Édition du 21 mars 2005 / volume 39, numéro 25
 
  Le point sur la grève
Les membres de la Commission des études se réunissent d’urgence

Jeudi dernier, plus de 16 000 étudiants de l’Université de Montréal étaient en grève. Si certaines facultés telles que Droit, Médecine dentaire et Éducation permanente étaient peu ou pas touchées par le mouvement national, d’autres comme Aménagement, Musique, Théologie et sciences des religions ainsi que Sciences infirmières étaient complètement paralysées par des débrayages, dont certains à durée illimitée. Quelques associations entamaient leur troisième semaine de grève.

Pour la direction, ce problème est sans précédent dans l’histoire récente et il a fallu organiser une réunion extraordinaire de la Commission des études le 17 mars, en fin d’après-midi, pour prévoir les modalités de rattrapage. «Il faut remonter à la crise du verglas de 1998 pour trouver un cas semblable», a commenté en introduction la vice-rectrice à l’enseignement de premier cycle et à la formation continue, Maryse Rinfret-Raynor. L’Université avait été fermée du 6 au 19 janvier et avait cherché des moyens de récupérer deux semaines sans cours. Cette fois, la situation est différente, car il y a de grandes variations d’une faculté à l’autre. De plus, comme l’a fait remarquer le doyen de la Faculté des études supérieures, Louis Maheu, la suspension des cours s’était produite en début de trimestre alors que, cette fois, elle survient après la relâche, à un moment où les travaux sont très avancés.

Le règlement pédagogique cadre dit, à son article 16: «Lorsqu’un évènement non prévu au calendrier universitaire officiel entraine la suppression des activités qui entrent dans le calcul des crédits, celles-ci doivent être reprises conformément à des modalités déterminées ou approuvées par la Commission des études.» Mme Rinfret-Raynor, qui préside cette commission, a laissé entendre que des mesures comme l’ajout de cours le samedi et le dimanche pouvaient être prises. Mais la durée du trimestre ne devrait pas être étirée. La Commission des études met en garde contre les ententes individuelles qui peuvent survenir entre les professeurs et leurs étudiants. Il vaut mieux attendre de voir ce que les unités décideront.

Il a beaucoup été question, par ailleurs, de «contrat» entre les étudiants et l’université qu’ils ont choisie. «Nous avons un engagement envers nos étudiants afin d’assurer une formation de qualité. Nous devons le respecter», a déclaré Irène Cinq-Mars, doyenne de la Faculté de l’aménagement. Si le trimestre est trop amputé, la qualité des apprentissages pourrait être compromise. Il faut donc établir avec précision la limite à partir de laquelle le trimestre est compromis. «J’espère que nous n’en viendrons pas là», a-t-elle ajouté.

La communication entre la direction et les étudiants demeure bonne, a souligné Mme Rinfret-Raynor, ce que Pierre-Alain Benoit, représentant de la FAECUM, a confirmé en marge de la réunion.

Si aucune décision n’a été prise durant cette réunion, les responsables de chaque faculté sont repartis avec la responsabilité de prévoir des modalités de rattrapage. Une nouvelle réunion est prévue le 22 mars.

Mathieu-Robert Sauvé



 
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