Édition du 8 novembre 2004 / volume 39, numéro 10
 
  L'évaluation des professeurs est une pratique largement acceptée
La problématique de l'évaluation est complexe, mais de plus en plus le personnel enseignant reconnaît qu'elle fait partie intégrante de la vie universitaire

Maryse Rinfret-Raynor

L'évaluation des enseignants fait désormais partie des moeurs à l'Université, mais plusieurs formes d'enseignement échappent parfois à cette pratique, notamment les stages, les laboratoires et les séminaires.

Ces constats sont tirés d'un questionnaire distribué à l'hiver 2004 dans des unités et préparé par le Groupe sur l'évaluation de l'enseignement, ainsi que d'une collecte d'information sur le même sujet organisée par la Faculté des études supérieures (FES) à l'automne 2002. Ainsi, 93 % des unités (soit 55 sur 59) évaluent les prestations d'enseignement de tous les enseignants, professeurs titulaires compris. Par ailleurs, si 59 % des unités évaluent toutes les formules d'enseignement, 41 % ne les évaluent pas toutes.

En transmettant ces données le 1er novembre aux membres de l'Assemblée universitaire, Maryse Rinfret-Raynor, vice-rectrice à l'enseignement de premier cycle et à la formation continue, a rappelé que «l'évaluation de l'enseignement est une problématique complexe».

D'ailleurs, certains professeurs restent très critiques à son égard. Stéphane Molotchnikoff, professeur en sciences biologiques, a estimé que l'intensification de moyens «pour nous évaluer» tendait à placer la relation entre le professeur et l'étudiant sur un plan conflictuel (l'étudiant étant notamment invité à évaluer son professeur à maintes reprises, y compris en cours de trimestre).

«Est-il logique d'avoir cette fréquence dans l'évaluation? Je ne suis pas contre l'évaluation mais contre l'abus. Trop, c'est trop», a-t-il laissé tomber.

Mme Rinfret-Raynor a alors indiqué que le rapport d'étape préparé par le groupe qu'elle présidait ne représentait d'aucune manière des travaux nouveaux, qu'il était une suite aux recommandations d'un rapport déposé en janvier 2001 sur l'évaluation de l'enseignement.

Pour sa part, un représentant étudiant, Pierre-Alain Benoît, qui fait partie du groupe de 13 personnes que dirige Mme Rinfret-Raynor, a émis l'opinion que les étudiants aimaient l'évaluation en cours de trimestre, là où elle existait.

Le doyen de la FES, Louis Maheu, a fait observer que «nous visons tous l'amélioration de la qualité de l'enseignement». En ce sens, a-t-il ajouté, fournir à celui qui donne la prestation la meilleure information possible sur la manière dont son enseignement est reçu semble louable.

Reste la question des outils d'évaluation, soulevée au cours de la séance et sur laquelle la présidente du Groupe sur l'évaluation de l'enseignement reviendra.

Le plan de la CREPUQ

Le recteur Robert Lacroix a informé l'Assemblée universitaire de la proposition de réinvestissement universitaire que la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) a transmise au ministre de l'Éducation, Pierre Reid. M. Lacroix, qui préside la CREPUQ, a déclaré que tout serait fait dans les prochains mois pour que le sort des universités soit inscrit dans le prochain budget provincial.

Le plan envoyé au ministre de l'Éducation s'appuie sur un réinvestissement de 375 M$ échelonné sur trois ans.

«Nous voulions démontrer le caractère réaliste de notre démarche», a informé le recteur.

Paule des Rivières



 
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