Édition du 29 novembre 2004 / volume 39, numéro 13
 
  Mieux prévenir l'asthme
L'asthme, qui est une maladie très répandue, est loin d'avoir livré tous ses secrets

Plus de 700 000 Québécois souffrent d'asthme. Aux États-Unis, il y a 20 millions d'asthmatiques, dont 5 millions d'enfants! Cette maladie respiratoire, dont l'incidence a augmenté de 160 % depuis les années 90, est responsable de nombreuses visites aux urgences des hôpitaux, surtout en hiver.

«C'est la maladie respiratoire la plus courante du pays», selon la Dre Manon Labrecque, qui vient de recevoir une bourse du Fonds de la recherche en santé du Québec pour étudier les différents programmes d'intervention relatifs à l'asthme et à la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).

La chercheuse du Centre de recherche de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal a collaboré à la formulation des critères de bon usage de la médication antiasthmatique. Elle a aussi acquis une expertise dans l'investigation des sujets atteints d'asthme professionnel en supervisant des tests de provocation bronchitique spécifique.

Son programme de recherche lui permettra d'étudier les effets de trois programmes d'intervention sur l'évolution naturelle de l'asthme et de la MPOC. Dans un premier volet, deux approches seront comparées afin de reconnaître les sujets atteints d'asthme professionnel aux isocyanates. L'une de ces approches est celle utilisée dans l'actuel programme québécois de surveillance médicale de cette maladie chez les travailleurs du milieu de la carrosserie automobile.

Le deuxième volet vise à évaluer les conséquences de l'utilisation de la spirométrie en soins primaires sur le taux de renvoi des patients aux centres d'enseignement aux asthmatiques. Il s'agit d'un projet multicentrique cherchant à établir, dans ces centres, un mode d'emploi de la spirométrie en soins primaires et à en mesurer les répercussions sur le renvoi, le degré de satisfaction des médecins généralistes et le degré de maîtrise de l'asthme.

Le troisième volet concerne l'impact d'un programme éducatif d'autogestion de la MPOC sur l'utilisation des services de santé. La Dre Labrecque veut étudier de façon prospective, chez les sujets souffrant de la MPOC, le nombre d'hospitalisations et de visites à l'urgence survenues dans les 12 mois suivant un programme éducatif d'autogestion, comparativement aux 12 mois le précédant. Un troisième groupe avec MPOC de même gravité n'ayant pas suivi le programme servira de groupe témoin.

Enfin, dans toutes ces évaluations, les sujets ayant bénéficié de l'un de ces programmes seront comparés avec ceux d'un groupe témoin, en considérant les paramètres fonctionnels, l'utilisation des services de santé et les coûts.



 
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