Édition du 14 février 2005 / volume 39, numéro 21
 
  40 ans de formation en architecture à l’UdeM
Pour l’occasion, l’École d’architecture expose les réalisations de ses étudiants

Aménagement d’un pavillon d’observation sur le barrage de la rivière Richelieu, à Chambly, conçu par Maxime Pion dans un atelier de maitrise.

L’École d’architecture de la Faculté de l’aménagement, qui a initialement vu le jour au sein de l’École des beaux-arts de Montréal, fête cette année le 40e anniversaire de son intégration à l’Université de Montréal. Pour souligner l’évènement, l’École présente, au Centre d’exposition de l’UdeM, une centaine de travaux d’étudiants réalisés entre 2000 et 2005 et couvrant chacune des quatre années de formation.

Cette exposition se tient également dans le contexte du renouvellement de l’agrément de l’École par le Conseil canadien de certification en architecture. «Au lieu d’une petite exposition destinée à montrer aux responsables du Conseil canadien ce que font nos étudiants, nous avons voulu monter une exposition de plus grande envergure afin que le public puisse prendre connaissance de ces réalisations puisque nos étudiants vont travailler pour le public», affirme le directeur de l’École d’architecture, Georges Adamczyk.

L’agrément est une exigence des accords de libre-échange depuis 1997 et doit être renouvelé tous les cinq ans. Il rend les diplômés du Québec admissibles aux examens des différents ordres d’architectes des autres provinces canadiennes et des États-Unis et leur ouvre les portes du marché dans ces régions.

Georges Adamczyk explique le concept des maisons en rangée imaginées par Marie-Hélène Day dans un projet de deuxième année.

Ouverture sur le monde

L’ouverture sur le monde que permet cet agrément fait partie des axes de réflexion actuels à l’École d’architecture, souligne Georges Adamczyk en commentant l’orientation de l’exposition. «Dans tous les domaines de la vie sociale, la tendance est au regard rétrospectif, dit-il. On sent la nécessité d’une pause pour jeter un regard critique sur ce qui s’est fait et pour désigner les pistes de l’avenir.»

Outre la mondialisation du travail, les grands dossiers de réflexion de l’École portent sur le développement durable, l’informatisation de la pratique et la prise en compte de besoins particuliers de certains groupes sociaux dans la réalisation de bâtiments. Les projets sélectionnés pour l’exposition reflètent ces préoccupations.

L’exposition s’ouvre sur les travaux d’un atelier d’initiation à l’architecture en première année. «La consigne est de créer un abri pour un écrivain à partir d’un cube», indique le responsable de cet atelier, Denis Bilodeau. L’originalité dont font preuve les étudiants dans la conception d’un habitacle rudimentaire obéissant à ces contraintes vaut le déplacement.

La maison Iceland House, de l’architecte Shim-Sutcliff, revue et «augmentée» par Éric Potvin dans un atelier de première année.

Un autre atelier porte sur l’ajout d’éléments à une maison existante et conçue par un architecte renommé. Le défi, relevé avec brio à la lumière des maquettes exposées, est d’intégrer ce nouvel élément à une architecture audacieuse elle-même intégrée à son environnement.

En deuxième année, l’atelier explore la construction de maisons en rangée et de bâtiments publics. «Dans ce cas, il ne suffit pas de jouer avec les formes, mais de tenir compte de la faisabilité du projet en fonction de la vocation de l’immeuble, des contraintes des règles municipales et du caractère typique du bâti montréalais», indique Georges Adamczyk.

La présence de sculptures et de dessins dans cette exposition nous apprend par ailleurs que les futurs architectes ont également à maitriser ces habiletés. «Le but est de développer le sens de l’observation et la créativité», explique le directeur.

Le visiteur passe ensuite aux travaux de troisième année, parfois conçues dans le cadre de concours internationaux ou de projets soumis par des établissements publics, comme l’élaboration d’un pavillon pour activités pédagogiques destiné au Jardin botanique imaginé par Hind Zyat. Ici, la création doit atteindre un niveau de réalisation supérieur et permettre à l’étudiant de préparer son stage de maitrise.

L’abri pour écrivain conçu par Kim Letendre à partir du déploiement dans
l’espace des pièces d’un cube.

En quatrième année, soit à la maitrise, les étudiants font des projets sur des thématiques imposées et inspirées par l’actualité, comme la Grande Bibliothèque, des résidences d’étudiants ou le logement locatif. Des ateliers spécialisés, dont on peut voir les résultats, portent aussi sur le développement international, la gestion intelligente et intégrée d’un projet, le financement, etc. On remarquera entre autres le projet intitulé «Sieste sous le pont», de Philippe Nollet, qui utilise l’espace inoccupé sous le pont Jacques-Cartier pour y construire de petites unités d’habitation conçues selon le principe du motel pour les nomades des temps modernes.

L’exposition se déroule jusqu’au 27 février au Centre d’exposition, situé au pavillon de la Faculté de l’aménagement (le Centre sera fermé les 20, 21 et 22 février).

Toujours à l’occasion de ses activités pour son 40e, l’École d’architecture présente une série de sept conférences données par des professionnels montréalais réputés, tous diplômés de l’École, qui parleront de leur parcours professionnel et des projets qui ont marqué leur carrière. On peut consulter le programme sur le site de l’École: <www.arc.umontreal.ca>.

Daniel Baril



 
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