Édition du 2 février 2004 / volume 38, numéro 19
 
  Capsule historique
Les différentes bibliothèques de l’Université: de Saint-Sulpice à Samuel-Bronfman

En 1919, un incendie ravage l’immeuble de la rue Saint-Denis.

La direction de l’Université de Montréal se tourne alors vers les Sulpiciens et conclut, en 1921, une entente visant l’utilisation de la bibliothèque Saint-Sulpice en tant que bibliothèque de l’Université.

La Bibliothèque centrale en 1943

Sise rue Saint-Denis dans le bâtiment actuellement occupé par la Bibliothèque nationale du Québec, la bibliothèque Saint-Sulpice dessert donc la communauté universitaire tout en conservant sa vocation de bibliothèque destinée aux chercheurs et au grand public. Plus de 20 000 volumes sont déposés par l’Université dans le fonds de la bibliothèque, ce qui en fait, avec déjà plus de 100 000 documents, un des plus importants de la province. Cette renommée, la bibliothèque Saint-Sulpice la doit aux efforts constants de son premier conservateur, Aegiduis Fauteux (1915-1931), et de Mgr Olivier Maurault, vicaire de la paroisse Saint-Jacques et directeur des activités culturelles de la bibliothèque Saint-Sulpice. Touchée par la crise et surendettée, la bibliothèque Saint-Sulpice ferme ses portes au grand public en 1931 pour se consacrer alors exclusivement aux étudiants de l’Université.

Sensible aux conséquences négatives de l’éparpillement des documents, la direction de l’UdeM opte, en 1943, pour la centralisation de toute la collection en un seul lieu. Cette décision amènera la création de la Bibliothèque centrale au Pavillon principal, au cœur même du nouvel édifice sur la montagne. La Bibliothèque ouvre ces portes en 1945. Située face à la cour d’honneur, la salle de lecture est ornée de 20 colonnes de marbre et possède une capacité d’accueil d’environ 150 personnes. Huit étages de la tour sont réservés à la Bibliothèque pour la conservation des documents. Au total, un demi-million de volumes peuvent y être conservés. Entre 1948 et 1958, un conseil de la Bibliothèque centrale est créé pour veiller à son fonctionnement.

Un mouvement de décentralisation de la Bibliothèque est amorcé au début des années 60 afin de subvenir au besoin récent de constitution de bibliothèques spécialisées tout en assurant une accessibilité plus grande aux étudiants. Plusieurs bibliothèques spécialisées se détachent de la Bibliothèque centrale: chirurgie dentaire (1962), médecine (1962), lettres (1962) et pharmacie (1963). En 1967, un service des

bibliothèques voit le jour avec le mandat de fournir à la communauté universitaire les ressources et les services documentaires nécessaires à l’enseignement et à la recherche et d’assurer la décentralisation. En 1996, le Service des bibliothèques devient la Direction des bibliothèques. Celle-ci gère aujourd’hui un réseau de 18 bibliothèques, dont la Bibliothèque des lettres et des sciences humaines, inaugurée en septembre 1987 et qui réunit plus de deux millions de documents, une médiathèque et un centre de données numériques et statistiques.

Sources

Fonds du Service des bibliothèques (D4) : 1951-1992.

Fonds du Conseil de la Bibliothèque centrale (D45) : 1948-1958.

Reicher, Daniel. « Lignes de force dans l’architecture contemporaine des bibliothèques québécoises », dans Livre, bibliothèque et culture québécoise, s.l., Asted, 1977, p. 463-497.

Sainte-Marie, Jean-Paul. « Notre bibliothèque », Le Quartier latin, vol. 27, no 17, 23 févier 1945, p. 1.

Tanghe, Raymond. « La Bibliothèque centrale », L’Action universitaire, vol. 9, no 1, 1942, p. 59-60.

 

D I V I S I O N   D E S   A R C H I V E S

( www.archiv.umontreal.ca )



 
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