Édition du 8 novembre 2004 / volume 39, numéro 10
 
  d'une traite
La Faculté de médecine poursuit ses activités à Chicoutimi - Plus de 4,5 M$ pour la recherche en santé - Lancement du livre Notre-Dame à l'Hôpital Notre-Dame -

La Faculté de médecine poursuit ses activités à Chicoutimi

L'Université de Montréal est l'un des deux partenaires universitaires désignés récemment par le ministre de la Santé, Philippe Couillard, pour le Centre de santé et de services sociaux de Chicoutimi (CSSSC). Cette désignation universitaire vient raffermir les liens existant entre la Faculté de médecine et le CSSSC depuis déjà près de 10 ans.

«L'enseignement et la recherche en région revêtent une grande importance pour la Faculté de médecine, a déclaré le doyen, Jean Rouleau. Les stages effectués à Chicoutimi par des dizaines de résidents depuis quelques années ont permis non seulement de former d'excellents spécialistes mais aussi de les exposer aux réalités de la médecine en région. Pour sa part, le volet recherche, représenté par le Centre de médecine génique et communautaire basé à Chicoutimi, permet à des chercheurs de Montréal et du Saguenay de tisser des liens. Nous sommes donc très heureux de l'annonce qui confirme la collaboration fructueuse entre le CSSSC et notre faculté.»

Pour l'UdeM, le CSSSC est un lieu d'enseignement de la plupart des spécialités de base (anesthésie, chirurgie générale, gynécologie-obstétrique, pédiatrie et psychiatrie) depuis 1996. Puis, un contrat d'affiliation a été signé en 2002. Une cinquantaine d'étudiants et de résidents y poursuivent leur formation chaque année. Enfin, l'attribution en 2001 d'une chaire de recherche du Canada au Dr Daniel Gaudet, responsable du Centre de médecine génique et communautaire, a consacré l'importance du volet recherche au Saguenay.


 

Plus de 4,5 M$ pour la recherche en santé

Plus de 4,5 M$ seront accordés par le gouvernement du Canada pour la création de deux centres de développement de la recherche. Ces centres, qui seront dirigés par des chercheurs de l'Université de Montréal et de l'Hôpital du Sacré-Coeur, mettront l'accent sur la compréhension et la prise en compte des répercussions des milieux physiques et sociaux sur la santé.

L'annonce de ce financement a été faite le 2 novembre par Jean Lapierre, ministre des Transports, en présence d'Alan Bernstein, président des Instituts de recherche en santé du Canada. «La santé des Québécois est influencée par leurs milieux ou plutôt par l'endroit où ils vivent, grandissent, jouent, travaillent et apprennent, a déclaré le ministre Lapierre. En réunissant chercheurs et décideurs, ces centres permettront d'accroître nos connaissances dans ce domaine et d'appuyer l'application de ces connaissances sous forme de politiques, de programmes et de pratiques.»

Le Centre de recherche Léa-Roback sur les inégalités sociales et de santé de Montréal vise à étendre et à intensifier le développement des infrastructures consacrées à la recherche sur les inégalités de santé à Montréal. Il sera dirigé par Marie-France Raynault, directrice générale du Département de médecine sociale et préventive, en collaboration avec Louise Potvin, professeure au même département depuis 1988 et titulaire de la chaire sur les inégalités de santé (www.iforum.umontreal.ca/forum/article3950.htm).

Jean-Luc Malo, de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, dirigera pour sa part le Centre de recherche, travaux sur l'asthme professionnel. Le chercheur mettra l'accent sur les aspects psychosociaux, sociaux et biologiques de l'asthme chez les apprentis et les travailleurs à risque. Ce centre est également soutenu par l'Association pulmonaire du Canada, l'Association pulmonaire du Québec et l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail.


 

Lancement du livre Notre-Dame à l'Hôpital Notre-Dame

C'est en présence des représentantes des Soeurs grises de Montréal, qui ont été directrices de l'École des infirmières de l'Hôpital Notre-Dame entre 1945 et 1967, qu'Esther Leclerc, actuelle directrice des soins infirmiers de l'établissement hospitalier, a présidé le lancement du livre de Thérèse Descary, Notre-Dame, deuxième tome de la trilogie 1095 jours. Le lancement avait lieu à l'Hôpital Notre-Dame (CHUM), là même où l'auteure a suivi sa formation d'infirmière dans les années 60.

«Seule une infirmière pouvait écrire ce livre où les valeurs humaines véhiculées dans l'exercice de la profession transcendent la technique et la recherche apprises en soins infirmiers», a déclaré Mme Leclerc. «Effectivement, en soins infirmiers, le plus difficile, ce ne sont surtout pas les techniques. À l'école, on vous les enseigne très bien. Le plus compliqué, le plus délicat et souvent le plus embarrassant, ce sont des questions qui appartiennent au chapitre des relations humaines. Les premiers contacts avec des êtres humains malades et dépendants sont des moments cruciaux qu'on n'oublie jamais», a renchéri Mme Descary.

On se rappellera que l'avènement des cégeps, en 1967, a mis fin à la formation des infirmières pensionnaires dans les hôpitaux et a banni du même coup tout le cérémonial entourant la prise de coiffe, par exemple, bien décrite en milieu clinique par Mme Descary. L'uniforme avait une force civique et démocratique. L'engagement était à son plus fort et le coup de foudre pour les spécialités était marquant.

Aujourd'hui, la formation a changé, les techniques de soins au patient se sont multipliées et complexifiées, mais fort heureusement les stages en centres hospitaliers sont demeurés. Le nombre de malades s'accroît d'année en année. La coordination avec la famille et le réseau de la santé et des services sociaux, en amont et en aval, est primordiale. L'engagement et les valeurs humaines véhiculées dans les années 60 sont toujours et plus que jamais nécessaires pour contrer la pénurie d'infirmières.



 
Archives | Communiqués | Pour nous joindre | Calendrier des événements
Université de Montréal, Direction des communications et du recrutement