Édition du 23 février 2004 / volume 38, numéro 22
 
  Réformes majeures en sciences infirmières et en design d’intérieur
La Commission des études adopte un module en langue et culture vietnamiennes

Céline Goulet

L’arrivée, l’automne prochain, de la première cohorte d’étudiantes inscrites au programme de formation infirmière intégrée au cégep et à l’université constitue un «défi sans précédent» pour la Faculté des sciences infirmières. Et comme les dernières modifications au baccalauréat en sciences infirmières dataient de 1995, il était temps qu’elle procède à une révision en profondeur de son programme.

«La Faculté a travaillé sans relâche sur ce projet depuis deux ans, mais sa genèse remonte à plus longtemps encore», a rappelé la vice-rectrice à l’enseignement de premier cycle et à la formation continue, Maryse Rinfret-Raynor, aux membres de la Commission des études le 17 février. Dès l’année 1993, les universités avaient été informées d’un projet gouvernemental visant à abolir la formation universitaire en sciences infirmières. «Je tiens à vous féliciter pour ce projet qui démontre que, lorsque les universités se prennent en main, cela donne des résultats», a signalé la doyenne de la Faculté de l’aménagement, Irène Cinq-Mars, qui occupait alors les fonctions de Mme Rinfret-Raynor.

Ce nouveau programme, qui concilie les objectifs de formation des cégeps et des universités, est une occasion «d’envisager la formation des futures infirmières avec une vision renouvelée, dit le document de présentation approuvé par la Commission. C’est également un moment charnière en regard de l’importance du rôle social de la Faculté et de la réponse qu’elle se doit d’apporter aux besoins pressants en infirmières cliniciennes compétentes, démontrant des qualités humaines et des capacités de leadership évidentes.»

Pour la doyenne de la Faculté des sciences infirmières, Céline Goulet, l’avenir de la profession se joue dans cette réforme. Orienté vers une approche par compétences, le programme est offert en collaboration avec cinq cégeps qui donnent une formation technique en soins infirmiers: André-Laurendeau, Bois-de-Boulogne, De Maisonneuve, Saint-Laurent et du Vieux-Montréal.

La révision du programme actuel était devenue nécessaire aux yeux de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et de l’Association canadienne des écoles de sciences infirmières.

Design d’intérieur: modification majeure

Implanté dans un contexte de compressions budgétaires, le design d’intérieur est la plus récente discipline à être entrée à la Faculté de l’aménagement. Mais elle attire beaucoup d’étudiants. Par exemple, les demandes d’admission sont passées de 31 en 1998 à 267 en 2003. Par comparaison, il y a eu 152 demandes en architecture de paysage, 130 en design industriel et 246 en urbanisme. Seul le design architectural a fait mieux avec 550 demandes.

Qu’est-ce que le design d’intérieur? Il s’agit d’une discipline «à la croisée de l’art, de l’économie, de la technologie, de la psychologie et de la sociologie». Parler de design d’intérieur, c’est «inscrire le présent dans l’architecture à travers les comportements domestiques, professionnels, culturels et sociaux des usagers», a dit la doyenne Cinq-Mars. On est loin de la décoration intérieure, à laquelle trop de gens l’associent encore.

Prévue pour l’automne prochain, la nouvelle option du baccalauréat en design redéfinit ses bases pédagogiques à la suite de l’évaluation faite par la Foundation for Interior Design Education and Research.

Selon Maryse Rinfret-Raynor, la Sous-Commission du premier cycle a mentionné la qualité de ce dossier présenté par la Faculté de l’aménagement, un commentaire qui vaut aussi pour la réforme de la Faculté des sciences infirmières.

Viêtnam et sécurité policière

Vu l’intérêt grandissant pour le Viêtnam, le Centre d’études de l’Asie de l’Est souhaite offrir dès la rentrée un nouveau module en langue et culture vietnamiennes. Ce programme est né des préoccupations des étudiants eux-mêmes. «Avec le nouveau cours d’introduction au Viêtnam, dont nous proposons lcréation, nous avons déjà en main les ressources professorales pour faire fonctionner un module en langue et culture vietnamiennes, plusieurs cours portant sur ce pays étant déjà donnés aux départements d’histoire et de géographie», peut-on lire dans le document de présentation.

Par ailleurs, le baccalauréat en sécurité et études policières connaît déjà sa deuxième révision depuis son implantation, en 1999, à l’École de criminologie. Pour ce programme très populaire (460 demandes pour 55 places), les responsables ont été attentifs aux possibilités d’emploi qui s’offrent aux diplômés. Deux nouvelles options (analyse et intervention) sont proposées. De plus, il y aura création de stages plus en lien avec la formation générale.

Enfin, pour améliorer l’encadrement des étudiants, la Faculté des études supérieures a adopté une disposition à son règlement pédagogique. Elle se lit comme suit: «Dans le but d’assurer la qualité de la formation offerte dans les programmes de cycles supérieurs, chaque unité doit évaluer, à partir d’informations recueillies auprès des étudiants, les prestations d’enseignement-cours qui leur sont données et l’encadrement dont ils bénéficient. Cette évaluation a un caractère formatif et les modalités, notamment la manière dont les résultats seront communiqués aux personnes concernées, en sont établies conformément à la réglementation de l’Université.»

Une disposition du même genre avait été intégrée au Règlement pédagogique cadre sur les études de premier cycle par la Commission des études en juin 2001. La Faculté des études supérieures avait choisi de différer cette mesure afin de coordonner le travail des unités en cette matière.

Mathieu-Robert Sauvé



 
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