Édition du 15 novembre 2004 / volume 39, numéro 11
 
  Passez au 10e Salon des études
Le Salon aura lieu dimanche prochain, le 21 novembre

Marie-Claude Bossé

«Qu'est-ce que j'aime, au juste, dans la vie?» Au moment de choisir une carrière, il faut se poser cette question, estime Marie-Claude Bossé, conseillère d'orientation au Service d'orientation et de consultation psychologique (SOCP).

Au Salon des études, qui aura lieu dimanche prochain, le 21 novembre, Mme Bossé présentera une conférence à 13 h où elle abordera ce thème. «Beaucoup de gens choisissent une orientation professionnelle en fonction des possibilités d'emploi ou des conditions de travail en mettant entre parenthèses leurs champs d'intérêt, explique-t-elle à Forum. Ce n'est pas toujours heureux. Après deux ou trois ans sur le marché du travail, plusieurs se retrouvent dans mon bureau afin de réévaluer leur choix de carrière.»

Conseillère au SOCP depuis quatre ans, cette diplômée en orientation scolaire et professionnelle reconnaît que des éléments comme le salaire et le taux de placement des diplômés sont à considérer quand on entame des études universitaires. Mais le plaisir qu'on éprouve doit également compter dans la décision. «En fait, quatre éléments sont à prendre en considération, révèle-t-elle: ce que vous aimez, vos valeurs, vos traits de caractère et vos aptitudes. L'intérêt pour un sujet ne suffit pas à assurer le succès d'une carrière, mais il ne faut surtout pas le laisser de côté.»

3000 visiteurs

De nombreux étudiants viennent au Salon chercher de l'information sur les programmes qui les intéressent.

Intitulée «Qu'est-ce que j'aime?» la conférence de Mme Bossé n'est qu'une seule des activités organisées à l'occasion du Salon des études, où l'on attend jusqu'à 3000 personnes au pavillon 3200 Jean-Brillant. Plusieurs conférences seront prononcées durant la journée, de la plus classique («Avez-vous la cote?» sur les mythes et réalités de la cote R) à la plus pratique («Besoin d'un coup de pouce financier?» sur les différents programmes d'aide financière). On trouvera aussi de l'information sur les programmes d'échanges à l'étranger et sur les conditions d'admission en médecine.

Cette journée occupera jusqu'à 400 personnes de toutes les facultés et de l'ensemble des services. «Une nouveauté cette année: des consultations individuelles avec des conseillers d'orientation», annonce France Pérusse, coordonnatrice de l'événement à la Direction des communications et du recrutement.

Placés devant une multitude de choix de carrières, le jeune d'aujourd'hui est parfois déboussolé au moment de remplir sa demande d'admission. Les consultations d'une quinzaine de minutes, entièrement gratuites, pourraient aider certains à y voir plus clair.

Mme Pérusse rappelle que les visiteurs qui se présenteront dimanche seront majoritairement des jeunes de l'extérieur du Québec et du Canada ainsi que des étudiants qui songent à un changement d'orientation. Des autobus feront le trajet aller-retour entre Gatineau, Hawkesbury, Ottawa, Québec et Trois-Rivières. On s'attend, de plus, à ce que de nombreux étudiants intéressés par les études de deuxième et de troisième cycle viennent faire un tour au Salon.

Depuis 10 ans, le Salon des études a connu un succès croissant, mais l'affluence a diminué significativement l'an dernier. La raison: on a modifié la date à laquelle se tenait l'événement de façon à tenir compte d'un changement dans la date limite d'admission. Mais on s'attend à ce que l'affluence reprenne son rythme cette année.

Champs d'intérêt et efforts

En tout cas, Marie-Claude Bossé a bien hâte de discuter avec les gens qui se présenteront à sa conférence. Elle confie que la question des champs d'intérêt a joué dans son propre cheminement. Dès l'âge de 18 ans, au retour d'une mission humanitaire au Nicaragua, elle a eu la piqûre pour la relation d'aide. Après un trimestre d'«exploration universitaire» où elle s'est inscrite à différents cours, elle a arrêté son choix et fait un baccalauréat puis une maîtrise en orientation scolaire et professionnelle à l'Université de Sherbrooke. En 2000, elle déménageait à Montréal et commençait à travailler au SOCP.

«Je crois qu'il est beaucoup plus difficile aujourd'hui de choisir une carrière, commente-t-elle, car les choix sont multiples. Par contre, les jeunes ne connaîtront pas le même parcours que leurs parents. Dans bien des secteurs, l'emploi à vie, c'est fini. Il y a de nombreux avantages à cette mobilité.»

Cela dit, choisir une carrière en fonction de ce qu'on aime n'est pas synonyme de facilité. «Il faut s'attendre à déployer beaucoup d'efforts», précise-t-elle.

 Les jeunes sont-ils prêts à entreprendre une telle route? La jeune femme hésite un instant et répond. «Je crois que oui, ils sont prêts. Mais leur notion de l'effort n'est pas toujours très claire.»

Information: <www.umontreal.ca/portesouvertes>.

Mathieu-Robert Sauvé



 
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