Édition du 23 février 2004 / volume 38, numéro 22
 
  Virage techno-vert au Service de polycopie
Nouvel appareil éliminant la perte de papier et incitation à imprimer recto verso

Le directeur du Service de polycopie, Alain Elliott, et l’infographiste principale, Danielle Roy, expliquent le fonctionnement du nouveau polycopieur de haute technologie.

Le Service de polycopie a résolu de prendre le virage vert: depuis quelque temps, il incite en effet sa clientèle à faire imprimer ses documents recto verso. «C’est notre façon de soutenir la politique environnementale de l’Université», affirme le directeur du Service, Alain Elliott.

Constatant que les gens sont en général peu enclins à demander des impressions recto verso faute d’être sensibilisés à ce procédé, le directeur souligne que le personnel en poste aux différents comptoirs du Service sur le campus offre maintenant cette option de façon systématique et qu’il a été formé en conséquence.

Le Service de polycopie utilise également du papier fabriqué avec 30 % de fibres recyclées postconsommation. Ce papier, qui n’est toutefois pas moins cher que le papier non recyclé, est d’aussi bonne qualité et aussi blanc que celui sans fibres recyclées.

Conscience environnementale

Alain Elliott reconnaît qu’il souscrit, par cette pratique, à la campagne Recto Verso lancée l’été dernier par le groupe du même nom et soutenue à l’UdeM par le comité UniVertCité. Cette campagne vise à inciter les universités à réduire leur consommation de papier et à utiliser du papier recyclé. Les responsables ont recueilli quelque 2200 signatures sur le campus en appui à ces demandes.

Selon le directeur, il est important de sensibiliser la communauté universitaire aux pratiques écologiques, mais sans coercition. Comme les économies ne sont pas très grandes, ceux qui recourront au recto verso le feront vraiment par conscience environnementale.

La reproduction d’un document qui totaliserait 5000 feuilles, par exemple, coûtera 240 $ pour une impression recto et 232 $ pour une impression recto verso. Le faible écart s’explique par le fait que l’impression recto verso requiert le même temps de travail. La véritable économie se situe plutôt à l’échelle de l’environnement: on aura, dans ce seul cas, épargné 2500 feuilles. À l’échelon de l’Université, cette pratique systématique aurait des conséquences majeures sur le volume de papier consommé.

Technologie performante

Le Service de polycopie s’est également équipé d’un des plus performants polycopieurs qui soient sur le marché, le Xerox 5252, qui remplace la presse offset, devenue désuète. Un seul autre appareil de ce modèle est en usage à Montréal.

Le polycopieur peut produire 52 copies couleur à la minute, contre 12 copies à la minute avec l’ancienne presse. Pour l’impression sur carton, il permet de passer de 3 à 33 copies par minute. La qualité de reproduction est supérieure à celle de l’imprimerie offset et la clarté des photos, même en grand format, est aussi bonne que celle des reproductions sur papier photo.

«L’écran évite d’avoir à produire un prêt à photo et nous montre exactement ce que sera le résultat du travail, que le client peut accepter sur place, précise Danielle Roy, infographiste principale au Service de polycopie. L’appareil peut imprimer en une heure un bulletin couleur de huit pages en 500 exemplaires. Et la qualité est constante d’un tirage à l’autre.»

Le polycopieur fait aussi l’«imposition», c’est-à-dire qu’il place automatiquement les pages aux bons endroits sur les bonnes feuilles – la page 1 sur la même feuille que la page 8 par exemple – sans l’intervention de l’opérateur. Le tout, évidemment, recto verso. Le calibrage de la machine se fait automatiquement et s’effectue à l’aide d’un densimètre qui mesure la densité du papier ou du carton utilisés.

Pour les écologistes, son principal avantage est d’éliminer l’usage des solvants et la perte de papier. Le calibrage d’une presse offset entraîne en effet une perte de papier de l’ordre de 10 à 15 % de la production totale avant de parvenir au juste équilibre des couleurs et à la meilleure netteté possible. L’appareil permet de «réduire substantiellement les rebus», souligne Alain Elliott.

Avec un délai de production plus court, le coût de production est également réduit par rapport à celui d’une presse. «Comme l’appareil est loué, plus on l’utilise, moins il coûte cher», ajoute le directeur.

Le bureau principal du Service de polycopie, logé au Pavillon Roger-Gaudry, est maintenant en réseau avec tous les comptoirs du campus. On peut, par exemple, se présenter à un comptoir avec un document papier qui sera numérisé sur place, puis envoyé par fichier informatique au bureau principal, où il sera imprimé. On se chargera ensuite de livrer la production au pavillon désiré.

Le directeur Alain Elliott rappelle également que son service gère la politique des droits d’auteur lorsqu’il s’agit de reproduire des ouvrages déjà publiés. La procédure à suivre est indiquée sur le site du Service ( www.polycop.umontreal.ca ).

Daniel Baril



 
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