Édition du 15 novembre 2004 / volume 39, numéro 11
 
  La Clinique de médecine du sport a le vent dans les voiles
La clinique reçoit 80 patients par semaine et 6500 traitements de physiothérapie par an y sont donnés

Le Dr André Roy est satisfait des deux premières années d'existence de la Clinique de médecine du sport. Avec son équipe, il souhaite maintenant réaliser des percées en recherche.

Chaque semaine, environ 80 personnes consultent un médecin à la Clinique de médecine du sport du CHUM et de l'Université de Montréal. Et les physiothérapeutes y donnent quelque 6500 traitements par année, tant à des athlètes d'élite qu'à des sportifs amateurs.

Située au CEPSUM, elle ne semble limitée que par l'espace dont elle dispose. «Je crois que la Clinique a bien démontré sa pertinence au cours des deux dernières années, commente le Dr André Roy, qui l'a fondée à l'automne 2002. Elle n'a pas fini de croître, mais elle a atteint son rythme de croisière.»

Née avec la saison de football 2002, la Clinique a d'abord été créée pour assurer la supervision médicale des joueurs, susceptibles de se blesser sur le terrain, souligne le Dr Roy, physiatre au CHUM et professeur à la Faculté de médecine.

Mais il est vite apparu essentiel d'élargir sa clientèle, car les cliniques spécialisées sont plutôt rares à Montréal. Avec des spécialistes comme Élise Martin, pédiatre, Jacques Toueg, orthopédiste, Martin Lamontagne et André Roy, physiatres, et les généralistes Suzanne Leclerc, Emmanuelle Baron, Josée Rainville et Allan Vernec, la Clinique couvre largement le terrain de la médecine sportive. «Je vous annonce une primeur: l'arrivée dans notre équipe de la Dre Michèle de Guise, chef du service de cardiologie préventive de l'Hôpital Notre-Dame. Elle entend se concentrer sur la prévention primaire des problèmes cardiaques. En offrant des services spécialisés en cardiologie, nous mettons une corde de plus à notre arc.»

Une fréquentation qui augmente

Le volet de la physiothérapie a lui aussi le vent dans les voiles. Les physiothérapeutes ont assuré 5178 traitements en 2003, un chiffre qui devrait atteindre 6500 à la fin de l'année en cours, selon Pierre Beauchamp, adjoint administratif au Département de kinésiologie. Un peu plus de la moitié de la clientèle (57 %) est formée d'étudiants de l'UdeM et profite donc d'un tarif réduit (25 $ par traitement au lieu de 50 $ pour les gens de l'extérieur). L'équipe de professionnels compte trois physiothérapeutes à temps plein: France Brunet (responsable), Marie-Claude Saint-Amour et Marc-André Sarrazin. De plus, la Clinique travaille en étroite collaboration avec la Clinique de kinésiologie de l'Université pour ainsi offrir un service multidisciplinaire.

L'enseignement y occupe une place importante. Des résidents en physiatrie et en médecine générale sont régulièrement intégrés à l'équipe au cours de stages. «On peut dire que la Clinique a prouvé qu'elle pouvait combler un besoin majeur en matière d'enseignement et de soins, affirme le Dr Roy, qui se décrit comme l'auteur du botté d'envoi, depuis relayé par d'excellents porteurs de ballon. Là où l'on peut maintenant se concentrer, c'est en recherche.»

Plusieurs projets de recherche sont effectivement en cours d'élaboration, et deux d'entre eux ont été réalisés ces derniers mois. Plus que jamais, l'équipe dispose d'un laboratoire sur mesure pour effectuer des percées en médecine du sport.

Information: (514) 343-6256.

Mathieu-Robert Sauvé



 
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