Édition du 22 mars 2004 / volume 38, numéro 25
 
  15 000 amis des bêtes sortent de leur tanière
Les journées portes ouvertes de Médecine vétérinaire attirent des foules

Jacinthe Fréchette, directrice de l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie, un organisme né à la Faculté, a profité de l’occasion pour donner un bain de foule à ce harfang des neiges, symbole aviaire du Québec.

Quelque 15 000 personnes ont répondu à l’appel de la Faculté de médecine vétérinaire, qui invitait les gens à «sortir de leur tanière» pour les deux journées portes ouvertes des 13 et 14 mars. «On a connu une affluence à la limite de nos capacités», signale Lise Bombardier, adjointe au doyen de la Faculté.

Dès 13 h le dimanche, il a fallu annoncer aux personnes qui prenaient la file qu’elles devraient renoncer à la visite des 35 stands mis sur pied bénévolement par quelque 200 étudiants. Il y avait déjà trois heures d’attente. «Nous sommes victimes de notre succès! Il faudra apporter des mesures correctives à nos prochaines portes ouvertes, mais j’avoue que c’est un beau problème!» lance Mme Bombardier.

Trois jeunes femmes animaient le stand sur les animaux domestiques.

Elle précise que les circonstances étaient particulières cette année, car des chantiers sur le campus ont forcé la tenue de l’activité dans des lieux éloignés les uns des autres et peu propices aux mouvements de foule. La plus grande partie des visiteurs provenaient de la Montérégie et de Montréal, mais des gens sont venus d’aussi loin que Joliette, Saint-Jérôme et Montmagny.

Les journées portes ouvertes de la Faculté, qui reviennent tous les quatre ans (celles de l’an dernier ont été remises à cette année à cause du conflit de travail), résultent de l’effort conjugué des bénévoles. Ce sont les sortants de quatrième année qui principalement en assument la responsabilité, mais tous les étudiants y participent.

À la suite d’une mise bas ou d’un accident, certains bovins peuvent éprouver des douleurs aux membres au point d’être incapables de se relever. Après 12 heures d’immobilité, la paralysie peut devenir permanente. Cette piscine sert à traiter ces animaux. Nathalie Dumont et Julie Carrier, étudiantes de deuxième année, ont toutes deux l’intention de consacrer leur carrière aux soins des grands animaux.

En accueillant le vendredi après-midi les journalistes et les dignitaires (les députés fédéral Yvan Loubier et provincial Denis Paradis étaient présents, ainsi que le maire de Saint-Hyacinthe), le doyen Raymond Roy a rappelé le rôle névralgique des vétérinaires. «Pas une journée ne passe sans que les médias rapportent des cas de maladies transmissibles de l’animal à l’être humain. Pour assurer la santé animale dont dépend en partie la santé humaine, le Québec a besoin de plus de vétérinaires», a-t-il affirmé.

Le vice-recteur aux affaires publiques et au développement, Guy Berthiaume, a rappelé de son côté que ces journées portes ouvertes avaient une «couleur spéciale», car elles s’intégraient aux activités du 125e anniversaire de l’Université. «Cette faculté est la seule école francophone de médecine vétérinaire en Amérique du Nord et l’une des quatre au Canada, a-t-il dit. Ce sont les portes ouvertes sur le savoir.»

Faisant référence à Jean de La Fontaine, dont les fables parlent des hommes à travers les animaux, il a invité les visiteurs à écouter ce qu’ont à raconter les étudiants en médecine vétérinaire. «Vous ne serez pas déçus», a-t-il promis.

Cette crécerelle d’Amérique a été recueillie par la clinique des oiseaux de proie à la suite d’un «kidnapping»: pensant bien faire, des gens recueillent des oiseaux de proie et ceux-ci deviennent incapables par la suite de survivre dans la nature.

Tetyana Vyetrogon, étudiante de quatrième année, étudie les fractures des chevaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

Mathieu-Robert Sauvé

 

 



 
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