Édition du 7 septembre 2004 / volume 39, numéro 2
 
  Rémunération des médecins universitaires: la solution passe par le plan de carrière
Philippe Couillard veut que les universités se dotent d'un plan de carrière d'ici l'automne 2005

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, était de passage à l'UdeM le 27 août dernier pour prononcer une conférence à l'occasion du colloque sur les plans de carrière et leur mise en place. Le ministre a rappelé la volonté de son gouvernement de rehausser la vie médicale universitaire, tant par ses investissements immobiliers dans les centres hospitaliers universitaires de Montréal et de McGill que par l'instauration de nouveaux modes de rémunération mieux adaptés à ces milieux.

«Le mode actuel de rémunération des médecins qui exercent des activités de recherche ou d'enseignement ne permet pas de concurrencer la rémunération de ceux qui se consacrent exclusivement aux activités cliniques», a souligné le ministre, insistant sur l'importance, pour régler ce problème, que chaque université adopte un plan de carrière.

Qu'est-ce qu'un plan de carrière? Dans le langage des hôpitaux universitaires, le plan de carrière ou plan de pratique fait référence à un mode de rémunération qui couvre l'ensemble des tâches assumées par le médecin. Or, jusqu'à maintenant, la plupart des professeurs de clinique qui enseignent à l'Université de Montréal ne touchent aucune rémunération en lien avec leurs activités d'enseignement. De même, les médecins qui font de la recherche le font souvent bénévolement.

«Il faut que les médecins qui travaillent en milieu universitaire soient rétribués adéquatement pour toutes leurs fonctions, incluant la recherche, l'encadrement des étudiants et l'évaluation des technologies», a déclaré le ministre Couillard, ajoutant que le plan de pratique, en permettant un équilibre entre les différentes tâches du médecin, peut s'avérer un formidable moteur de développement pour le corps professoral et la Faculté de médecine.

Une rémunération concurrentielle

Rappelant son expérience de médecin enseignant aux universités de Montréal et de Sherbrooke, le ministre s'est dit tout à fait conscient du sentiment de non-reconnaissance qu'éprouvent les membres de la profession qui se consacrent à la recherche et à l'encadrement des étudiants, en plus de leurs activités de clinique. Le plan de pratique adopté à l'Université de Sherbrooke avant son entrée en politique a toutefois permis aux médecins de chaque spécialité d'obtenir une rémunération concurrentielle avec celle des médecins exerçant à l'extérieur.

«À partir du moment où l'on met en commun toutes les sources de revenus, qu'il s'agisse du ministère de l'Éducation, du ministère de la Santé et des Services sociaux, de la Régie de l'assurance-maladie ou des fonds subventionnaires, cela est possible», a assuré le ministre.

Marie-Claude Bourdon



 
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