du test, en 2002, avait révélé que la syntaxe demeurait l’une des faiblesses persistantes des étudiants de premier cycle. Ils sont nombreux à ne pas réussir à désigner comme erronée une construction du type «Nous allons s’acheter des provisions» ou encore à confondre l’usage du point-virgule et des deux points. Autre déception: le vocabulaire. La moyenne était de 57,5 % pour l’ensemble des candidats, ce qui est apparu plutôt faible à Mme Camerlain.

Mince consolation, l’orthographe grammaticale semblait avoir remonté la pente. La moyenne était de 68,5 % dans cette partie du test. Mais l’accord du participe passé demeure une des bêtes noires des étudiants. «Grâce à ces résultats, nous savons où il est le plus urgent d’intervenir», mentionnait à Forum la spécialiste. Les professionnelles du Centre et des collaborateurs ont donc axé leurs efforts sur ces points faibles.

Mathieu-Robert Sauvé



 
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