Édition du 8 novembre 2004 / volume 39, numéro 10
 
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Recherche : l'UdeM est première au Québec et deuxième au Canada - Le Canada a besoin des universités, clame le recteur - Première remise de la bourse Robert-Dugal

Recherche : l'UdeM est première au Québec et deuxième au Canada

Avec un total de 394 M$ en fonds de recherche subventionnée pour l'année financière 2003, le plus important montant versé à une université québécoise et le deuxième en importance au pays (derrière l'Université de Toronto), l'Université de Montréal se distingue d'éclatante manière dans l'étude que la firme Research Infosource a fait paraître le 4 novembre.

Cette étude, basée sur des informations provenant d'une variété de sources, notamment  Statistique Canada, la Canadian Association of University Business Office et la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec, publie annuellement un «top 50» de la recherche universitaire.

L'étude fait aussi mention du montant des subventions par chercheur. Encore là, l'Université de Montréal s'illustre puisque ses 1810 chercheurs obtiennent une moyenne de 217 900 $ chacun. Ce montant est nettement supérieur à la moyenne canadienne, qui est de 124 300 $ et place l'Université au second rang au pays. L'UdeM fait partie des cinq établissements affichant une moyenne de recherche dépassant les 200 000 $.

Le Canada a besoin des universités, clame le recteur

Dans quelques années, la Corée du Sud affichera un rendement scientifique supérieur à celui du Canada
Craignant que le gouvernement fédéral ne ralentisse la cadence de ses investissements dans la recherche universitaire, le recteur Robert Lacroix a démontré, dans un discours prononcé le 4 novembre, à quel point l'appui fédéral avait renforcé la recherche au pays, et pas seulement la recherche universitaire.

S'exprimant devant le Cercle national des journalistes à Ottawa, M. Lacroix a fait remarquer que l'investissement en éducation et en recherche se répercutait dans tous les secteurs d'activité. Et surtout, il a insisté sur le fait que «rater le train du savoir», c'était «vouer le Canada à un recul systématique de la capacité concurrentielle dans le monde du savoir, de l'innovation et du capital humain».

À titre d'exemple, il a souligné que la Chine avait affiché un plus grand nombre de publications scientifiques en sciences naturelles et en génie l'an dernier que le Canada, et que l'Italie était en voie de devancer le pays dans ces mêmes domaines.

Il a poursuivi en ajoutant que, d'ici 2008, il était prévu que le rendement scientifique de la Corée du Sud serait supérieur à celui du Canada. 

La santé, c'est bien beau mais...

Après avoir aligné ainsi quelques sombres prévisions, le recteur a exprimé les raisons de ses craintes. Il a mentionné d'abord que les besoins des universités sont de plus en plus criants en raison du rôle de plus en plus important que jouent les universités dans une société du savoir. Il a rappelé aussi que le gouvernement fédéral a eu beau investir massivement dans la recherche au cours des dernières années, il n'en a pas moins réduit les paiements de transferts fédéraux aux provinces pour l'enseignement postsecondaire. Pourquoi? Pour financer la santé.

«Gérer des salles d'urgence, a poursuivi M. Lacroix, ce n'est pas un projet de société. L'avenir, c'est dans nos universités qu'il se prépare.»

Enfin, le recteur a constaté que le flou domine relativement aux futures politiques fédérales en matière de recherche.

«Le nouveau gouvernement n'a toujours pas exposé clairement sa position sur le financement de la recherche universitaire et sur sa stratégie d'innovation pour les prochaines années.» Le recteur estime que ce serait une grave erreur d'isoler la recherche fondamentale de ses applications et que «plus il y aura de découvertes, plus le rayon de l'innovation canadienne s'élargira».

Paule des Rivières


 

Première remise de la bourse Robert-Dugal

Sur la photo, de gauche à droite: le Dr Jean Marion, directeur général de la Fondation pour la recherche en santé de Rx&D; Marie-Claude Dugal, fille du Dr Dugal; Lucie Couture, boursière; Huy Ong , vice-doyen à la recherche et aux études supérieures à la Faculté de pharmacie, et Jacques Turgeon, doyen de la Faculté.

Le 18 octobre dernier s'est tenue la première remise de la bourse Robert-Dugal, offerte conjointement par la Fondation pour la recherche en santé de Rx&D et la Faculté de pharmacie de l'Université de Montréal. Cette bourse, créée en hommage au Dr Robert Dugal, pharmacien diplômé de la Faculté, est destinée aux étudiants du programme de doctorat en sciences pharmaceutiques à la Faculté de pharmacie.

Après l'obtention de son diplôme en 1965, le Dr Dugal a poursuivi sa formation en recherche à l'Université du Wisconsin, puis à l'UdeM, où il a obtenu son doctorat en pharmacologie. Parmi les faits marquants de la carrière du Dr Dugal, soulignons sa contribution remarquable au rayonnement de Montréal sur la scène internationale alors qu'il dirigeait les laboratoires de l'INRS-Santé consacrés, entre autres, au contrôle du dopage (1973-1990). Sous sa direction, ces laboratoires ont été mandatés pour le contrôle antidopage des Jeux olympiques de 1976 et de 1980. Décédé le 21 novembre 2003 à Ottawa, le Dr Dugal a terminé sa carrière à titre de vice-président à la planification, aux politiques et à la recherche des Compagnies de recherche pharmaceutique du Canada (Rx&D) et de directeur général de la Fondation pour la recherche en santé de Rx&D.

Parmi les personnes présentes à la remise de la bourse, le Dr Jean Marion et Mary Anne Wilson, de la Fondation pour la recherche en santé de Rx&D, ainsi que Bernard Lachapelle, un collègue de longue date du Dr Dugal, se sont joints au doyen Jacques Turgeon et au vice-doyen à la recherche et aux études supérieures de la Faculté, Huy Ong, pour témoigner à quelques membres de la famille de leur admiration à l'égard du travail acharné du Dr Dugal dans les secteurs industriel et de l'enseignement. Tous et chacun ont également fait mention de la grande rigueur intellectuelle qui caractérisait le Dr Dugal.

Une bourse de 21 000 $ a été offerte à Lucie Couture pour ses travaux sur le syndrome du long QT médicamenteux. Il s'agit d'une cardiotoxicité pouvant être observée à la suite de la prise de plusieurs médicaments, et ce, surtout chez les femmes.

Le projet de Mme Couture a pour but de vérifier le rôle des transporteurs membranaires retrouvés dans le coeur,  tels que la P-glycoprotéine (P-gp), dans l'étiologie du syndrome du long QT médicamenteux, et de comprendre pourquoi les femmes risquent plus que les hommes d'être atteinte de cette toxicité cardiaque.
Mme Couture a avoué être fort honorée de recevoir la première un tel encouragement.



 
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