Édition du 10 janvier 2005 / volume 39, numéro 16
 
  Un groupe d'appui assure la sécurité sur le campus
Quatre personnes forment un comité pour encadrer les «éléments perturbateurs»

De gauche à droite, Marcel Descart, Francine Verrier, Hélène Trifiro et Michel Lespérance

Menaces, agressions physiques, tentatives de suicide surviennent à l'occasion sur le campus. Les témoins de ces actes ne savent pas toujours comment réagir en face des éléments perturbateurs qui les provoquent. «Les responsables d'unités, doyens et directeurs, doivent savoir qu'un groupe a été formé pour les aider à surmonter de telles situations», mentionne Michel Lespérance, secrétaire général et coordonnateur de ce comité composé de trois autres personnes: Marcel Descart, directeur du Bureau de la sûreté, Hélène Trifiro, directrice du Service d'orientation et de consultation psychologique, et Francine Verrier, directrice de la Division des affaires juridiques.

Très rapidement à la suite d'un événement qui menace la sécurité physique ou psychologique des membres de la communauté universitaire, les membres du groupe communiquent entre eux et étudient sommairement le cas qui se présente. «Nous cherchons une solution rapide et efficace à la situation, explique M. Lespérance. Des ambulanciers ou des policiers peuvent être appelés sur les lieux. Il nous est arrivé de conduire des personnes à l'hôpital.»

Créé après le drame survenu à l'École Polytechnique en 1989 et la fusillade de l'Université Concordia, en 1992, le groupe d'appui ne doit pas être confondu avec le Comité de gestion de crise (COGEC), qui se met en place s'il y a lieu. Le COGEC (voir le numéro de Forum du 6 mai 2002) a été très actif, par exemple, pendant la crise du verglas de 1998. Le groupe d'appui cherche à prévenir les actes déplorables que pourrait commettre un individu dont le comportement fait craindre des dérapages.

Environ deux fois par mois, des cas sont portés à la connaissance des membres du groupe, qui sont joignables sept jours sur sept, jour et nuit. Chaque membre a un substitut qui prend le relais s'il est impossible à joindre. «Normalement, c'est par l'intermédiaire du Bureau de la sûreté, qui communique en premier avec le groupe d'appui. Pourquoi un tel regroupement ? Parce que des situations semblables requièrent le concours de différents spécialistes avec qui les responsables d'unités doivent pouvoir rapidement entrer en contact. Le groupe permet aussi une coordination des divers intervenants. Il faut réagir sans tarder si un étudiant ou un employé représente une menace pour lui-même ou pour autrui. Toute intervention a des implications légales. La Charte des droits et libertés de la personne, par exemple, ne permettrait pas à l'Université de forcer quelqu'un à recevoir des soins sans son consentement.»

Un lieu ouvert

En raison de sa nature même, l'Université demeure un lieu ouvert. On n'installera pas de guérites à l'entrée des pavillons. Il faut donc essayer de contenir les risques suscités par les interactions humaines. «Chaque jour, quelque 50 000 personnes fréquentent le campus, rappelle M. Lespérance. Certaines vivent des émotions particulières, notamment dans des périodes de stress. Les problèmes sont inévitables. Il faut être en mesure d'y faire face.»

Par ailleurs, trois ans après le 11 septembre, l'éventualité de catastrophes majeures ne peut plus être ignorée par l'administration. Un plan de gestion de crise a été adopté en 2002. Il prévoit la composition d'une équipe capable de prendre les choses en main dans les minutes qui suivraient un incident majeur.

Au sein du COGEC, Bernard Motulsky, directeur des communications et du recrutement, est chargé de la gestion de l'information. Le vice-recteur exécutif, Michel Trahan, le responsable des mesures d'urgence, Denis Tardif, le directeur de la sécurité, M. Descart, et le secrétaire général complètent ce comité.
On peut signaler les problèmes en composant le 7771.

Mathieu-Robert Sauvé



 
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Université de Montréal, Direction des communications et du recrutement