Édition du 22 novembre 2004 / volume 39, numéro 12
 
  à la découverte des oeuvres d'art du campus
La fête optique

Devant l'entrée de la cafétéria Chez Valère, au pavillon 3200 Jean-Brillant, une murale colorée nous regarde fixement de ses grands yeux psychédéliques.

Cette peinture sans titre est l'oeuvre de Reynald Connolly, originaire de LaSalle. Réalisée à la suite d'une commande de l'Université, elle fut achevée en 1971. D'un fond en mosaïque cher aux expérimentations des plasticiens québécois émergent des «choses» étranges et elliptiques, organismes mouvants au dessin rythmé et joyeux.

Durant les années 60 et 70, les oeuvres de Reynald Connolly explorent une voie à la limite de l'art optique et du surréalisme, où la figuration côtoie l'abstraction. Préoccupé dans ses jeunes années par l'idée de destruction-renaissance, il a peint des toiles représentant souvent des paysages microcosmiques qui témoignent de son attrait pour le merveilleux et d'un sens inné de la composition.

Au cours de sa carrière, le peintre expérimentera différents styles avec une grande fluidité, allant de l'op art à l'art érotique en passant par l'expressionnisme et l'hyperréalisme.

Reynald Connolly se démarque par son habileté à l'échelle des grands formats et, avec la bande dessinée comme muse avouée, on comprend aisément d'où viennent la précision de ses lignes et l'éclat de ses contrastes colorés.

Dessinateur doué et imaginatif, le peintre a derrière lui plusieurs illustrations de livres, de recueils de poèmes, d'affiches de cinéma et de théâtre. Il a aussi longtemps été associé de près aux happenings artistiques organisés par les Foufounes électriques.

Né en 1944, Reynald Connolly peint depuis bientôt 40 ans. Encore actif sur la scène montréalaise, au cours de la dernière décennie il s'est tourné vers un art figuratif à tendance contestataire et vers l'utilisation de la photographie.

Quelques réalisations publiques de Reynald Connolly peuvent être vues au palais de justice de Longueuil (tableaux peints en 1987), à l'immeuble Esso (murales exécutées en 1984), à l'usine d'épuration Charles-Des Baillets, à LaSalle (aluchromie de 1977), et au Centre de produits pharmaceutiques Valmar, à Saint-Jérôme (1972).

Nathalie Guimond



 
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