Édition du 15 mars 2004 / volume 38, numéro 24
 
  L’Université organise une table ronde sur la francophonie des Amériques
Abdou Diouf recevra un doctorat honoris causa

Abdou Diouf

Créer, penser et informer en français. Voilà tout un défi pour les francophones des Amériques. Mais les perspectives d’avenir sont réelles, comme nous le diront mercredi une brochette d’invités triés sur le volet qui participeront à une table ronde à l’occasion de la Semaine du français. Madeleine Poulin animera la rencontre, qui sera retransmise sur TV5. Denise Bombardier assurera l’animation télévisée.

«Pour le débat, nous avons retenu des gens qui sont en mesure de livrer un témoignage de leur expérience, liée au fait de vivre en français, mais également qui aborderont la francophonie dans une perspective d’avenir, grâce aux échanges. Nous ne voulons pas être tournés exclusivement vers le passé», résume Micheline Cambron, codirectrice du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises et professeure au Département d’études françaises. Mme Cambron, qui prendra part à la table ronde, a présidé le comité scientifique qui a retenu les participants de cette activité.

Outre Mme Cambron, les intervenants sont Marie-Céline Agnant, écrivaine d’origine haïtienne vivant à Montréal; Robert Dickson, professeur au Département d’études françaises et de traduction de l’Université laurentienne; Gerry L’Étang, chercheur au Groupe d’études et de recherches en espace créolophone et francophone, maître de conférences en anthropologie à l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG)et enseignant à l’Institut supérieur d’études francophones de l’UAG; Michel Marchildon, auteur-compositeur-interprète et poète fransaskois; François Paré, professeur au Département d’études françaises de l’Université de Waterloo; Glen Pitre, cinéaste et écrivain originaire du bayou Lafourche, en Louisiane; et Joseph-Yvon Thériault, professeur au Département de sociologie de l’Université d’Ottawa.

Madeleine Poulin

L’activité, liée aux fêtes du 125e, se déroulera dans le grand amphithéâtre du Pavillon Roger-Gaudry. Les échanges débuteront à 14 h, mais il est fortement recommandé aux intéressés de se présenter sur les lieux 30 minutes à l’avance. Le débat prendra fin vers 16 h 30. Chaque invité présentera sa vision de la francophonie en ouvrant des pistes pour l’avenir. L’intérêt de la rencontre viendra entre autres de la grande diversité des origines et des expériences des invités. Et cette variété n’est pas un hasard puisque les membres du comité ayant choisi les participants ont été guidés par la conviction que la multiplication des échanges et des réseaux constituait la voie de l’avenir.

D’ailleurs, l’Université de Montréal a elle-même été active dans la protection et la promotion du fait français au fil des ans. Elle a été étroitement liée à la mise sur pied, en 1961, de l’Association des universités partiellement ou entièrement de langue française, qui a toujours eu son siège à l’UdeM. Le successeur de cette association, l’Agence universitaire francophone, a également son siège sur le campus. On ne saurait par ailleurs passer sous silence la contribution du Département d’études françaises, qui a élaboré, très tôt, des programmes sur les littératures francophones autres que celles issues du Québec et de la France. Le Département a aussi contribué à faire connaître, à travers ses prix de la revue Études françaises, des auteurs et des œuvres jusqu’alors peu connus mais de grande valeur.

Par ailleurs, l’Université de Montréal rendra hommage au secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf, en lui remettant un doctorat honoris causa. La cérémonie aura lieu à l’issue des débats.

Paule des Rivières



 
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