Édition du 13 décembre 2004 / volume 39, numéro 15
 
  Programmes d'échanges d'étudiants: c'est le temps d'y penser
La Maison internationale favorise la mobilité étudiante

Ariane Laplante-Lévesque, étudiante en audiologie, a effectué un séjour de recherche à l'Université de Toronto. Ce cliché lui a valu le premier prix dans la catégorie «campus universitaire» au plus récent concours de photographies de la Maison internationale.

«Salut les copains, je suis maintenant tatouée, enceinte, rasée et percée de partout, je suis membre d'un club sado-maso et je ne mange plus que des insectes», écrit Caroline Lavergne (études internationales) dans son blogue, qui lui permet de donner des nouvelles de son séjour d'études au Japon. Par respect pour la prononciation locale de son prénom, elle signe «Caloline».

La jeune fille, qui en profite pour saluer ses parents, précise en terminant que ce courriel est tout à fait faux: «Je n'ai même pas le temps d'aller au karaoké parce que j'ai trop de travail!»

Depuis 1999, la popularité des programmes d'échanges d'étudiants a connu une hausse spectaculaire. Le nombre d'étudiants voyageurs est passé d'une centaine par année à près de 500. La raison? Il y a cinq ans, le ministère de l'Éducation du Québec a lancé un généreux programme de bourses de mobilité permettant aux étudiants d'ici de toucher une aide financière durant leur séjour à l'étranger. Les boursiers reçoivent un montant mensuel de 750 à 1000 $ pour une période pouvant atteindre huit mois. «Depuis cinq ans, presque toutes les demandes qui répondaient aux critères de ce programme ont été acceptées. Pour les étudiants, c'était un incitatif puissant», mentionne Bruno Viens, conseiller à la Maison internationale.

Bien qu'imposables, ces bourses ne sont pas comptabilisées dans le revenu des étudiants qui reçoivent de l'aide financière. Les critères d'admissibilité sont les suivants: avoir accumulé 24 crédits au premier cycle (9 aux cycles supérieurs), avoir conservé une moyenne minimale de 3 et être inscrit à temps plein dans un programme d'études visé par les échanges.

Pourquoi aller étudier à l'étranger? «Pour connaître une nouvelle pédagogie et une nouvelle culture et pour vivre une expérience personnelle inoubliable, lance M. Viens. Imaginez étudier l'histoire de l'art à Florence, l'architecture à Paris ou à Madrid, l'anthropologie au Mexique ou les structures politiques européennes à Bruxelles...»

Mère avec son enfant dans le Chiapas. Nicolas Lepage-Saucier, étudiant en études internationales, a croqué cette scène pendant son séjour à la Universidad de las Americas, à Puebla, au Mexique.

Aux quatre coins du monde

Par l'intermédiaire de la Direction des relations internationales (DRI), l'Université de Montréal a conclu des ententes avec des centaines d'universités sur les cinq continents afin de favoriser la mobilité de ses étudiants, tout en limitant au maximum les formalités administratives. S'il y a une forte concentration de programmes d'échanges dans les domaines des sciences sociales et humaines, de l'aménagement et des sciences de l'éducation, à peu près tous les champs d'études de l'Université sont couverts.

Trois types de programmes multilatéraux d'échanges d'étudiants existent: celui de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (pour des séjours en Europe, aux États-Unis, au Mexique et en Amérique du Sud), le programme de l'Agence universitaire de la Francophonie (pour des échanges dans la francophonie universitaire internationale) et le Programme canadien d'échanges d'étudiants CANEX / Canada Exchange Scholars Program pour les séjours canadiens en dehors du Québec.

Semaine sainte en Espagne. Marie-Claude Piché, étudiante en design industriel, a profité d'un programme d'échanges avec l'Université polytechnique de Valence.

En vertu d'une certaine tradition de coopération, les échanges entre le Québec et la France sont très nombreux. Sur le site de la DRI, on compte 95 programmes d'échanges avec la France. Certains sont réservés à des programmes d'études particuliers, d'autres s'adressent à l'ensemble des étudiants.

Le directeur de la DRI, Bernard Landriault, invite chaleureusement les étudiants à saisir l'occasion qui leur est offerte de séjourner à l'étranger. «L'expérience peut être extraordinaire et des plus importantes pour votre avenir, commente-t-il sur le site de la Direction, dont l'adresse apparaît ci-après. Demandez l'avis de ceux qui en ont déjà profité. Ils vous diront toute la chance qu'ils ont eue de découvrir un autre pays, sa culture, sa langue et sa vie universitaire. Bien qu'elle comprenne plusieurs étapes, la démarche est relativement simple.»

Préparer son séjour

Sur le plan administratif, le principal avantage des programmes d'échanges est que l'étudiant n'a pas à s'inscrire à l'université où il entend suivre ses cours. Il demeure inscrit à l'UdeM et y acquitte ses droits de scolarité. Quant aux crédits qu'il obtiendra dans l'établissement étranger, ils seront indiqués dans son relevé de notes.

Bruno Viens

«Il ne faut pas oublier que l'objectif d'un programme d'échanges est d'enrichir son parcours scolaire, rappelle Bruno Viens. C'est quelque chose qu'il faut planifier.»

En principe, on peut déposer à n'importe quel moment une demande pour un séjour d'études à l'étranger. Mais la date limite pour demander une bourse de mobilité au ministère de l'Éducation est fixée au 25 février 2005. «Étudier à l'étranger, c'est extrêmement valorisant, gratifiant et épanouissant. Mais un tel séjour ne peut pas être improvisé. Idéalement, il faut y penser un an d'avance. Parcourir les programmes offerts, communiquer avec les universités concernées, remplir ses formulaires, tout cela demande du temps.»

En plus d'être un point de rencontre pour les étudiants étrangers du campus, la Maison internationale organise régulièrement des activités d'information sur les programmes. On y traite même de «contrechoc culturel». «Certains étudiants sont si transformés par leur expérience à l'étranger qu'ils ont de la difficulté à déposer leur valise après leur séjour», fait remarquer le conseiller.

Mathieu-Robert Sauvé

La Maison internationale est située au pavillon J.-A.-DeSève, 2332, boulevard Édouard-Montpetit, bureau A-0300; téléphone: (514) 343-6111, poste 5366.

On peut consulter la liste des ententes bilatérales au www.intl.umontreal.ca/fr/vous_etes/etu_udem/guide.pee.html#BILATERALES.

Grâce à un programme de l'Agence universitaire de la Francophonie, Marie-Josée Lepage (sciences de l'éducation) s'est rendue au Sénégal, où elle a réalisé ce cliché qui lui a valu le premier prix du concours annuel de photos de la Maison internationale dans la catégorie «culture». Ce concours a connu un franc succès l'an dernier, avec 137 participations.



 
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