Édition du 18 octobre 2004 / volume 39, numéro 7
 
  d'une traite
Hospitalisations et événements indésirables - Nicolas Girard, député, étudie à l'UdeM - Le Dr Parviz Ghadirian est honoré - Ars Natura est primée - Une étude de Franco Lepore dans Current Biology

Hospitalisations et événements indésirables

Le Groupe de recherche interdisciplinaire en santé (GRIS) rend publique la première étude visant à évaluer le taux d'événements indésirables (EI) à survenir au cours d'hospitalisations au Québec. Cette étude, financée par l'Institut canadien d'information sur la santé, les Instituts de recherche en santé du Canada et le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, révèle que 5,6 % des hospitalisations au Québec sont associées à des événements indésirables.

Les événements indésirables sont définis comme des blessures ou des complications non intentionnelles causées par les soins administrés au patient et qui peuvent entraîner le décès, une incapacité, une prolongation du séjour hospitalier ou une réadmission. Le taux observé au Québec est statistiquement comparable à celui de 7,5 % noté au Canada compte tenu des intervalles de confiance (entre 4,5 et 6,7 % au Québec et entre 5,7 et 9,3 % au Canada). Ces taux sont également inférieurs à ceux mis au jour par des études semblables ailleurs dans le monde.

«Notre étude trace un premier portrait de la situation au Québec, affirme son responsable, le professeur Régis Blais, du Département d'administration de la santé à la Faculté de médecine. Les hôpitaux du Québec offrent des soins qui sont bénéfiques à l'immense majorité des patients. Cependant, pour certains d'entre eux, ces soins s'avèrent néfastes. La connaissance du taux d'événements indésirables et de leur nature est essentielle à la transparence de notre système de santé et à l'amélioration de la situation.»

Les résultats de l'étude suggèrent que, parmi les 431 908 hospitalisations semblables à celles étudiées et qui ont lieu au Québec annuellement, environ 24 187 sont associées à des EI et 6479 de ces EI pourraient être évités (1,5 % des hospitalisations), dont 670 décès (0,155 % des hospitalisations).

Nicolas Girard, député, étudie à l'UdeM

En plus d'Elsie Lefebvre, dont nous faisions mention dans notre dernier numéro, un autre député de l'Assemblée nationale élu aux récentes élections partielles, Nicolas Girard, termine une maîtrise à l'UdeM. Le nouvel élu de Gouin, âgé de 32 ans, compte déjà plusieurs années de service au sein du Parti québécois. Avant d'entrer à la CSN comme conseiller syndical, il a été attaché politique de l'ancien ministre André Boisclair, à qui il succède à titre de député, et il a travaillé, entre autres, au ministère de l'Éducation à l'époque de Sylvain Simard et de François Legault. Diplômé de l'UdeM en science politique en 1998, Nicolas Girard est candidat à la maîtrise en relations industrielles. Son projet, dirigé par le professeur Jean Charest (!), porte sur les politiques publiques de conciliation travail-famille.

Le Dr Parviz Ghadirian est honoré

Le Dr Parviz Ghadirian, professeur titulaire au Département de nutrition et directeur de l'Unité de recherche en épidémiologie du centre de recherche de l'Hôtel-Dieu (CHUM), a reçu un prix pour services rendus à la communauté canado-iranienne le 10 septembre dernier à Queen's Park, au Parlement de l'Ontario, des mains du lieutenant-gouverneur de l'Ontario, James K. Bartleman.

Ce prix lui a été décerné «pour ses réalisations académiques exceptionnelles, ses contributions et services à la communauté, et pour la reconnaissance de ses efforts afin de promouvoir la culture iranienne et l'intérêt de la communauté canado-iranienne en général, ses qualités de meneur et sa vocation pour la promotion du multiculturalisme, des droits de la personne, le respect des valeurs humaines et l'égalité entre tous les Canadiens.»

Ars Natura est primée

Les Institutions scientifiques de la Ville de Montréal ont reçu, le 30 septembre dernier, le prix Audiovisuel et multimédia Télé-Québec de la Société des musées québécois pour l'oeuvre interactive Ars Natura. La réalisation de cette oeuvre a été rendue possible grâce à l'équipe de Luc Courchesne, professeur à l'École de design industriel. Mariant avec bonheur les arts et la technologie, Ars Natura offre une «immersion nature» aux 6,4 millions de personnes qui empruntent chaque année le carrefour de la rotonde de la station de métro Square-Victoria. Grâce à un équipement de projection sophistiqué, de magnifiques images du Biodôme, de l'Insectarium, du Jardin botanique et du Planétarium sont projetées sur un vaste écran panoramique circulaire. Des sons d'oiseaux et des cris d'animaux donnent aux usagers du métro l'idée d'aller visiter ces lieux enchanteurs.

Une étude de Franco Lepore dans Current Biology

Les résultats d'une étude menée au Centre de recherche en neuropsychologie et cognition de l'UdeM paraissent dans le plus récent numéro de la revue Current Biology. L'équipe de recherche dirigée par le professeur Franco Lepore révèle que les aveugles, qu'ils soient aveugles de naissance ou qu'ils aient perdu la vue plus tardivement, parviennent à mieux localiser des sons dans l'espace que les personnes voyantes. Pour la première fois, les chercheurs ont démontré que les performances à un test de localisation par l'audition de sons éloignés ne sont pas différentes entre les aveugles de naissance et les aveugles tardifs. Ces résultats permettent de croire que la réorganisation cérébrale peut s'effectuer au-delà des premières années de la vie.

Jusqu'à présent les études relatives à la localisation des aveugles dans l'espace ont porté sur l'audition de sons proches qui peuvent être calibrés par le toucher par exemple. Cette fois, le professeur Lepore et son équipe ont soumis des groupes d'une dizaine de personnes chacun (aveugles de naissance, aveugles tardifs et voyants à qui l'on a bandé les yeux) à des tests d'audition. Les sujets, immobiles, devaient localiser des sons émis à une distance de trois mètres. Les sujets aveugles, de naissance et tardifs, ont beaucoup mieux réussi que les sujets voyants à situer les sons dans l'espace.



 
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