Édition du 22 mars 2004 / volume 38, numéro 25
 
  L’OUM présente la troisième symphonie de Mahler
La contralto Noëlla Huet et les Petits Chanteurs du Mont-Royal seront de l’événement

Noëlla Huet

L’Orchestre de l’Université de Montréal (OUM) marquera le 125e de l’Université de façon spectaculaire, le 2 avril, en présentant la troisième symphonie de Gustav Mahler. Cette soirée réunira sur scène une centaine de musiciens et une centaine de chanteurs.

L’ampleur de l’entreprise a nécessité le recours à des diplômés de la Faculté de musique et à certains de ses professeurs. La partition contient, par exemple, neuf parties de cor alors que la majorité des symphonies de Mozart et de Beethoven n’en comptent que de deux à quatre. Un chœur de femmes réunissant des étudiantes membres de l’Atelier d’opéra et du Chœur de l’UdeM ainsi que les Petits Chanteurs du Mont-Royal compléteront l’effectif.

La chanteuse Noëlla Huet, diplômée de l’Université, assurera le solo de contralto. «Je suis fière d’avoir été choisie pour cette prestation, confie la soliste. Je suis heureuse de revenir à la Faculté de musique, là où j’ai passé sept ans de ma vie et où j’ai appris à aimer la musique.»

Une œuvre magistrale

«La troisième symphonie de Mahler est une des plus incroyables symphonies jamais composées, souligne Jean-François Rivest, chef de l’OUM. Le dernier mouvement est un des plus beaux et des plus célèbres adagios de l’histoire de la musique. D’une immense sérénité, il est d’une lenteur presque mystique, évoque une multitude de sentiments liés à «l’amour divin» – c’est le thème de ce dernier mouvement – et se termine sur une apothéose d’un optimisme absolu. C’est rare dans l’œuvre de Mahler, car il est reconnu pour son pessimisme.»

Jean-François Rivest

Avec sa troisième symphonie, le compositeur autrichien a voulu écrire un véritable hymne à la nature et à la vie. Le premier mouvement suggère le roc inorganique; le deuxième représente les plantes; le troisième évoque les animaux, le quatrième l’homme, le cinquième les anges; et le sixième mouvement met en scène l’amour divin.

«On sent de façon incroyable l’héritage de Beethoven dans cette symphonie. C’est lui après tout qui est à l’origine de ce concept de symphonie qui doit contenir l’univers en entier», note Jean-François Rivest.

En plus de sa dimension symbolique, la troisième symphonie de Mahler constitue un défi sur le plan technique. Selon le chef, Gustav Mahler est celui qui, plus que tout autre compositeur, a réussi à maximiser les possibilités offertes par chacun des instruments de l’orchestre.

«Il avait une vision tout à fait précise des capacités de chacun des instruments et des combinaisons possibles. Et ses indications sont tout aussi précises. Il savait ce qu’il voulait entendre. Presque chaque note de la partition est accompagnée d’une indication de tempo ou de nuance.»

L’OUM célèbre ses 10 ans

En plus de s’inscrire dans les fêtes du 125e de l’UdeM, la présentation de la troisième symphonie de Mahler est l’occasion de célébrer le 10e anniversaire de l’OUM.

La Faculté a bien évolué depuis le recrutement, en 1992, de Jean-François Rivest, violoniste engagé au départ pour donner de l’essor au secteur des cordes. Presque dès son arrivée, le musicien décide de fonder un orchestre pour permettre aux étudiants de développer leur plein potentiel. De toute façon, l’établissement d’un orchestre allait de pair avec l’expansion du secteur des cordes.

«Les cordes sont le noyau d’un orchestre. Si nous avons de bons cuivres, de bons bois, il faut avoir de bonnes cordes – et en assez grand nombre – pour les appuyer», explique le chef.

Après cinq ans, la Faculté avait, selon Jean-François Rivest, un orchestre «digne de ce nom», quoique modeste. L’OUM n’a cessé d’évoluer depuis, sur les plans tant quantitatif que qualitatif, et il est aujourd’hui l’un des piliers de la Faculté. La preuve en est le nombre d’étudiants qui se bousculent aux auditions chaque année.

L’OUM conclura sa saison le 8 avril avec le concert Étoiles montantes, initiative qui permet aux étudiants-chefs de diriger l’Orchestre. Le programme comprendra entre autres un concerto pour piccolo du compositeur Denis Gougeon, professeur à la Faculté de musique, avec comme soliste une des gagnantes du Concours de concertos de l’OUM de l’an dernier, Marie-Hélène Brault.

Julie Fortier

Collaboration spéciale

La création du monde selon Mahler, présentée par l’Orchestre de l’Université de Montréal, avec la collaboration de l’Atelier d’opéra, du Chœur de l’UdeM et des Petits Chanteurs du Mont-Royal. Soliste: Noëlla Huet, contralto. Le vendredi 2 avril, à 20 h, à la salle Claude-Champagne, 220, avenue Vincent-d’Indy. Billets (10 $ pour les aînés, 15 $ pour le grand public) en vente sur le réseau Admission: (514) 790-1245, ou à la Faculté: (514) 343-6427. L’entrée est gratuite pour les étudiants.



 
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