Carton d’invitation pour l’inauguration du nouvel immeuble de l’Université Laval à Montréal, rue Saint-Denis

En 1876, l’Université Laval à Montréal n’a pas vraiment d’endroit où loger l’ensemble de ses étudiants. Elle possède un certain nombre d’immeubles situés dans le quartier baptisé "Quartier latin", cette tradition européenne qui s’installe également chez nous.

L’administration universitaire et la Faculté de médecine puis, en 1882, les étudiants de la Faculté de droit quittent le cabinet de lecture paroissial de la rue Notre-Dame pour le château Ramezay. La Faculté de théologie est abritée au Grand Séminaire de Montréal, rue Sherbrooke Ouest.

Mais l’Université est fatiguée de vagabonder.

Elle se cherche un lieu unique. D’autant plus que les distractions du Vieux-Montréal conduisent particulièrement les futurs praticiens de la loi à fréquenter les mêmes débits de boisson que leurs aînés.

Les dirigeants de l’établissement espéraient une situation beaucoup plus convenable pour leurs activités d’enseignement. Un premier concours en vue de bâtir un immeuble est ouvert aux architectes canadiens et américains. Quarante-sept projets sont présentés. Il n’y aura pas de suite, l’Université ne possédant pas les ressources financières nécessaires. Le second concours s’ouvre en 1889. Neuf projets sont soumis. Celui des architectes Perrault, Mesnard et Venne est retenu. Le bâtiment sera situé rue Saint-Denis et permettra enfin «de donner à la population catholique de Montréal un édifice où les étudiants seront motivés à suivre les cours et qui assurera l’éducation supérieure de ses enfants dans une ambiance propice à la foi et à l’étude.»

Devant une foule évaluée à plusieurs centaines de personnes, l’archevêque de Montréal, Mgr Édouard-Charles Fabre, a inauguré l’immeuble de l’Université Laval à Montréal, situé au 1265, rue Saint-Denis, le 8 octobre 1895. La cérémonie a commencé à 8 h avec la traditionnelle messe du Saint-Esprit, qui marque les débuts de l’année universitaire. Les discours de circonstance ont rappelé aux participants que «l’œuvre universitaire est une œuvre sociale, patriotique et catholique. Le but de l’Université est de chercher la Voie, la Vérité et la Vie par la transmission des connaissances en vue de servir le bien commun.»

Source

Bizier, Hélène-Andrée. L’Université de Montréal: la quête du savoir, Montréal, Éditions Libre Expression, 1993, 311 p.

 

D I V I S I O N   D E S   A R C H I V E S

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