Édition du 21 février 2005 / volume 39, numéro 22
 
  Wô, les moteurs!
Les dos d’âne seront bientôt réinstallés un peu partout sur le campus afin de réduire la vitesse

Les dos d’âne constituent un excellent moyen de forcer les automobilistes à mettre la pédale douce.

Le 31 janvier dernier à 8 h 50, à l’angle du boulevard Édouard-Montpetit et du chemin de la Rampe, un conducteur qui filait à vive allure a failli heurter une piétonne qui traversait au feu rouge. Si la jeune femme n’a pas été blessée, elle a eu bien peur. Forum a été témoin de la scène. «Sur le campus, la vitesse indiquée et établie en fonction de conditions idéales est de 30 km/h sur les voies de circulation et de 13 km/h dans les parcs de stationnement, rappelle Carole Audy. S’il ne fait pas beau, ralentissez!»

La superviseure du Bureau de la sûreté signale que le boulevard Édouard-Montpetit n’appartient pas au réseau des voies de circulation sous la responsabilité de l’Université, mais elle admet que ce chemin qui mène aux divers pavillons ressemble parfois à un circuit de courses automobiles.

Marcel Descart

Carole Audy

Le directeur du Bureau de la sûreté, Marcel Descart, apporte des précisions: «À cette intersection, il est fréquent de voir ce genre d’incident. C’est pourquoi, en 1999, l’Université a signalé le problème au responsable de la division de la voirie de la Ville de Montréal en demandant que la situation soit corrigée. Plusieurs rencontres ont réuni les responsables de la Ville, de l’Université, de HEC Montréal et le directeur du poste de police du quartier. Depuis, certaines modifications ont été faites, mais il y a encore place pour l’amélioration.»   

Selon M. Descart et Mme Audy, les excès de vitesse ne sont pas plus nombreux sur le campus qu’ailleurs à Montréal. «Le dernier accident de la route remonte à deux ans», indique la superviseure. Employée par l’Université depuis 19 ans, elle effectue des patrouilles tous les jours sur le flanc du mont Royal.

La majorité des conducteurs qui circulent sur les terrains de l’établissement connaissent les principaux règlements énoncés par l’Université de Montréal et adoptés par le Comité exécutif en 1971, et qui prévoient des sanctions pouvant aller jusqu’à l’annulation de l’abonnement si les détenteurs de permis ne se conforment pas aux différents articles relatifs au stationnement et à la circulation. «On le constate lorsqu’on fait des patrouilles, déclare Mme Audy. Les gens sont plutôt respectueux des règlements.»

Mais avec une population étudiante qui change chaque année, «il faut sans cesse sensibiliser les gens aux dangers de la conduite excessive», ajoute cette policière de formation. Son patron, M. Descart, souligne pour sa part un autre type de problème: le manque de courtoisie des automobilistes aux traverses de piétons serait «généralisé», selon lui. «Rares sont ceux qui font preuve de bienséance, estime Marcel Descart. Il faut dire que sur le campus plusieurs des traverses ne sont pas situées à des endroits favorables.» 

Dos d’âne

Chaque année au Québec, la vitesse excessive au volant est à l’origine de 200 décès en plus de causer des blessures à 6000 personnes. Il s’agit de la deuxième cause en importance de décès sur les routes, juste après l’alcool au volant. Des statistiques du ministère des Transports révèlent que 77 % des conducteurs de véhicules de promenade excèdent les limites de vitesse en ville, 64 % sur les routes principales et 75 % sur les autoroutes.

«À l’Université, nous prenons toutes les dispositions nécessaires pour faire respecter les règlements de circulation et de stationnement, affirme Marcel Descart. Depuis son entrée en fonction comme directeur, en 2000, il met un accent particulier sur la prévention. «Au moins deux fois par an, à l’automne et au printemps, on fait des campagnes de sensibilisation, dit-il. Les agents donnent par exemple des avis de contravention pour des infractions à la circulation ou expliquent aux piétons et aux cyclistes comment mieux respecter les règles de sécurité.»

Au fil des ans, le Bureau de la sûreté a par ailleurs collaboré à l’introduction de modifications routières afin d’assurer une meilleure sécurité aux membres de la communauté universitaire. On a notamment réduit à deux voies le chemin de la Rampe près de l’intersection du boulevard Édouard-Montpetit dans le but de faciliter la circulation. À noter que les dos d’âne qui avaient été enlevés pendant les travaux de construction seront bientôt réinstallés un peu partout sur le campus.

«Ce nouvel obstacle à la circulation se dressera devant les automobilistes lorsqu’ils auront envie de commettre des excès de vitesse», prévient M. Descart.

Dominique Nancy



 
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