Édition du 28 mars 2005 / volume 39, numéro 26
 
  Il y aura prolongation du trimestre
D’autres mesures seront prises pour rattraper les cours

Les étudiants ont planté des drapeaux rouges à certains endroits du campus.

Afin de reprendre les cours annulés par la grève des étudiants, il y aura prolongation du trimestre pour les facultés et départements qui le jugeront nécessaire. Fixée initialement au 26 avril, la dernière journée du trimestre d’hiver 2005 sera donc reportée, pour eux, au 30 avril.

Cette mesure de rattrapage a été le fait saillant de la séance extraordinaire tenue par la Commission des études le 22 mars, la deuxième en une semaine. Le seul point à l’ordre du jour portait sur les mesures à prendre quant à la grève des étudiants. Selon la vice-rectrice à l’enseignement de premier cycle et à la formation continue, Maryse Rinfret-Raynor, également présidente de la Commission, il n’est pas question actuellement d’annuler le trimestre même dans le cas des unités les plus touchées. «Je suis d’un naturel optimiste», a-t-elle déclaré.

La prolongation du trimestre ne viendra pas seule compenser les heures perdues. La doyenne de la Faculté de l’aménagement a suggéré d’appliquer des mesures «à géométrie variable», selon les cas. Par la suite, une proposition visant à donner à Mme Rinfret-Raynor le soin d’appliquer les moyens pris par les unités a été adoptée à la majorité des voix. Elle émanait du doyen de la Faculté des arts et des sciences, Joseph Hubert.

Cette proposition se lit comme suit: «[…] la Commission des études délègue à la vice-rectrice à l’enseignement de premier cycle et à la formation continue le pouvoir d’approuver les modifications qui seraient apportées par des facultés, écoles ou départements au calendrier du trimestre en cours en raison d’ajustements aux horaires de cours ou d’examens qui découleraient de la grève des étudiants. Ces modifications devront toutefois respecter la date de fin de trimestre et permettre l’évaluation des apprentissages requis.»

Tour d’horizon

Maryse Rinfret-Raynor

Alors que certaines facultés sont peu ou pas touchées par le mouvement d’opposition aux politiques du gouvernement québécois, d’autres ont emboité le pas aux grévistes bien après le début des manifestations. Les étudiants de la Faculté de médecine, notamment, ont voté pour la grève la semaine dernière. Raymond Lalande, vice-doyen à la Faculté, a rapporté que des mesures de rattrapage étaient prévues et que l‘enseignement clinique se déroulait normalement. Mais il s’inquièterait si le mouvement se prolongeait.

Si la Faculté de droit et la Faculté de pharmacie sont restées jusqu’à maintenant à l’écart du mouvement de grogne, des assemblées sont encore prévues et il n’est pas exclu qu’elles se joignent aux unités en grève.

Pour sa part, la Faculté des sciences infirmières a vu ses étudiants appuyer une prolongation de la grève dans une proportion de 68 %. Lundi, la doyenne, Céline Goulet, a été bousculée quand elle a voulu pénétrer dans le pavillon Marguerite-d’Youville.

C’est à la Faculté des arts et des sciences qu’on trouve les grévistes de la première heure. Trois départements sont en grève depuis le 21 février et une douzaine d’autres depuis plus de deux semaines. Si des mesures de rattrapage sont encore possibles dans la plupart des cas, certaines situations sont particulièrement délicates. Au Département de mathématiques et de statistique, par exemple, les étudiants sont de retour en classe, mais des cours se donnent devant des salles à moitié pleines. Les absents sont rattachés à des départements actuellement paralysés.

À la Faculté des sciences de l’éducation, les trois associations sont en grève jusqu’au 29 mars. La troisième semaine de grève a commencé.

Une prochaine réunion de la Commission des études est prévue le 5 avril.

Mathieu-Robert Sauvé



 
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