Édition du 16 février 2004 / volume 38, numéro 21
 
  Capsule historique
Développement du campus: les constructions de 1943 à 2003

À l’avant-plan, inauguration de l’immeuble principal le 3 juin 1943; à l’arrière-plan, vue aérienne de l’immeuble la même année.

La construction du Pavillon principal marque le premier jalon du développement physique du campus de l’Université de Montréal sur la montagne.

Dès les années 50, l’Université se lance dans un projet d’agrandissement de son campus avec l’édification de la première résidence (Résidence A), d’une capacité de 115 chambres, et du Centre social des étudiants (Pavillon J.-A.-DeSève), inaugurés respectivement en janvier 1956 et en octobre 1957*. Pour sa part, le campus de l’École Polytechnique sera fin prêt en septembre 1958.

La première grande phase d’expansion commence véritablement dans les années 60, après l’élaboration d’un plan directeur de développement. Sous la supervision d’un comité consultatif, connu au départ sous le nom de Comité de développement et de construction, ce plan prévoit dans un premier temps la construction des immeubles de soutien, puis celle des locaux destinés à l’enseignement. Suivant ce plan sont bâtis: la centrale thermique (1964), le Pavillon administratif (1965), la rampe mobile (1966), l’aréna (1966), une résidence pour jeunes filles et un parc de stationnement.

Pour remédier au problème d’espace engendré par l’augmentation de la clientèle étudiante, qui enregistre une croissance de 10 à 15 % durant les années 1963-1965, et l’élargissement de l’éventail des disciplines enseignées à l’Université, le comité consultatif attaque sans tarder la deuxième phase du plan directeur par l’acquisition, en juin 1967, de l’institut Jésus-Marie. Sis à l’angle du boulevard Édouard-Montpetit et de l’avenue Vincent-d’Indy, cet immeuble devient, en 1978, le Pavillon Marie-Victorin. Il regroupe à cette époque les départements de mathématiques, de diététique, de psychologie et des sciences de l’éducation. Cette acquisition est d’une grande importance puisqu’elle est le point de départ du projet d’expansion de l’Université de Montréal en dehors des limites de la montagne.

L’idée d’organiser le campus selon de grandes fonctions – le côté ouest consacré à l’enseignement, le centre réservé à l’administration et l’est pour les activités étudiantes et les sports – est définitivement abandonnée. Certaines activités et unités doivent même chercher refuge à l’extérieur du campus comme l’Institut d’hygiène, qui s’établit dans un immeuble situé à l’angle des avenues du Mont-Royal et du Parc, et l’École de réhabilitation, qui loue un local rue Jean-Talon.

De plus, une fois oublié le projet de construction d’un hôpital universitaire, en 1965, les terrains destinés initialement à ce projet et qui forment le quadrilatère délimité par l’avenue Decelles, les rues Marie-Guyard et Jean-Brillant et l’avenue Louis-Colin deviennent disponibles pour accueillir les nouveaux locaux de la Faculté des arts et des sciences ainsi que ceux de la Faculté de droit, soit les Pavillons Lionel-Groulx et Maximilien-Caron (1968). Le complexe des HEC ouvre ses portes en 1970.

L’agrandissement de l’Université n’a pas cessé depuis les années 60. Un petit tour d’horizon de quelques projets donne une idée de l’importance de ces réalisations: une deuxième résidence pour les filles est construite en 1972; au début des années 70, le gouvernement donne son appui à la construction du CEPSUM en vue d’accueillir les Jeux olympiques de 1976; l’Observatoire du mont Mégantic est inauguré en 1978; le Pavillon Liliane-de-Stewart s’ajoute en 1981; en 1987, la bibliothèque de la Faculté des arts et des sciences prend possession du Pavillon Samuel-Bronfman; de son côté, HEC Montréal déménage dans des nouveaux locaux chemin de la Côte-Sainte-Catherine en octobre 1996.

Enfin, dans les années 2000, l’Université de Montréal se dote de moyens pour devenir un établissement de recherche universitaire d’envergure internationale. Le projet de Techonopole est lancé en collaboration avec les écoles affiliées Polytechnique et HEC Montréal. Cinq immeubles ultramodernes consacrés à la recherche de pointe et à l’enseignement dans des domaines comme la pharmacie, l’ingénierie, l’aérospatiale, la cancérologie et la biotechnologie verront alors le jour.

Sources

Plante, Denis. " On veut bâtir un hôpital au Pavillon principal! La construction des pavillons de l’UdeM : un vrai roman ", Forum, vol. 35, no 28, 23 avril 2001, p. 9.

Simpson, Danièle. " La construction de l’Université de Montréal : 2e partie. Un nouvel essor avec la Révolution tranquille ", L’Interdit, no 270, septembre-octobre 1979, p. 6-7.

Université de Montréal, Direction des immeubles. Inventaire physique 2000, préparé par André Beaudouin

  • Hélène-Andrée Bizier parle de novembre 1957 dans son ouvrage L’Université de Montréal: la quête du savoir, et Denis Plante parle plutôt du mois de mai 1957

 

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