Édition du 20 septembre 2004 / volume 39, numéro 4
 
  Quatre personnes restent en lice pour succéder à Robert Lacroix
Joseph Hubert retire son nom de la liste

Trois personnes qui étaient en lice pour succéder à Robert Lacroix ont demandé ces jours derniers que leur nom soit retiré de la liste des candidats. Il s'agit de MM. Jacques Frémont, professeur titulaire à la Faculté de droit, Joseph Hubert, doyen de la Faculté des arts et des sciences, qui présente dans cette page les défis qui se posent à son avis à l'Université, et Jean Rochon, consultant et ancien ministre du gouvernement du Québec. Les candidats sont donc désormais au nombre de quatre, soit Suzanne Fortier, première vice-rectrice aux études à l'Université Queen's, Mireille Mathieu, présidente-directrice générale du CLIPP et professeure titulaire au Département de psychologie, Marc Renaud, président du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, et Luc Vinet, premier vice-recteur à l'Université McGill.

Mmes Fortier et Mathieu participeront à la rencontre publique du mardi 21 septembre afin de permettre à la communauté universitaire de se familiariser avec leur vision de l'établissement et de poser des questions. MM. Renaud et Vinet ont décliné l'invitation. Le débat aura lieu à l'amphithéâtre Ernest-Cormier du pavillon Roger-Gaudry, à midi.

Message du doyen Joseph Hubert

En tout premier lieu, je désire remercier les membres de la communauté universitaire qui ont proposé ma candidature au poste de recteur de notre université. Il s'agit là d'un geste de confiance qui m'a beaucoup touché. Jusqu'à présent, j'avais maintenu mon nom sur la liste de nomination afin de laisser à la communauté le temps d'exprimer ses souhaits et d'approfondir sa réflexion, et ce, dans le respect du processus usuel de nomination des cadres académiques. Aujourd'hui, des raisons personnelles font que je ne puis garantir à la communauté universitaire d'être en mesure d'assumer pleinement les fonctions de recteur, le cas échéant. Par conséquent, il me paraît approprié de retirer maintenant mon nom de la liste des «candidats».

L'Université de Montréal a connu, sous la direction du recteur Robert Lacroix, une remarquable croissance à plusieurs égards. Les progrès ont concerné: i) les études et la formation (programmes, recrutement des étudiants, persévérance aux études, financement des étudiants aux cycles supérieurs...); ii) la recherche (financement, structuration...); iii) le rayonnement de l'Université sur les plans local, national et international; iv) les activités de développement; et v) la construction de nouveaux espaces pour des activités d'enseignement et de recherche.

Nombreux sont les défis qui attendent notre université. Le Conseil de l'Université, dans son document intitulé «Réflexions du Conseil de l'Université sur la nomination du recteur ou de la rectrice» (Forum, 2 février 2004), les a présentés avec justesse et réalisme. Quatre collègues, mis en nomination pour le rectorat, en ont également mentionné plusieurs (Forum, 30 août 2004). Toutefois, il sera plus difficile que par le passé de relever avec succès tous ces défis: la conjoncture est nettement plus défavorable à Québec et très incertaine à Ottawa. Malgré cette conjoncture peu propice, nous devons continuer notre progression afin d'assurer à nos étudiants une formation de qualité et ouverte sur la société et le monde du 21e siècle.

Voici quelques défis qui me semblent les plus importants.

  • De manière générale, une consolidation de nos acquis et une croissance plus ciblée sont souhaitables tant sur le plan de la formation que sur celui de la recherche.
  • Sur le plan de la formation plus particulièrement, nous devons mettre l'accent sur l'originalité, la qualité et la pertinence de nos programmes d'études. Une intégration plus forte de la dimension internationale dans nos programmes est aussi essentielle pour mieux préparer nos étudiants à vivre et à travailler dans un monde plus interdépendant et plus global. Pensons à l'avance prise en la matière par plusieurs grandes universités et écoles européennes.
  • Sur le plan de la recherche, un certain déséquilibre du développement de la recherche entre les disciplines demande à être corrigé.
  • En appui à nos projets, la recherche active et innovante de financement autre que gouvernemental doit être poursuivie, voire accentuée.
  • L'organisation et le fonctionnement de notre administration doivent être revus, améliorés et simplifiés afin de mieux répondre à nos missions.
  • La mise à niveau et le développement des infrastructures de notre université réclameront un effort majeur.
  • Enfin, le renouvellement accéléré de toutes les catégories de personnel pose ses propres défis.

Les progrès des dernières années se sont concrétisés grâce à une mobilisation enthousiaste et productive de la communauté universitaire. Dans les conditions actuelles, cette mobilisation sera plus nécessaire que jamais. Aussi, j'ai l'intime conviction qu'un projet aussi ambitieux et exigeant que celui que nous formons pour notre université ne pourra aboutir qu'à la condition suivante: y associer pleinement toute la communauté universitaire et gagner son adhésion aux objectifs que nous nous serons fixés et aux moyens mis en oeuvre pour les atteindre.

En terminant, je désire vous assurer de mon profond engagement à continuer de travailler à l'essor de notre université et de la Faculté des arts et des sciences.

Joseph Hubert,
doyen de la Faculté des arts et des sciences



 
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