Édition du 22 mars 2004 / volume 38, numéro 25
 
  Objectif: trois rêves d’enfants
L’ébéniste Jean-Pierre Chapados prépare son quatrième cyclothon

Jean-Pierre Chapados

Rouler du matin au soir, beau temps, mauvais temps. Des distances quotidiennes de 80 à 130 km. Ça, ce sont les vacances de Jean-Pierre Chapados. «La principale difficulté se situe entre Petite-Vallée et la pointe de Gaspé. Il y a de la côte. Sinon, ça descend tout le long», blague-t-il.

M. Chapados, ébéniste à la Direction des immeubles, récoltera en passant les dons personnels de ses partisans à l’occasion d’une activité de financement pour la fondation Rêves d’enfants. Tout le long du parcours, les médias suivront sa progression et il en profitera pour parler de la fondation.

C’est la quatrième fois que se déroulera le cyclothon Jean-Pierre Chapados. Mais le dernier remonte à 1994. «Il fallait bien que je m’occupe un peu de ma famille, dit-il. Ce n’est pas toujours drôle pour une conjointe de voir partir son homme pour la plus grande partie de ses vacances.»

Déjà, l’athlète a entrepris son entraînement en parcourant en marche rapide plusieurs kilomètres par jour avec un sac à dos rempli de poids. Il travaille aussi les muscles des bras et des jambes afin d’être fin prêt pour le défi qu’il s’est lancé: franchir les 1060 km en 11 jours.

Son objectif: amasser assez d’argent pour permettre la réalisation de trois rêves d’enfants, qu’on évalue à 5000 $ chacun. «Les premières années, j’ai réussi à récolter de 11 000 à 12 000 $ chaque fois. Cette année, j’espère bien recueillir 15 000 $.»

À la mémoire d’un ami

C’est à la suite de la mort d’un de ses amis qu’il avait côtoyé sur la Côte-Nord, Valmont Ritchie, décédé du cancer en 1992, que Jean-Pierre Chapados a lancé son premier cyclothon. «Valmont était un homme dévoué qui s’est beaucoup consacré de façon bénévole à la collectivité. Pour lui rendre hommage, j’ai cherché une cause qui lui ressemblait. Créée au bénéfice des enfants atteints d’une maladie grave, la fondation Rêves d’enfants correspondait à ce que je recherchais.»

Financée uniquement par des dons, la fondation existe depuis 19 ans et a permis à quelque 9000 enfants canadiens (dont 3300 au Québec) de réaliser un rêve. «Jusqu’à présent, nous n’avons jamais dit non à un enfant malade», écrit la coordonnatrice au Québec de la campagne de financement, Chris Clark, dans la lettre de soutien qu’elle a fait parvenir à M. Chapados. Les «rêves» varient d’un enfant à l’autre: pour certains, ce sera de rencontrer une vedette, pour d’autres de posséder un appareil de cinéma maison…

Cette année, la sortie du film Le papillon bleu, de Léa Pool, a projeté la fondation sous les feux de la rampe, car c’est par son intermédiaire que le petit David, atteint d’un cancer incurable, est parti à la chasse au morpho au Costa Rica avec l’entomologiste Georges Brossard dans les années 80. Après son voyage, le cancer du garçon avait mystérieusement disparu.

Cyclistes de l’UdeM, unissez-vous!

Le 6 juillet prochain, le cycliste de 47 ans partira en direction de son village natal, Gascons, sur la péninsule gaspésienne. Mais il veut mettre à contribution ses collègues de l’Université dès maintenant en les invitant à venir pédaler avec lui durant la Féria du vélo à Montréal, qui aura lieu le 6 juin. Il a d’ailleurs fait circuler une affiche conviant les membres de la communauté à se joindre à lui durant ce «tour promotionnel». «Bienvenue à tous, étudiants compris», peut-on lire sur l’affiche.

La procédure est simple: les intéressés font parvenir à la régie de leur pavillon une fiche d’inscription remplie et un chèque de 19 $ à l’ordre du Tour de l’Île de Montréal. «Nous nous fixerons un point de ralliement et les gens de l’UdeM formeront un peloton visible.» Date limite: 14 avril.

Mathieu-Robert Sauvé



 
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