Édition du 8 novembre 2004 / volume 39, numéro 10
 
  Un vent de folie souffle chez les cadres et les professionnels
Carol Allain présente la conférence annuelle de l'ACPUM

«Osez!» a répété le conférencier Carol Allain à son auditoire.

«Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit», a dit le duc de La Rochefoucauld. Cette maxime va comme un gant à Carol Allain, invité à donner la sixième conférence annuelle de l'Association des cadres et professionnels de l'UdeM (ACPUM), mercredi dernier. «Osez, a-t-il lancé aux 250 personnes réunies à l'amphithéâtre Ernest-Cormier. Libérez le comédien en vous et laissez-le vous surprendre dans le théâtre de votre propre vie.»

Formateur agréé par Emploi-Québec, ancien chargé de cours à l'Université d'Ottawa et à l'Université du Québec, Carol Allain mène depuis 15 ans une carrière de conférencier professionnel et d'auteur à succès (son dernier livre, Changez d'attitude, aux Éditions Logiques, a connu six rééditions et s'est vendu à 35 000 exemplaires). Même s'il prononce 180 conférences par année, il était particulièrement heureux de revoir la salle où il a reçu deux diplômes de l'Université de Montréal: un en kinésiologie en 1991 et l'autre en andragogie en 1997.

Fustigeant les travailleurs toujours épuisés, fatigués, qui n'ont de réconfort que dans la pensée de prendre leur retraite, le conférencier a appelé les participants à faire preuve de créativité tant au travail que dans la vie de tous les jours. «Autrefois on évoquait la retraite vers l'âge de 55 ans, a-t-il dit. Aujourd'hui, on en parle à 38 ans. C'est le sujet le plus souvent discuté dans les cafétérias.»

Le monde de l'emploi se transforme et des notions comme la motivation au travail, la solidarité au sein des équipes, la mobilisation, la confiance et l'engagement prennent un nouveau sens. Pour Carol Allain, tous les employés doivent être intégrés dans cette réorganisation, et les gestionnaires doivent être inspirés par cette conjoncture. «Plus que jamais nous devons inventer individuellement et collectivement d'autres façons de faire et d'autres façons d'être», affirme-t-il. Et il a insisté sur le fait que le milieu de travail, dans une université comme celle-ci, était globalement plutôt stimulant.

«Durant les années 40, les gens prenaient 30 minutes chaque jour pour jouer, rire et s'amuser. Aujourd'hui, on consacre moins de 4 minutes au plaisir», a-t-il fait savoir sans mentionner la source de ces données.
Pourquoi pas un peu plus de fantaisie? Joignant le geste à la parole, il entame un pas de deux avec une partenaire imaginaire, fait rouler le panier d'épicerie à reculons dans les allées du supermarché, grimpe sur une chaise pour scander sa joie de vivre. «Cela demande de l'imagination, c'est sûr. Un défi beaucoup plus exigeant que de sauter en bungee», ricane-t-il.

L'ACPUM célèbre cette année son 30e anniversaire. Les cadres et les professionnels présents à la conférence ont réagi avec beaucoup d'enthousiasme à la présentation. Plusieurs ont confié à Forum qu'ils appréciaient le ton désinvolte de ce spécialiste de la gestion.

Mathieu-Robert Sauvé



 
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